La Science de l'Esprit
À cet égard, les libéraux (plus réformateurs et insatisfaits face aux conditions sociales) souffrent davantage du monde dans lequel ils vivent et, plutôt que de s'adapter en développant un sentiment d'optimisme et d'autonomie, estiment indispensable de changer les règles du jeu social. On comprend les uns et les autres : quand on est plutôt satisfait, pourquoi vouloir changer le monde ? À l'inverse, pour changer les lois ou la société, mieux vaut ne pas se satisfaire d'un statu quo...
Ian Colman de l'Université d'Ottawa et ses collègues ont suivi 937 enfants de la naissance à l'adolescence.
""L'enfant peut vivre la dépression maternelle comme un traumatisme"", explique le professeur Colman. ""Un enfant de deux à cinq ans ressent un sentiment de perte lorsque sa principale fournisseuse de soins, sa mère, à qui il s'est attaché plus jeune, devient dépressive. Maman n'est plus là pour l'aider à traverser des phases cruciales de développement social et cognitif, une situation qui peut avoir des répercussions à long terme sur sa santé mentale.""
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La Revue internationale de santé masculine « International Journal of Men's Health » a publié la première étude qui examine le lien entre le traumatisme précoce de la circoncision et les troubles de la personnalité de type alexithymie. L'étude, par Dan Bollinger et Robert S. Van Howe, MD, MS, FAAP, a constaté que les hommes circoncis sont 60% plus susceptibles de souffrir de l'alexithymie, l'incapacité de ressentir des émotions
Les personnes souffrant d'alexithymie ont des difficultés à identifier et à exprimer leurs émotions. Cela se traduit par une incapacité à éprouver de l'empathie envers les autres. Les personnes souffrant d'alexithymie sont si éloignées de leurs sentiments qu'elles se considèrent comme étant des robots. Si elle a été effectuée à un âge précoce, (circoncision infantile), cela pourrait limiter l'accès au language et entraver le processus de socialisation qui débute tôt dans la vie. L'alexithymie à un stade modéré ou élevé peut interférer avec les relations personnelles et même entraver les psychothérapies. Le comportement impulsif est un symptôme clé de l'alexithymie et l'impulsivité est un précurseur de la violence.
On a noté des millions d'interactions : communications, échanges commerciaux, amitiés qui vont et viennent, sommeil, déplacements, attaques et actions punitives, etc. Le jeu lui-même n'a aucune règle particulière. Curieusement, il n'y a pas d'anarchie. Les participants s'organisent avec de bonnes intentions. Quasiment toutes les actions sont de nature positive. On a aussi vérifié que le jeu complet (qui se déroule dans un univers futuriste) reflète ce qui se passe dans la réalité. On retrouve par exemple le nombre de Dunbar.
Non content d'être considéré comme l'un des pères de l'économie comportementale, avec son comparse Amos Tversky, et d'avoir reçu le prix de la banque de Suède en sciences économiques (l'équivalent d'un Nobel en économie) en 2002, Daniel Kahneman vient, à 77 ans, de publier un nouvel ouvrage : Thinking, Fast and Slow.
Et vous, êtes-vous plutôt du genre à penser vite, ou lentement ? Ne vous dépêchez pas pour donner la réponse. Car c'est bien comme ça que vous pourriez finir par vous tromper. L'ennui, c'est que nous avons deux façons de prendre une décision :
- Le premier système, appelé heuristique, simplifie le processus. C'est un outil cognitif qui nous permet d'aller plus vite, en se fiant à notre intuition.Pour faire simple, si l'on vous demande de multiplier 2 par 2, c'est le premier système qui va se charger de vous fournir la réponse en quelques dixièmes de seconde. S'il s'agit de multiplier 17 par 24, vous feriez mieux de prendre votre temps, et laisser le deuxième système prendre le relais.
- Le deuxième système, lui, nécessite du temps et de la concentration, mais évite les erreurs du premier système.
« Thinking, fast and slow », Penser, rapidement et lentement. C'est le dernier ouvrage de Daniel Kahneman, prix Nobel d'économie 2002 qui livre les secrets de notre mode de pensée conscient et inconscient. Selon ses recherches, nous prendrions souvent les mauvaises décisions.
Pour Daniel Kahneman, notre mode de réflexion est composé de deux systèmes. Le premier, la pensée rapide (le Thinking fast) est inconscient, intuitif et ne demande pas trop d'effort. Ce système simplifie les événements et utilise un système d'association d'idées pour produire un rapide croquis d'une situation donnée. Le système 1 reconnait instantanément des modèles de situation et permet "de produire des solutions adéquates". C'est ce qui permet aux médecins, ou aux pompiers par exemple, de répondre rapidement à des urgences complexes.
Le deuxième système qu'il appelle pensée lente (Thinking slow) utilise davantage la réflexion, le raisonnement et demande beaucoup plus d'efforts. Évidemment la plupart des gens s'imagine utiliser le système 2 bien plus rationnel. Erreur ! C'est en réalité le premier système, la pensée rapide, qui régit nos décisions. Il y a beaucoup trop de choses à analyser pour que le deuxième système puisse tout prendre en charge. Et le système est bien plus difficile à faire fonctionner.
Cette étude, publiée dans la revue Psychological Science, montre que la tendance à penser à plusieurs choses à la fois est liée à la capacité de la mémoire de travail, une mémoire à court terme qui permet de suivre le cours de plusieurs pensées simultanément. Imaginez, disent les chercheurs, que vous voyez votre voisin en arrivant à la maison et convenez d'une date pour dîner. Sur votre chemin pour ajouter le rendez-vous au calendrier, vous vous arrêtez pour fermer le robinet qui goutte, nourrir le chat et ajouter le lait à votre liste d'épicerie. La capacité qui permet de ne pas oublier d'indiquer la date sur le calendrier est la mémoire de travail.