La Science de l'Esprit
L'histoire elle-même regorge de machinations commises par des menteurs, des voleurs, des tyrans et des narcissiques et décrit leurs effets dévastateurs. Les preuves de corruption et d'inouïes fourberies abondent également à l'époque moderne.
Nous savons, sans la moindre équivoque, que les hommes politiques mentent et occultent les relations qu'ils ont entre eux et que les entreprises témoignent couramment d'un mépris total pour les normes morales — en bref, nous baignons dans la corruption.
Nous savons que le jeu des chaises musicales entre les entreprises et les sphères politiques, le système de lobbying, les régulateurs corrompus, les médias et le système judiciaire signifie que les actes répréhensibles ne sont pratiquement jamais soumis à un semblant de véritable justice.
Commentaire : Ou de notre roman du moment. Ce phénomène est peut-être encore plus exacerbé lorsque nous lisons des ouvrages de fiction, car au lieu d'être passifs et de « subir » les images d'un film ou d'une série, nous sommes actifs, dans la mesure où notre capacité d'imagination ainsi que d'autres processus cognitifs sont mis à contribution lors de la lecture.
Plutôt Joey ou Chandler ? Buffy la tueuse de vampires ou Willow la sorcière ? Quand on est mordu d'une série, on a tendance à se prendre d'affection pour l'un des personnages et à s'y identifier (certains vont même jusqu'à tomber amoureux d'un personnage fictif, mais c'est une autre histoire). Quand notre héros souffre, on souffre. Quand il lui arrive des péripéties, notre coeur bondit avec lui. Bref, notre degré d'implication dans un programme télévisuel est souvent influencé par notre amour des personnages. À tel point que certains vont même « devenir » le personnage de fiction qu'ils portent dans leur coeur.
Alors non, on ne se réveille pas un beau matin de l'autre côté de l'écran perché sur un dragon, mais notre cerveau, lui, réagit comme si nous étions le personnage de notre série préférée du moment. C'est ce que révèle une étude américaine récente publiée dans la revue scientifique Social Cognitive and Affective Neuroscience. « Lorsqu'une personne pense à son personnage fictif préféré, il se passe la même chose dans une partie de son cerveau que lorsqu'elle pense à elle-même », résume Timothy Broom, l'auteur principal de l'étude.
Pour le psychologue Daniel Kahneman, notre mode de réflexion est composé de deux systèmes. Le premier, la pensée rapide (le Thinking fast) ou système 1 (l'inconscient adaptatif de Timothy Wilson), est inconscient, intuitif, ne demande pas trop d'effort, est incontrôlable et non-intentionnel. Ce système n'est pas sujet au doute. Il simplifie les événements, supprime les ambiguïtés, saute sur les conclusions et utilise un système d'association d'idées pour produire un rapide croquis d'une situation donnée, ainsi que pour construire une histoire la plus cohérente possible. Le système 1 reconnaît instantanément des modèles de situation et permet « de produire des solutions adéquates » :
En fait nous sommes porteurs d'une contradiction constitutive entre notre ego d'un coté et nos quatre exigences fondamentales de sens, justice, paix et amour de l'autre. Chacun gère ce conflit interne comme il peut, depuis la nuit des temps comme l'atteste cette sagesse amérindienne :
Un vieil indien explique à son petit-fils que chacun de nous a en lui deux loups qui se livrent bataille.
Le premier loup représente la Sérénité, l'Amour et la Gentillesse.
Le second loup représente la Peur, l'Avidité et la Haine.
« Lequel des deux loups gagne ? » demande l'enfant.
« Celui que l'on nourrit. » répond le grand-père.
Note du traducteur : Cet article a initialement été publié sur Sott le 11 février dernier, mais après vérifications, la traduction initiale ne rendait absolument pas hommage ni à John Waters ni aux citations d'auteurs. Afin de permettre au lecteur d'avoir accès à une information de qualité, l'article a été entièrement retraduit par nos soins. De plus, les citations ont chaque fois été directement tirées des ouvrages mentionnés et, lorsque cela nous a semblé opportun, élargies par rapport à l'article original. Toutes les emphases sont de notre fait.La propagande n'est plus ce qu'elle était. C'est aujourd'hui quelque chose de bien pire. En partie à cause de l'action efficiente qu'elle exerce sur nous, nous n'avons pas la moindre idée du moment où elle se manifeste, ni de ses conséquences sur nous.
Cet essai est une adaptation aux circonstances actuelles d'un chapitre de mon livre de 2018 Give Us Back the Bad Roads (Currach Press), intitulé « L'ingénierie du consentement ».Je vois le même syndrome s'exprimer partout sur les visages : les gens préfèrent sauter sous un bus plutôt que de passer à proximité les uns des autres ; un journaliste que je croyais au moins vaguement intelligent a écrit sur des « cas » en pensant que les tests PCR font au sujet du Covid exactement ce qu'ils disent faire sur leurs notices d'utilisation ; un mouvement politique censé être pro-liberté qui exige un déploiement plus rapide des vaccins ; une demi-douzaine de policiers assis sur une femme et s'aidant les uns les autres pour la menotter parce qu'elle est à plus de cinq kilomètres de chez elle, sans que personne ne cille. Des signes de quoi ? Des signes de complicité dans une terreur qui dépasse l'entendement. Des signes de renoncement à disposer d'une réflexion personnelle. Des signes de reddition à l'insurmontable, à l'inévitable. Des signes d'emmurement dans les mensonges.
Benjamin Roth était un jeune avocat à Youngstown, OH, alors un important centre de production d'acier de la florissante Rust Belt. Un homme de famille et professionnel ordinaire de la classe moyenne, touché directement par la dévastation économique, Roth essayait de comprendre et de faire face à la folie en cours. Tout cela rend ses observations très convaincantes et ses narrations réalistes.
Nous avons chacun notre langage, qui ne correspond pas forcément à celui de notre partenaire, ce qui peut poser problème dans notre couple. Ce qui suit est un ensemble de mes notes de lecture de ce livre ainsi que mes remarques.
Commentaire:
Or, un réflexe simple lorsqu'on a peur est de simplement suivre le groupe parce qu'en moyenne, le groupe se trompe peu. Et si l'on a correctement orienté le groupe en lui faisant peur et en lui fournissant en même temps des solutions (de groupe, évidemment) qui répondent (fortuitement) à un agenda pratique pour celui qui manipule, le groupe fonce alors tête baissée vers la solution présentée, bonne ou mauvaise.
Bien utilisée, la peur fait en effet complètement oublier la liberté aux individus : la liberté, en laissant les possibilités ouvertes, n'apporte jamais de réponse immédiate, émotionnelle, instinctive et définitive aux dangers qu'on croit percevoir. Elle est toujours une réponse argumentée, raisonnée, pondérée et ne fait pas le poids devant les réponses instantanées, toutes faites et rassurantes par leur immédiateté.
Note du traducteur : James Lindsay, co-auteur avec Helen Pluckrose de Cynical Theories [« Théories cyniques », non traduit en français], semble avoir lu la Ponérologie politique d'Andrew Lobaczewski. Lindsay est, selon nous, l'un des premiers universitaires de renom à l'avoir fait et à avoir écrit quelque chose de substantiel à ce sujet (sans toutefois citer l'ouvrage en question, malheureusement). Compte tenu de sa formation en théorie critique, il est le candidat idéal pour accomplir cette mission, et sa manière de traiter de ce sujet présenté ici mérite d'être lue. Nous avons ajouté quelques commentaires qui mettent en corrélation certaines de ses idées avec la terminologie utilisée dans les travaux de Lobaczewski.Les pseudo-réalités, par définition fausses et irréelles, engendreront toujours la tragédie et le Mal à une échelle au moins proportionnelle à la portée de leur emprise sur le pouvoir — ce qui constitue leur principal intérêt — que ce soit d'un point de vue social, culturel, économique, politique ou (surtout) une combinaison de plusieurs ou de tous ces éléments. Ces pseudo-réalités sont, lorsqu'elles surgissent et prennent racine, à ce point importantes pour le développement et les tragédies des sociétés qu'il est utile de souligner leurs caractéristiques et leur structure de base afin de pouvoir les identifier et leur opposer une résistance adéquate avant qu'elles ne débouchent sur des calamités sociopolitiques — qui peuvent aller jusqu'à la guerre, en passant par le génocide et même l'effondrement de la civilisation, toutes ces possibilités étant à même de provoquer la mort de millions de personnes et la ruine de millions d'autres dans la vaine poursuite d'une fiction pour laquelle ses adeptes sont, ou sont amenés à être, suffisamment intolérants.
La nature des pseudo-réalités
Les pseudo-réalités sont, en termes simples, de fausses constructions de la réalité. Il est évident, espérons-le, que parmi les caractéristiques des pseudo-réalités figure le fait qu'elles doivent présenter une compréhension plausible mais délibérément erronée de la réalité. Il s'agit de « réalités » sectaires au sens où elles reflètent la façon dont les membres des sectes vivent et interprètent le monde — tant social que matériel — qui les entoure. Nous devons considérer de prime abord que ces interprétations délibérément erronées de la réalité remplissent deux fonctions connexes. Premièrement, elles sont destinées à modeler le monde pour qu'il puisse accueillir une petite partie des personnes qui souffrent de limitations pathologiques quant à leurs aptitudes à faire face à la réalité telle qu'elle est. Deuxièmement, elles sont conçues pour remplacer avec force toutes les autres analyses et motivations, qui seront tordues jusqu'à déformation par et au profit de ces individus essentiellement ou fonctionnellement psychopathes aussi longtemps que leur règne pseudo-réel pourra durer.
Depuis, ils se sont dit : « Prochain virus, on les inonde, on leur dépouille leur race, on leur sort notre nouveau vaccin qui va leur décalquer leur ADN de mouton, pour en faire des pigeons qui disent « oui oui oui » tout le temps... On va leur balancer tous leurs droits à la con par dessus bord, ils les reverront jamais ! ils auront que le choix d'aller bosser, et c'est déjà bien... Et leur sale progéniture on va la masquer pour qu'ils comprennent bien ce qui les attendent plus tard : un monde où ils auront que le droit de la fermer, et de contempler le ciel de leur usine ou de la fenêtre de leur multinationale, comme des Chinois. On va en faire tous des Chinois, qu'ils deviennent un peu plus compétitifs ces branleurs d'Européens, ces classes moyennes qui nous coûtent chers, et tous ces vieux, quel gâchis d'énergie...
Commentaire: Ci-dessous, un extrait traduit de l'étude susmentionnée : « Becoming the King in the North: identification with fictional characters is associated with greater self - other neural overlap » (Devenir le Roi du Nord : l'identification à des personnages de fiction est associée à un plus grand chevauchement neural entre le soi et l'autre] : « Un lecteur vit mille vies avant de mourir. L'homme qui ne lit pas n'en vit qu'une. » - Georges RR Martin