La Science de l'EspritS


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Lire le Chinois et le Français : un même réseau cérébral

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La lecture des caratères romans et des idéogrammes chinois mettrait en œuvre le même réseau cérébral.
© Shutterstock / ffolas / David Brimm

Les circuits cérébraux impliqués dans la lecture des lettres romanes et des idéogrammes chinois seraient les mêmes... à une différence culturelle près.


On connaît le réseau cérébral impliqué lorsqu'on lit un texte en français : il est localisé dans l'hémisphère gauche si l'on est droitier. Dépend-il de la culture et du type d'écriture ? Certains pensent en effet que la lecture de caractères complexes, tels les idéogrammes chinois, met en œuvre d'autres aires cérébrales en dehors de ce circuit. Mais ce ne serait pas le cas. D'après Kimihiro Nakamura et ses collègues (de l'INSERM, du Centre NeuroSpin au CEA à Gif-sur-Yvette, du Collège de France à Paris, de l'Université Paris XI à Orsay et de l'Université de Taipei à Taïwan), le réseau de la lecture serait universel.

Dans ce réseau, un circuit postérieur occipito-temporal participerait au traitement visuel des unités graphiques statiques et à leur mise en correspondance avec les unités sonores formant les mots. Il s'active quand on voit les mots écrits ; c'est le réseau de la lecture visuelle. Un autre circuit, antérieur et frontal, serait sensible au mouvement et à la direction dans laquelle les lettres sont écrites (vers la gauche ou vers la droite). Ce serait le réseau de la lecture « avec les mains ».

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Quand la génétique influence nos opinions politiques

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De plus en plus d'études tendent à démontrer que la génétique aurait une influence sur nos opinions politiques. La donne est subtile, toutefois notre ADN peut impacter votre tendance à être soit libéral, soit démocrate.

Commençons par la base, il n'y a bien sur aucun gène dédié qui vous classerait dans un parti politique ou un autre. En réalité, notre ADN a un incidence sur certains aspects de notre cerveau qui vont à leur tour peser sur la façon dont nous élaborons une opinion politique.

D'après les scientifiques, l'amygdale, cette partie du cerveau responsable de l'apprentissage émotionnel, aurait une répercussion importante et quantifiable sur nos convictions politiques.

Gem

Les psychopathes sont-ils plus séduisants que la moyenne ?

Les psychopathes et personnes atteintes d'une personnalité plus sombre, seraient meilleurs que les autres pour soigner leur apparence et se rendre ainsi plus attirants.

Une étude menée par Nicholas Holtzman et Michael Strube, de l'université de Washington, a révélé que les gens qui avaient des traits de caractère se rapprochant de la Triade Obscure, à savoir le narcissisme, le machiavélisme et la psychopathie, sont également des pro du look. En tout cas, ils savent se rendre attirants auprès des autres que ce soit en se maquillant, en se coiffant ou en s'habillant. La psychopathie se caractérise par différents traits de personnalité comme l'égocentricité, la manipulation, la superficialité, une haute tolérance au stress, le manque de peur, d'empathie, de culpabilité et de remords.

Cell Phone

Addiction au téléphone portable : les plus accros seraient impulsifs et matérialistes, selon une étude américaine

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Comment expliquer l'addiction de certaines personnes constamment accrochées à leur téléphone portable?

Des chercheurs de l'Université de Baylor et de l'Université de Seton Hall ont montré que les personnes les plus addicts au téléphone portable et aux textos seraient impulsifs et matérialistes, exactement comme les accrocs au shopping. L'étude a été publiée en novembre dans la revue The Journal of Behavioral Addictions.

Bien que l'addiciton au téléphone mobile ne soit pas encore un syndrome très bien défini ni reconnu dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV), les experts s'accordent à dire que l'utilisation du téléphone portable à outrance devient un véritable problème, surtout pour les plus jeunes.

Family

La double peine des enfants maltraités

L'enfance devrait être un moment privilégié de la vie. Pourtant, l'enfance, pour certains, peut être un vrai cauchemar à cause des maltraitances ou de la négligence qu'ils subissent. Que les réprimandes soient psychologiques ou physiques, elles ont des impacts sur le futur adulte qu'est l'enfant. Les chercheurs du Queensland, des États-Unis et de l'OMS font le point sur les conséquences de la maltraitance des enfants à partir d'études faites dans les pays développés.

Les chercheurs se sont concentrés sur les études qui s'intéressaient aux impacts de la maltraitance sur le long terme. Il s'avère que les personnes qui ont été maltraitées psychologiquement lors de leur enfance ont trois fois plus de chances d'être atteintes d'une dépression, une fois adulte. En ce qui concerne la maltraitance physique elle multiplie par 1,5 voire 2 les chances de faire de l'enfant, un adulte dépressif.

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Comment penser trop vite conduit à de mauvaises décisions

Des chercheurs ont confirmé que lorsque quelqu'un prend des décisions trop rapides, les erreurs se produisent plus facilement et pensent qu'ils en ont trouvé l'origine. Les cellules du cerveau semblent devenir dans ce cas hypersensibles aux nouvelles informations, y compris les mauvaises, et que cela nous conduit à en tirer les mauvaises conclusions.

Le cerveau voit les choses différemment lorsqu'il s'agit de prendre une décision à la volée. Cette découverte pourrait aider à mieux traiter certains désordres mentaux. L'équipe de recherche a entraîné des singes à jouer à un jeu où il s'agissait de retrouver la lettre L perdue dans de nombreuses lettres T (ou inversement). Avant chaque session, un cercle coloré brillait sur l'écran afin d'indiquer si les macaques seraient récompensés selon la vitesse ou la précision.

Commentaire: Système 1/Système 2 : les deux vitesses de la pensée
Comment pensons-nous ? Qu'est-ce qui guide nos préférences, nos jugements, nos décisions ? Quand faut-il ou non faire confiance à notre intuition ? Pourquoi agissons-nous souvent contre notre propre intérêt ?

Telles sont quelques-unes des questions qui servent de fil rouge à cet ouvrage, dans lequel Daniel Kahneman nous emmène à la rencontre des « deux personnages » qui se partagent notre esprit.

Le « Système 1 » est ultra-rapide, intuitif et émotionnel ; le « Système 2 » est plus lent, plus réfléchi, plus contrôlé et plus logique. Via de multiples expériences auxquelles le lecteur est invité à s'essayer lui-même, sont exposés les facultés extraordinaires de la pensée mais aussi les ravages des partis pris et autres biais cognitifs dont nous sommes les jouets : illusion de familiarité, effet de halo, biais optimiste, illusion de causalité, effet d'ancrage, illusion rétrospective... - autant d'exemples de notre tendance à interpréter les événements en fonction de ce que nous connaissons déjà, du sens que nous souhaitons qu'ils aient, et de notre incapacité, inversement, à raisonner statistiquement, en acceptant l'idée de hasard.



Book

Nous sommes pensées

Jeanne Siaud Facchin cover book

« Nos pensées sont le produit de notre intellect, qui croise notre patrimoine de souvenirs et de connaissances avec la perception et l'analyse de l'ici et maintenant de la situation vécue.

De cette confrontation consciente, émerge un sens. Mais nous sommes aussi habités par des pensées qui s'activent à notre insu.

Ou encore, nous pouvons avoir l'illusion - consciente - que certaines pensées nous appartiennent alors qu'elles ne sont pas à nous.
»

« D'où viennent ces pensées ? »

Magic Wand

SOTT Focus: John Major Jenkins, les Mayas, 2012 et tout le bataclan

Traduction : SOTT

John Major Jenkins
© InconnuJohn Major Jenkins – « perspectivologiste » visionnaire New Age (c’est-à-dire subjectif)

Un récent article de SOTT Focus « Le bouleversement collectif de 2012 et l'histoire secrète des prophéties de fin des temps », écrit par votre serviteur, a reçu quelques critiques prévisibles. Une de ces critiques provenait du célèbre John Major Jenkins, lui-même. Pour être honnête, j'ai été honoré que M. Jenkins considère mes écrits dignes de critiques. Mais comme il a soulevé certaines plaintes, les éditeurs de SOTT ont suggéré de réagir en conséquence. Ce n'est que justice, après tout.

John Major Jenkins, pour ceux d'entre vous qui ne le connaissent pas encore, est le principal artisan du buzz créé autour du 21 décembre 2012. De son propre aveu, l'idée n'a pas exclusivement commencé avec lui, toutefois, M. Jenkins a amené le concept de « transformation de 2012 » vers de nouveaux sommets avec plusieurs livres (huit, selon mes calculs) et beaucoup de conférences et de présentations, y compris à l'Institut d'Études Mayas, la Society for American Archaeology [Société pour l'Archéologie américaine - NdT], et diverses universités - du moins c'est ce qu'il me dit. Il a publié et exposé dans un large éventail de lieux et écrit un nombre assez impressionnant d'essais sur le sujet.

Family

Chez les bébés, les mots déclenchent les comportements sociaux

Baby
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Cette étude de la Northwestern University montre comment le langage, même encore incompris, permet au nourrisson de déchiffrer les intentions de ses parents et de son entourage ainsi que les comportements dignes d'être partagés et donc reproduits.

Cette expérience apporte un nouvel éclairage sur la puissance du langage, avant même son apprentissage, dans la transmission de sens des actions et des comportements sociaux.

Sherlock

Samuel Barondes : décoder les mystères de la personnalité

Ce livre de psychologie a pour sous-titre « Décoder les mystères de la personnalité ». Samuel Barondes est également l'auteur de Cellular dynamics of the neuron [Dynamiques cellulaires du neurone], Neuronal recognition [Reconnaissance neuronale], Molecules and mental illness [Les molécules et la maladie mentale], Mood genes [Les gènes de l'humeur], etc. Ce qui est intéressant est la façon dont il relie la personnalité à la génétique et aux neurosciences.

Le livre s'organise autour d'une méthode de catégorisation des personnalités, qui se base sur une étude des mots employés (à partir du dictionnaire). Avec cette étude linguistique et des tests statistiques, cinq principaux traits apparaissent :