La Science de l'EspritS


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Le danger affecte notre perception du temps

La peur modifie notre perception de base du monde qui nous entoure, ce qui a des implications claires pour comprendre et expliquer les phobies cliniques, explique ce chercheur psychologue de l'Emory University. Ces conclusions sont présentées dans l'édition du de la revue Current Biology.

Un exemple, donné par le chercheur : un serpent qui menace, peut, en réalité, être bien plus loin qu'il n'y paraît. Alors que la peur fausse notre perception des dangers qui s'approchent, elle nous oblige parfois aussi à sous-estimer la distance d'un être menaçant, expliquent Stella Lourenco de l'Emory et Matthew Longo, psychologue de Université de Londres.

Ces chercheurs ont réalisé une expérience pour tester l'effet de la peur sur l'exactitude de la réaction humaine pour esquisser ou pour bloquer, si nécessaire, un objet, menaçant, qui s'avance. Les participants devaient estimer le délai de collision à partir d'images sur un écran d'ordinateur. Les images s'élargissaient avant de disparaître, pour simuler un contact imminent et les participants devaient indiquer le moment éventuel de la collision en appuyant sur un bouton. Les participants ont tendance à sous-estimer le temps de collision pour des images d'objets menaçants, comme un serpent ou une araignée, par rapport images non menaçantes, comme un lapin ou un papillon.

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L'amitié entre homme et femme peut-elle exister ? Pas vraiment, selon une étude

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© Inconnu
De récentes recherches se sont intéressées à l'amitié entre homme et femme afin de déterminer si celle-ci pouvait exister en étant parfaitement platonique. Il ressort des résultats que ce ne serait pas le cas notamment parce que les deux sexes n'auraient pas toujours la même conception de l'amitié.

Heart

Système 1, système 2 . Les deux vitesses de la pensée

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Prenez votre souffle avant de vous plonger dans les 500 pages de ce livre fascinant qui explique pourquoi notre manière de penser nous conduit très régulièrement à faire des erreurs de jugement. Car si nous pouvons être victimes d'illusions d'optique, nous le sommes beaucoup plus souvent d'illusions cognitives. Tout le livre le démontre et on peut soi-même l'expérimenter grâce aux nombreux petits tests pédagogiques qui y sont proposés.

Un exemple pour s'en convaincre : vous êtes dans le métro et entre un passager qui se met à lire Le Monde. D'après vous, cette personne a-t-elle plus de chances d'avoir un doctorat ou de ne pas avoir fait d'études supérieures ? Vous penchez pour le doctorat, alors que le nombre de personnes sans études supérieures prenant le métro est bien plus grand que celui des personnes ayant un doctorat. Daniel Kahneman entre dans les méandres de nos modes de raisonnement et nous explique tout ce qui peut nous conduire à faire des erreurs. Certes, tous ses résultats proviennent de tests de comportement en laboratoire et rien n'assure que les gens réagiraient toujours de la même façon dans la vraie vie. On en ressort pourtant effaré de la façon dont nos émotions, notre humeur, ce que l'on a fait ou entendu juste avant, ou notre capacité à bâtir des liens là où il n'y en a pas faussent notre jugement.

Family

Le style parental et le tempérament à 4 ans liés à l'idéologie politique à 18 ans

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Le style parental et le tempérament dans l'enfance sont liés à l'idéologie politique à 18 ans, selon une étude publiée dans la revue Psychological Science.

Question

Peut-on miser sur le bon vouloir des individus et des entreprises pour protéger l'environnement ?

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© Reuters
Les comportements individuels et la RSE des entreprises sont-ils susceptibles de pallier les défaillances du marché et de la régulation en matière de protection environnementale ? A l'issue des débats d'une conférence dédiée à cette thématique organisée récemment par Nicolas Treich, chercheur à la Toulouse School of Economics, le doute subsiste.

Devant l'échec de l'approche économique classique en matière de régulation environnementale, l'intérêt pour des solutions plus soft regagne du terrain. L'idée que les individus puissent agir autant en réponse à des mécanismes psychologiques que réglementaires, notamment en matière de comportements liés à l'environnement, n'est pas exactement nouvelle.

En 2008, l'économiste Richard Thaler et le juriste Cass Sunstein publiaient « Nudge », un best seller aux Etats-Unis, et pas seulement parce que le premier est un proche de Barak Obama. Le nudge, ou coup de coude, consiste à guider les gens pour leur bien (que ce soit à des fins environnementales, de santé ou d'éducation) tout en limitant les contraintes, obligations et interdictions gouvernementales.

Einstein

Lire et jouer dans l'enfance affecte la croissance du cerveau

Une étude menée sur une vingtaine d'années montre que l'environnement intellectuel dans lequel évolue un jeune enfant, par les livres ou les jouets éducatifs, contribue à façonner durablement... son cortex cérébral.

Dans le débat ancestral opposant l'inné et l'acquis, ce dernier vient de marquer des points. Grâce à des études portant sur vrais et faux jumeaux, le rôle de la génétique dans la croissance cérébrale est connu. Mais les chercheurs supposent également que le milieu dans lequel un enfant grandit impacte le développement du cerveau.

Depuis le dernier congrès annuel de la Society for Neurosciences, de nouveaux éléments semblent attester les intuitions des scientifiques. Martha Farah et ses collègues de l'University of Pennsylvania y ont présenté une étude au long cours au bout de laquelle ils ont montré que les enfants disposant de jouets éducatifs et de livres à l'âge de 4 ans avaient un cortex cérébral plus fin. Cela concerne deux régions de cette fine couche externe marquée par les nombreuses circonvolutions. Il s'y déroule les processus mentaux de haut niveau.

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Un lien établi entre la créativité et la maladie mentale

N'en déplaise aux « créatifs », selon cette étude du réputé Institut Karolinska, ils sont plus fréquemment traités pour troubles mentaux que la population générale. Ces chercheurs mettent en particulier en évidence l'existence d'une association particulièrement significative entre l'écriture et la schizophrénie, dans cette étude à grande échelle, menée sur plus d'1 million de personnes et publiée dans l'édition du 9 octobre du Journal of Psychiatric Research.

Dans une précédente étude, l'équipe du Karolinska montrait que les artistes et les scientifiques étaient plus nombreux dans les familles touchées par les troubles bipolaires et la schizophrénie, par rapport à la population en général. Aujourd'hui, leur étude couvre de nombreux troubles psychiatriques, tels que la dépression, le syndrome d'anxiété, l'alcoolisme, la toxicomanie, l'autisme, le TDAH, l'anorexie et le suicide et inclut, dans son champ, des personnes prises en charge en soins ambulatoires tout comme des patients hospitalisés.

Ce sont en effet les données sur une durée de suivi de 40 ans, de près de 1,2 millions de patients et leurs proches, qui ont été analysées par cette étude suédoise- qui a protégé d'anonymat l'ensemble des données.

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Derrière une poignée de mains, le circuit de la récompense

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© InconnuCerveau en coupe
Cette recherche en neurosciences menée au Beckman Institute confirme, au plan neurologique, l'effet d'une poignée de main sur l'interaction sociale à venir.

Ce sont toutes les zones du cerveau du réseau de la cognition sociale qui s'activent alors d'une manière spécifique, pour accroître l'impact positif de l'approche et diminuer l'impact négatif du comportement d'évitement. Ces résultats apportent, pour la première fois, un fondement scientifique à un geste incontestablement important dans les relations sociales ou d'affaires.

La poignée de main amicale est un standard dans le monde des affaires, elle permet de faire une bonne première impression. Ce geste qui à l'Antiquité démontrait que l'on n'était pas armé, exprime aujourd'hui l'absence d'hostilité. L'étude menée par Florin et Sanda Dolcos du département Psychologie du Beckman Institute (Université de l'illinois), en identifiant par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et étude de conductance de la peau, les réponses comportementales de 18 volontaires hommes et femmes qui ont visionné des vidéos en évaluant des interactions sociales non verbales dans un contexte d'affaires, montre l'implication des zones du cerveau du réseau de la cognition sociale.

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Se faire rejeter socialement pourrait rendre plus créatif

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Tirée de la prochaine version de Carrie qui a montré, suite au rejet qu’elle subissait de la part de ses petits camarades, qu’elle pouvait faire preuve d’une créativité dévastatrice… C’est un exemple de Guru, mais les exemples évoqués dans l’étude se porteraient plutôt sur Einstein, Steve Jobs, Lady Gaga (pétard de sort, le Guru vient de poser dans la même ligne Lady Gaga et Einstein…). Bon, juste le temps de retrouver une photo de mon Guru…
Ne laissez pas le rejet vous anéantir, il pourrait être votre passeport pour la créativité selon la science. Si un rejet social régulier ne vous fait pas perdre totalement confiance en vous et ne vous fait pas vous retirer du monde entier, il se pourrait qu'il augmente votre capacité à penser en dehors du courant dominant et ainsi puiser dans une unique vision du monde.

Ce qui suggère que le type de personnes que la société considère comme "génies" aurait tendance à avoir un caractère solitaire (a le faire seul). Ce n'est d'ailleurs pas la première étude que voit passer le Guru et qui évoque que les personnes qui ont tendance à se reclure dans une vie de solitude sont également les plus créatifs, mais impossible de retrouver la recherche dans mes archives non publiés sur GuruMeditation...

Les recherches menées par l'Université Cornell et Johns Hopkins ont montré que les personnes qui sont en mesure de gérer le rejet de la bonne manière, par la légèreté, en l'ignorant et en rehaussant leurs propres pistes indépendantes ("je suis destiné à quelques choses de meilleur") peuvent faire preuve d'une créativité accrue et même d'un succès commercial grâce à une capacité à éviter la pensée traditionnelle et la pensée de groupe pour poursuivre leurs propres solutions créatives aux problèmes. Ils ont testé leur hypothèse à travers une série de tests dans lesquelles ils ont manipulé l'expérience du rejet social. Les sujets de l'étude ont été amenés à croire que tout le monde, dans un groupe de travail, pouvait choisir avec qui travailler sur un projet d'équipe, pour se faire dire plus tard que personne ne les avait choisis dans une équipe.

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La testostérone, l'hormone qui rendrait honnête

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© Inconnu
La testostérone est plus qu'un stéroïde dopant ou une simple hormone de l'agressivité. Une équipe de l'université allemande de Bonn a montré qu'après une injection de testostérone, les hommes étaient moins enclins à tricher que d'habitude. Les chercheurs pensent que ce phénomène est dû à une poussée de fierté provoquée par l'hormone en question.

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