Santé et Bien-êtreS


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Séralini, OGM, pesticides : « Une révolution est en route »

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Connu pour ses recherches critiques sur les Organismes génétiquement modifiés (OGM) et les pesticides, Gilles-Eric Séralini, co-signe, avec le chef cuisinier Jérôme Douzelet, Plaisirs cuisinés ou poisons cachés. L'occasion pour le professeur de biologie de l'Université de Caen de revenir sur son engagement scientifique, et notamment sur son étude décriée du maïs OGM NK603 de Monsanto.

Sciences Critiques - Comment est née votre collaboration avec Jérôme Douzelet ?

Gilles-Eric Séralini - D'abord d'une amitié comme il y en a peu, avec une vision complémentaire de la vie. Pour moi - pas pour lui - , Jérôme Douzelet est un grand chef remarquable dans son travail sur les arômes, les saveurs et les textures harmonisées, et sur ses réseaux d'approvisionnements de qualité. Il est surtout conscient des raisons de préserver la nature et de renaturer les aliments bien plus que d'autres, sans Organismes génétiquement modifiés (OGM), ni pesticides.

Après une discussion avec Actes Sud, notre éditeur, nous avons mis en valeur l'idée que les arômes naturels détoxifiants des bons produits, valorisés par une cuisine naturelle et biologique, pouvaient être perturbés tant dans les plantes que sur nos papilles, ou au niveau de notre santé, à cause de polluants venant du pétrole comme des pesticides et des plastifiants. Or, ceux-ci sont fort malhonnêtement évalués par une mafia que nous avons décortiquée dans ce livre et grâce à notre action au Criigen [le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique, NDLR], dont le chef est un des administrateurs et moi président du conseil scientifique. Ma position de chercheur dans le domaine des effets chroniques des polluants sur la santé et d'expert du gouvernement pendant neuf ans, ayant à présent toute liberté de parole, a été déterminante.

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Une origine virale pour les cancers du sein ?

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© Wikipedia
Les progrès dans l'identification non équivoque de l'ADN à l'aide des techniques de séquençage actuelles ont ouvert un immense champ d'investigation et parfois il est surprenant d'en découvrir les résultats obtenus. J'avais relaté il y a quelques jours la présence de cellules foetales chez la mère, identification rendue possible par la puissance des machines de séquençage. Tout en restant prudent quant à l'interprétation de résultats scientifiques parfois déroutants mais aussi et souvent non concluants, il faut dans ce genre d'investigation disposer d'outils permettant d'atteindre une spécificité indiscutable, le risque étant que dans le cas contraire on peut raconter n'importe quoi.

Une récente étude parue dans PlosOne et réalisée à l'Université de Berkeley fait un peu froid dans le dos dans la mesure où toutes les précautions ont été prises pour ne pas décrire un simple artefact. Il s'est agi de montrer que sans aucun doute un ADN d'origine virale était retrouvé presque systématiquement dans les cancers du sein.

Il y a peu de virus reconnus pour leurs propriétés oncogènes chez l'homme. Seulement six virus ont été identifiés. Le plus connu est l'HPV (virus du papillome humain) qui est à l'origine de presque la totalité des cancers du col de l'utérus et qui provoque également des cancers de l'anus et certains cancers de l'oropharynx. Le second virus directement lié à l'apparition d'hépatocarcinomes est celui de l'hépatite (types B et C). Celui d'Epstein-Barr provoque le lymphome de Burkitt et des carcinomes du oropharynx. Restent enfin l'HTLV-1 à l'origine de leucémies à cellules T et un sous-type du virus de l'herpès (type 8) qui est lui à l'origine du sarcome de Kaposi que l'on observe que chez les personnes immunodéprimées.

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Antidépresseurs et pulsions meurtrières

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© Inconnu
Une étude anglaise affirme que certains antidépresseurs comme le Prozac peuvent rendre une personne violente au point d'avoir des envies de meurtres.

Les antidépresseurs ne feraient pas que soigner les troubles psychologiques. Ils peuvent aussi donner des pulsions meurtrières. Dans une étude anglaise, publiée dans la revue Plos Medicine, les chercheurs de l'université d'Oxford (Royaume-Uni) affirment que le Prozac pourrait apporter des envies meurtrières chez les patients d'une vingtaine d'années. Généralement connu pour soigner les états dépressifs, le médicament aurait poussé 50% des jeunes utilisateurs à commettre des agressions ou des meurtres lorsqu'ils étaient sous traitement. Car selon le psychiatre Senna Fazel, qui a mené l'étude, "le cerveau d'un adolescent serait particulièrement plus sensible aux interférences pharmaceutiques".

Attention

Pr Philippe Even : « Corruptions et crédulité en médecine », des médicaments bidon pour des maladies bidon

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© JPGuilloteau/L'ExpressPhilippe Even: "Chez les Anglo-Saxons, on sait, alors qu'en France on ne veut pas savoir. Mais, dans les deux cas, l'industrie reste la plus forte."
Interrogé par L'Express, le Pr Even accuse les labos pharmaceutiques d'avoir créé "un énorme marché artificiel". Avec l'aide, aveugle ou intéressée, de médecins universitaires qui leur servent de caution.

Voilà dix ans que vous dénoncez les médicaments dangereux et l'influence de l'industrie sur les prescriptions des soignants. Dans votre nouveau livre, vous accusez pour la première fois des personnes, et plus seulement le système. Pourquoi avez-vous décidé de mettre en cause, nommément, des médecins?

Commentaire: Pour une présentation du livre :

Le Pr Philippe Even, coauteur du « Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux » vient de publier un nouveau livre « Corruptions et crédulité en médecine » avec pour sous-titre « Stop aux statines et autres dangers » (Le Cherche-Midi).

Philippe Even est professeur émérite et ancien vice-président de l'université de Paris-5, ancien doyen de la faculté de médecine Necker et ancien président de l'institut Necker. Voici le texte de présentation du site du Cherche-Midi :
« - Pourquoi les firmes pharmaceutiques fabriquent-elles des maladies qui n'existent pas ?
- Comment falsifient-elles les études de centaines de médicaments ?
- Comment l'industrie pharmaceutique est-elle devenue la plus riche du monde ?

Les faits ici dénoncés sont violents. Avec l'aide d'un petit nombre de médecins universitaires déloyaux, à sa solde, sans qui elle ne pourrait rien, l'industrie pharmaceutique, devenue la première du monde, engrange des bénéfices colossaux. Infiltrée à tous les niveaux décisionnels nationaux et internationaux, politiques, administratifs, universitaires et médicaux, elle est aujourd'hui, selon l'ONU, hors de tout contrôle. Ce livre s'appuie sur une analyse complète de la littérature scientifique pour prouver que :

- cholestérol est sans danger et les statines - toxique lent - sont inefficaces ;
- les antiagrégants ruinent la Sécurité sociale ;
- les nouveaux anticoagulants sont plus ruineux encore, incontrôlables, sans antidote et responsables d'hémorragies mortelles.

Résultat : 15 millions de Français sous ces traitements, 3 milliards d'euros de dépenses inutiles, plus de 1 000 décès par an ! Il faut cesser de les prescrire, et, avec l'accord de son médecin, de les prendre. »
Le site de la FNAC offre, sous la rubrique « Le mot de l'Éditeur », une présentation plus élaborée :
« Par inconscience, naïveté, suivisme, paresse et pour certains, corruption, les médecins, et non l'industrie pharmaceutique », peut-on lire dans la présentation de l'éditeur, « sont les premiers responsables des dérives et scandales concernant les médicaments :

- 50 % de médicaments inefficaces.
- 5 % à haut risque.
- 30.000 morts par an et un scandale national tous les 2 à 3 ans.
- Ordonnances de 2 à 10 médicaments par consultation.
- Consommation 1,5 à 2 fois plus élevée que celle des autres pays.
- 37 milliards d'€ de dépenses, dont 10 à 15 inutiles au seul bénéfice d'une industrie qui, depuis vingt-cinq ans, ne se préoccupe plus de la santé des patients mais exclusivement de ses profits et qui est ainsi devenue de loin la plus rentable du monde, parce qu'elle joue sur les espoirs et les peurs qu'elle suscite en inventant des pseudo-maladies destinées à lui ouvrir de vastes marchés dans les pays riches, alors qu'elle a cessé toute recherche, n'a sorti aucun grand médicament, et ne commercialise plus que des copies ou des médicaments non ou peu utiles vendus à des prix exorbitants.

Cette situation ne peut exister qu'avec la complicité des agences de santé, lentes, incompétentes, irresponsables, noyautées ou corrompues, et surtout avec celle des médecins eux-mêmes. Non pas les généralistes, plus victimes - trop souvent consentantes - que coupables, désinformés pendant leurs études et laissés ensuite aux mains de l'industrie à travers ses visiteurs médicaux, ses journaux, la formation médicale continue que l'État lui abandonne et les recommandations de ses agences téléguidées. Néanmoins, 20 %, plus lucides, y échappent, à travers des associations comme FORMINDEP ou la lecture de Prescrire, seule revue fiable et indépendante que tous devraient lire, mais ne lisent pas.

Or, et c'est l'objet essentiel de ce livre, les vrais responsables de toutes ces dérives sont nos mille cliniciens universitaires, dont le bagage scientifique, contrairement à ce qu'ils prétendent, est extraordinairement réduit, spécialement dans les disciplines liées au médicament et à son évaluation, biochimie, pharmacologie et statistiques. La plupart n'ont pas la moindre idée de la réalité. Ils ne lisent, au mieux, que le titre et la brève conclusion des articles scientifiques et croient s'informer à travers les bavardages de couloir ou les présentations-minute des congrès médicaux, sans jamais remonter aux sources ni faire de lecture critique, attentive, calculette en main, des grands journaux anglo-saxons falsifiés par l'industrie et présentés de façon à la servir. Ces universitaires-là constituent une masse inerte, toujours prête à avaler les couleuvres et convaincus que les médicaments les plus récents et les plus chers sont les meilleurs, alors que c'est malheureusement presque toujours l'inverse.

Le véritable danger vient de 5 % d'entre eux, baptisés leaders d'opinion clé, achetés et inféodés à l'industrie, à coup de contrats personnels, déclarés ou non, d'enveloppes en liquide, en général à l'étranger, et qui atteignent de 20.000 à 500.000 € par an ou plus, selon l'importance des marchés qu'ils assurent à l'industrie dans leur pays. Ils la servent à toutes les étapes du parcours d'un médicament nouveau. Ils cosignent les yeux fermés les articles rédigés par les firmes, les présentent dans les congrès qu'elles financent, déterminent la position des sociétés savantes qui, financièrement, dépendent à 90 % de l'industrie, et sont toujours choisis, à cause de la notoriété médiatique que leur assurent les firmes, comme experts par les agences d'État, imposant ainsi les autorisations de commercialisation (AMM), empêchant les retraits du marché, assurant le remboursement maximal des médicaments et déterminant les recommandations officielles des agences, de telle sorte qu'en pratique, à travers eux, c'est l'industrie qui tient elle-même la plume des médecins prescripteurs.

Ce livre raconte l'histoire des leaders d'opinion clé aux États-Unis ou ailleurs dans le monde et en sélectionne, en France, une trentaine, dans les disciplines représentant les plus grands marchés, cardiologie, cancérologie, rhumatologie et psychiatrie. Pièces en main et nominalement, sont décrites leurs activités au service d'une industrie dont, universitaires et fonctionnaires de l'État, ils sont devenus les employés. »
Psychomedia.


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Pilule contraceptive et pesticides : un effet cocktail à haute toxicité

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© SERGE POUZET/SIPAUne enquête menée par l'association Générations futures, parue en mars dernier, révélait que "la contamination des femmes en âge d'avoir des enfants est généralisée"
Des chercheurs français viennent de mettre au jour le processus moléculaire de l'"effet cocktail" lié à l'exposition aux perturbateurs endocriniens. Ce que cela signifie : l'association de substances de notre environnement quotidien provoque cancers, obésité et diabète.

Ils sont partout autour de nous. Dans notre alimentation, à cause de l'usage des pesticides, dans les cosmétiques ou encore dans certains médicaments, comme la pilule contraceptive. Des substances polluantes provenant de l'activité humaine ou de la nature qui, lorsqu'elles sont en contact, peuvent avoir de graves conséquences sur la santé.

C'est justement le mécanisme de cet "effet cocktail" qui a été élucidé par une équipe de chercheurs français, dont les résultats seront publiés prochainement dans la revue Nature Communications. Si la plupart du temps ces substances sont inoffensives lorsqu'elles sont absorbées de manière isolée, l'association de ces perturbateurs endocriniens a pour effet d'augmenter leur toxicité.

Beaker

Perturbateurs endocriniens : les très nocifs mécanismes de « l'effet cocktail » une fois de plus démontrés

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Des substances chimiques qui, prises isolément, sont sans danger, peuvent devenir nocives lorsqu'elles sont mélangées. Trois équipes de recherche ont élucidé in vitro un mécanisme moléculaire qui pourrait contribuer à ce phénomène connu sous le nom « d'effet cocktail ». Il faudra peut-être réviser des études de toxicité...

Nous sommes quotidiennement exposés à de multiples composés exogènes tels que des polluants environnementaux, des médicaments ou des substances provenant de notre alimentation. Certaines de ces molécules, appelées perturbateurs endocriniens, sont fortement suspectées d'interagir inopportunément avec des protéines régulatrices de nos cellules et d'induire de nombreux troubles physiologiques ou métaboliques (cancers, obésité et diabète...). Par ailleurs, la combinaison de ces molécules dans les mélanges complexes avec lesquels nous sommes généralement en contact pourrait exacerber leur toxicité.

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Un millier de personnes en quarantaine en Sierra Leone après un nouveau cas d'Ebola

Un isolement de vingt et un jours, soit la durée maximale d'incubation d'Ebola, a été décrété à Sella Kafta, localité d'un millier d'habitants dans le nord de la Sierra Leone. Des tests effectués sur le corps d'une vendeuse de 67 ans, morte le 28 août, s'étaient révélés positifs au virus, conduisant les autorités locales à prendre cette précaution.
« Plus de 970 personnes sont en quarantaine, sous observation, en raison d'informations selon lesquelles elles auraient été en contact avec la femme décédée. »
La province de Kambia où se trouve le village est « en état d'alerte » pour enrayer toute propagation. La Sierra Leone espérait le virus en voie d'éradicationdans le pays après la sortie d'hôpital, le 24 août de la dernière malade d'Ebola connue et traitée avec succès. Il était alors demeuré plus de deux semaines sans nouvelle contamination signalée.

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Le meilleur remède contre l'asthme et les allergies : être en contact avec les allergènes le plus tôt possible

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© West Coast Surfer / Moo/REX/SIPA
Bonjour veau, vache, cochon, couvée, adieu allergies. Le meilleur remède contre l'asthme et les réactions allergiques à la poussière serait, selon une étude... de grandir à la ferme. En raison justement de la poussières, les enfants élevés dans cet environnement sont en effet peu sujets à ces afflictions, comme l'ont mis en évidence des chercheurs belges, dont les travaux ont été publiés jeudi dans la revue américaine Science.

«A ce stade, nous avons mis en évidence un lien entre la poussière dans les fermes et la protection contre l'asthme et les allergies», a expliqué Bart Lambrecht, professeur de médecine pulmonaire à l'université de Ghent en Belgique. «Pour ce faire, nous avons exposé des souris à de la poussière prélevée dans des fermes en Allemagne et en Suisse. Les tests ont ensuite révélé que ces souris étaient totalement protégées contre l'allergie aux acariens, le cas d'allergie le plus courant chez les humains», a-t-il poursuivi.

Commentaire: Plutôt que de vouloir développer un énième vaccin aux effets délétères, mettons les enfants au contact d'un environnement plus naturel. A l'ère du tout-aseptisé, du tout-contrôlé, une protection excessive entraine finalement l'opposé de l'effet recherché.

Extrait du mémo Présentation des recherches du docteur André Gernez père des cellules-souches et de ses collaborateurs :

« La période de tolérance immunitaire qui fait qu'un nouveau-né s'adapte à son propre corps et à son propre environnement ne dure que quelques semaines, et elle est maximale au moment de la naissance. L'enfant qui vient de naître prend contact avec des protéines étrangères et ses propres protéines, s'y habitue et les adopte comme étant siennes. Si on met cet enfant dans un milieu d'où sont exclus les germes, les levures, les phanères, les poils, toutes ces protéines étrangères qui entraîne nt des réactions immunitaires de rejet, il ne 6 les tolère pas puisqu'il ne les connaît pas, et il devient allergique : quand il sera confronté, après la période de tolérance immunitaire, à ces protéines, il aura une réaction de rejet. Le Journal d'Allergologie présente comme une donnée classique et définie statistiquement, que les personnes nées en mars-avril ont cinq à six fois plus de risques d'être allergiques au pollen que celles qui naissent en août. Les allergologues et les pneumologues admettent maintenant la théorie hygiéniste qui dit que l'excès d'hygiène au stade néo-natal est inducteur d'allergies. Comment exploiter cette donnée ? Un moyen 8 réussit à tous les coups : il suffit de prendre dans le sac d'un aspirateur domestique une petite pincée de ce qu'il a aspiré au mois d'août (à la période où il y a le plus de spores, d e phanères, pollens...), et de souffler doucement au-dessus du berceau de l'enfant ... qui va reconnaître les substances et les tolérer définitivement pour le restant de ses jours. »


Evil Rays

Écrans et manque de sommeil : les enfants particulièrement sensibles

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© junpinzon, shutterstock.com Pendant les heures de sommeil, 73,9 % des adolescents utilisent leur smartphone ou se connectent aux réseaux sociaux
Depuis plusieurs années, les médecins alertent les parents sur les effets néfastes de l'usage des écrans : ils dégraderaient la qualité du sommeil des enfants. Une nouvelle étude, portant sur la production de l'hormone mélatonine, laisse penser que, chez les jeunes adolescents âgés de 9 à 15 ans, cette nuisance serait plus importante qu'on ne le pensait.

On sait que le soir, l'exposition à la lumière, de quelque nature qu'elle soit, peut mettre en péril le sommeil, mais il semblerait que les ados et préados, âgés de 9 à 15 ans, soient encore plus sensibles que leurs pairs, un peu plus âgés. « Les écoliers qui possèdent des tablettes, des télés ou des ordinateurs - voire une bonne vieille lampe torche pour lire sous la couette - retardent leurs cycles circadiens, explique l'auteur, Mary Carskadon, de la Brown University (États-Unis). Cela rend plus difficiles l'endormissement et le fait de se lever tôt le lendemain pour se rendre à l'école. » En 2011, une étude menée aux États-Unis et basée sur un questionnaire était parvenue à la même conclusion, suspectant un effet sur la production de mélatonine, l'hormone du sommeil.

L'équipe de la Brown University a justement suivi cette molécule et démontré cet effet. À peine une heure d'exposition aux écrans le soir réduisait la production de mélatonine chez les 38 garçons et filles étudiés, âgés de 9 à 14 ans. En revanche, la baisse de mélatonine était moins spectaculaire chez un groupe d'adolescents âgés de 11 ans et demi à 16 ans, qui avaient avancé dans la puberté. Les niveaux de mélatonine des jeunes ont été mesurés par des prélèvements de salive réalisés toutes les 30 minutes.

Sheeple

Comment la durée de sommeil influence le risque de tomber malade

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Les personnes qui manquent de sommeil ont un risque beaucoup plus élevé de contracter le rhume que celles qui dorment plus, selon une étude publiée dans la revue Sleep.

Le psychiatre Aric Prather et le psychologue Sheldon Cohen, respectivement des universités de Californie à San Francisco et Carnegie Mellon, ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 164 volontaires âgés de 18 à 55 ans, qui ont accepté d'être exposés à un virus du rhume. Ils ont répondu à différents questionnaires et leur sommeil était mesuré au moyen d'un actigraphe porté au poignet et d'un journal quotidien durant la semaine précédant l'étude.

Ils sont ensuite restés cloîtrés pendant cinq jours dans une chambre d'hôtel où le virus du rhume leur a été administré par le biais de gouttes nasales. Des échantillons étaient prélevés quotidiennement pour mesurer la réponse au virus. Voici la proportion des participants qui ont eu le rhume selon leur temps de sommeil :