Parmi les phrases que l'on attribue à Winston Churchill, il en est une que l'Amérique profonde qui a élu le sinistre clown nommé Donald Trump ferait bien de méditer : «
A nation that forgets its past has no future », qui a été transposée en « Un peuple qui oublie son passé est appelé à le revivre ».
© Dorothea Lange
En effet le message poignant, clair et fort que John Steinbeck, prix Nobel de littérature en 1962, a délivré à travers son célèbre roman, publié en 1939,
The Grapes of Wrath (Les raisins de la colère) qui lui valut le prix Pulitzer, est celui de l'analyse froide sans concession de ce qui s'était passé dix ans plus tôt, la crise de 1929, également appelée
The Great Depression.
L'effondrement de l'économie américaine, à la fin de l'été 1929, et les conséquences directes pour le peuple, les petits de la société, les plus démunis ont été superbement décrits par Steinbeck dans l'improbable quête de la famille Joad.
Les fréquents et violents orages, alliés ensuite à une implacable sécheresse, qui se sont abattus sur le Middle West, ont anéanti les récoltes de la famille Joad, et la férocité des banques ( déjà ! ), qui ont saisi toutes les maisons des paysans devenus insolvables, l'a poussée à quitter l'Oklahoma, en croyant atteindre le paradis, à savoir l'eldorado californien. La route sera pénible et semée d'embûches douloureuses, sur cette Route 66, dépourvue de tout romantisme à l'époque.
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