En avril dernier, les scientifiques du Laboratoire européen de biologie moléculaire ont montré que les bactéries qui peuplent notre intestin pouvaient être rangées en 3 écosystèmes différents. Aujourd'hui, deux études publiées dans la revue Science suggèrent que la présence de l'un ou l'autre des écosystèmes dépendrait de notre alimentation.
Si l'on savait déjà que les bactéries qui colonisent l'intestin humain pouvaient différer en genre comme en quantité d'un individu à l'autre, de nombreuses énigmes subsistaient sur cette flore intestinale. Mais peu à peu, les scientifiques élucident un mystère après l'autre. En effet, en avril dernier, des chercheurs du Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) sont parvenus à démontrer que les fameuses bactéries constituaient trois écosystèmes différents : Bacteroïdes, Prevotella ou Ruminococcus. Des catégories nommées en fonction du nom de la principale bactérie.
Toutefois, les scientifiques ignoraient encore pourquoi telle ou telle bactérie prédominait chez un individu plutôt qu'un autre, précise Scienceetavenir. Du moins jusqu'ici, car deux nouvelles études publiées dans la revue Science fournissent une première réponse : ces écosystèmes dépendent directement de notre régime alimentaire.
Plus précisément, au cours de la première étude, les chercheurs de l'Université de Pennsylvanie ont mis en évidence que les Bactéroïdes préféraient les intestins des personnes ayant un régime carné et riche en graisses saturées. En revanche, Ruminococcus apprécierait davantage l'alcool et les graisses polyinsaturées. Quant à l'écosystème Prevotella, il serait plutôt favorisé par une alimentation riche en sucres.