Pour l'heure, aucune victime n'est à déplorer. Crédits photo : PASCAL GUYOT/AFP
Plus aucun département n'est en vigilance orange mais un très violent épisode orageux a plongé ce week-end la ville de Lodève sous les eaux et un pan de l'autoroute A75 a été complètement détruit. De violents orages en Languedoc-Roussillon samedi soir ont plongé la petite ville de Lodève (Hérault) sous les eaux et provoqué d'énormes dégâts sur l'autoroute reliant Montpellier à Clermont-Ferrand. Fort heureusement, aucune victime n'est à déplorer.
Les précipitations samedi et la nuit suivante ont été extrêmement intenses dans le Gard et l'Hérault, notamment dans le secteur de Lodève - 7000 habitants environ - , dépassant plus de 300 mm en à peine trois heures. Elles ont provoqué l'inondation de la ville et les sapeurs-pompiers ont dû procéder à 41 mises en sécurité et 27 sauvetages. «On est restés enfermés chez nous samedi après-midi et samedi soir, avec ma femme et nos trois enfants. On a suivi le déluge à travers les fenêtres», a témoigné Jérôme, un Lodévois de 42 ans, collaborateur d'architecte. Dimanche matin, il a constaté l'étendue des dégâts, en se promenant en famille dans le centre-ville redevenu calme.
Comme des dizaines d'habitants, il s'est posté sur l'un des ponts enjambant La Lergue, en phase de décrue, pour prendre des photos. «Ca a commencé vers 17h, et il a plu pendant 4h sans arrêt. C'était un épisode stationnaire très violent», raconte-t-il. Puis en l'espace de huit heures, le niveau de La Lergue «a baissé de deux mètres», constate-t-il, en se référant au traces visibles dans la matinée sur les murs.
Commentaire: Apparemment, ce lac émet cette "mousse" depuis longtemps, mais cette année, elle a pris une tournure "surnaturelle" : elle est plus dense, et plus malodorante. Elle a même pris feu !
Voici l'aspect qu'elle avait en avril dernier :
Et la voici en mai :
La plupart des gens supposent qu'il s'agit d'eaux usées non traitées et versées dans le lac, faute d'une gestion appropriée dans cette ville en pleine croissance. En 2011, nous voyions une mort massive de poissons dans un lac à proximité. Un autre rapport publié sur The Hindu attribue l'odeur sulfurique d'"œufs pourris" à une libération de méthane.
Bien que le méthane soit en effet un sous-produit des eaux usées, d'habitude, les eaux usées non traitées ne libèrent pas de telles quantités de "mousse ardente". Étant donné le grand nombre de libérations de méthane répertoriées à travers le monde ces dix dernières années, on se pose naturellement la question de savoir si ce phénomène n'est pas le résultat de —ou bien n'est pas amplifié par— une libération de méthane jaillissant d'en bas, en rapport direct ou indirect avec l'activité sismique.
Après tout, si des fuites de méthane peuvent surgir sur un terrain de golf dans l'Ontario, et si des poches de méthane sont capables de sortir à la surface et d'exploser, en laissant des cratères/trous incroyables en Sibérie, tout est possible sur cette planète en plein bouleversement.