Santé et Bien-êtreS


Ambulance

La psychiatrie gouvernée par les normes américaines

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Et que deviennent les malades psychiatriques qui n'entrent pas dans les bonnes cases ? © FLAMAND THIERRY / SIPA
Le manuel américain des troubles mentaux déshumanise la médecine et veut à tout prix faire entrer les malades dans des "cases".

Le Pr Maurice Corcos part en guerre contre le fameux DSM (Diagnostic and Statistical Manuel) américain. Ce psychiatre et psychanalyste, qui dirige le département de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l'institut mutualiste Montsouris de Paris, s'insurge contre "le nouvel ordre psychiatrique", tel qu'il est enseigné aujourd'hui dans les facultés de médecine. Et il le fait savoir dans le livre qu'il vient de lui consacrer*. Il regrette la seule prise en compte des faits et donc la disparition de toute interprétation subjective, ce qu'il considère comme une grave régression pour les malades. Et il s'emporte contre la réduction des existences à de simples accidents biologiques.

Dès l'introduction, le ton est donné : "La pensée stérilisée par l'apprentissage à répondre efficacement à des QCM (questionnaires à choix multiples) pour valider leurs examens" réduit les étudiants en psychiatrie à "collecter les symptômes que leur impose le DSM, les additionnant sans fin, puis les soustrayant pour aboutir à un résultat qu'ils livrent joyeux comme le bon élève qui a vaincu une équation à une inconnue. Mais l'équation a plusieurs inconnues et l'homme, surtout quand il devient "fou", sont une machine déréglée qu'aucune check-list ne parviendra à résumer..."

Red Flag

Des médicaments contre le rhume dangereux pour la santé

Suite aux 15 cas graves d'effets indésirables d'ordres cardiovasculaires et neurologiques constatés depuis janvier 2011, l'Afssaps vient de publier une note concernant les abus d'auto médication destinés à soigner les rhumes par le biais un vasoconstricteur.

L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé vient de publier, ce vendredi 16 décembre, un rappel concernant le non respect des recommandations pourtant indiquées sur les notices des médicaments utilisés pour soigner un rhume.

Cette annonce fait suite à un bilan alarmant, faisant état de 15 cas graves d'effets indésirables survenus chez des patients ayant pris « une spécialité renfermant un vasoconstricteur » depuis le début de l'année.

Destinés à soigner les cas de rhinites, ces médicaments sont pour certains disponibles uniquement sur ordonnance tandis que d'autres sont accessibles dans les pharmacies et parapharmacies sans prescription médicale.

Quelque soit le mode d'obtention de ces derniers, l'Afssaps rappelle qu'il est extrêmement important de respecter la posologie journalière recommandée sans chercher à l'outrepasser. Un traitement ne doit pas être poursuivit au-delà des 5 jours normalement nécessaires à notre organisme pour éliminer les congestions des oreilles, du nez et du larynx avec ces produits médicaux.

Health

Opinion d'un agronome indépendant sur l'état de l'agriculture actuelle

M. Claude Bourguignon dit ce qu'il pense de l'agriculture actuelle.


Syringe

Vaccin : Un bambin souffre de narcolepsie

Josh Hadfield, un enfant de 6 ans, souffrirait de narcolepsie depuis qu'il a reçu une dose du vaccin contre la grippe, le Pandemrix, selon sa mère.

Le bambin a perdu le contrôle de ses muscles et tombe endormi à n'importe quel moment de la journée, des symptômes dus à ce rare trouble du sommeil chronique. Originaire de Frome dans le Somerset au Royaume-Uni, l'enfant n'avait jamais présenté de narcolepsie avant février 2010.

La mère de Josh, Caroline Hadfield, dit craindre que le problème de santé observé chez son fils puisse être lié au vaccin qu'aurait reçu l'enfant trois semaines avant de voir apparaître les premiers symptômes, a-t-elle affirmé en entrevue à la BBC.

Les tests effectués au Royaume-Uni n'ont jamais démontré qu'il existait un lien entre ce vaccin et la narcolepsie. En revanche, l'Agence de régulation des médicaments et des produits de santé de ce pays affirme qu'un tel risque a déjà été établi en Finlande et en Suède.

Pills

Les antidépresseurs dépriment vachement

Traduction copyleft de Pétrus Lombard

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Prescrits à plus d'un Zunien sur dix, les antidépresseurs ont été reconnus aggraver la dépression, l'affection même qu'ils sont censés « soigner. » Selon la nouvelle étude concernant des essais d'antidépresseur, environ un patient sur cinq traités avec le Cymbalta à la mode et d'autres produits pharmaceutiques voisins, peut réellement aller plus mal que ceux qui prennent des placebos. Cette étude rallonge la longue liste de questions dans la littérature scientifique, non seulement sur l'efficacité des antidépresseurs, mais aussi sur leur innocuité.

Impliquant environ 2500 participants souffrant de grave dépression, les chercheurs ont combiné les données de 7 études différentes qui, pendant deux mois, assignaient aléatoirement aux patients la prise du remède Cymbalta d'Eli Lilly, d'autres antidépresseurs ou d'un placebo. Eli Lilly a aussi créé l'antidépresseur Prozac qui, selon des études faites dans les années 80, est associé au suicide et à des effets néfastes sur la santé. En dépit des évidences, Eli Lilly a réussi à dissimuler les preuves jusqu'à ce que Martin Teicher, un psychiatre de Harvard, divulgue les informations dans la presse. Le psychiatre a déclaré que la population sert de cobaye dans une énorme expérimentation pharmaceutique.

Arrow Up

Une enquête montre que près de 5,5 % de la population a déjà tenté de se suicider

En France, où presque une mort sur cinquante est un suicide, 5,5 % des 15-85 ans déclarent avoir déjà fait une tentative au cours de leur vie, les femmes étant deux fois plus nombreuses que les hommes, révèle une enquête du Baromètre santé 2010. Le nombre de suicides est connu grâce à l'analyse des certificats de décès, même s'il est sous-estimé, mais les tentatives de suicide ne font pas l'objet d'enregistrements systématiques.

Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publie, mardi 13 décembre, une série d'études, dont chacune "est une pièce de plus au puzzle qui vise à mieux connaître cette catastrophe en miettes et quotidienne", souligne le professeur de psychiatrie Jean-Louis Terra, dans un éditorial.

En 2009, 10 464 morts par suicide ont été enregistrées par le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l'Inserm, un chiffre en diminution régulière ces dernières années, mais qui reste très élevé par rapport aux voisins européens de la France. Une étude du CépiDc publiée par le BEH conclut à une sous-estimation de 9,4 % du nombre officiel de décès. Les hommes représentent les trois quarts des morts par suicide (7 739 décès masculins contre 2 725 décès féminins).

Arrow Up

Le mal-être au travail en hausse

Les problèmes de santé mentale au travail sont en augmentation et touchent 20% des salariés au sein des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), prévient un rapport de l'organisation rendu public aujourd'hui. Selon cette enquête baptisée "Mal-être au travail? Mythes et réalités sur la santé mentale et l'emploi", un travailleur sur cinq souffre de troubles mentaux, comme la dépression ou l'anxiété, et beaucoup peinent à s'en sortir dans les 34 pays de la zone.

L'OCDE affirme que la proportion de travailleurs exposés au stress ou à des tensions sur leur lieu de travail a augmenté dans l'ensemble des pays de la zone au cours de la dernière décennie. En outre, relève l'organisation, "la précarisation croissante des emplois et l'augmentation actuelle des pressions au travail pourraient entraîner une aggravation des problèmes de santé mentale dans les années à venir".

Attention

Du bisphénol A dans les soupes industrielles

D'après une étude américaine, le bisphénol A serait également présent dans les produits conditionnés en conserve, en migrant sur les aliments sans même être chauffé. Après une expérience de quelques jours, durant lesquels des volontaires ont mangé des soupes en boîte, leur taux de BPA a augmenté de 1.000 % !

On le savait déjà : le bisphénol A migre au sein des aliments chauffés dans les plastiques de type polycarbonate. Devrons-nous désormais nous méfier aussi des aliments en boîtes ? En effet, une équipe américaine a découvert des concentrations anormalement élevées de ce perturbateur endocrinien chez certains consommateurs de soupes industrielles !

Il y aurait bel et bien du bisphénol A (BPA) dans les soupes industrielles. D'après un travail mené par des chercheurs de la Harvard School of Public Health à Boston (Massachusetts), cette molécule reconnue cancérigène pour l'Homme est présente dans certains aliments, et non pas seulement dans leurs emballages.

Syringe

Les enfants vaccinés contre la grippe saisonnière seraient plus sensibles aux autres virus grippaux

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Chez l'enfant, le vaccin contre la grippe saisonnière affaiblirait l'immunité contre d'autres virus grippaux

Le vaccin annuel contre la grippe saisonnière peut rendre les enfants sensibles à d'autres types de virus de la grippe, y compris ceux qui pourraient provoquer une pandémie, selon une étude publiée dans le numéro de novembre du Journal of Virology .

« La vaccination annuelle contre la grippe est efficace mais peut présenter des inconvénients potentiels qui ont été sous-estimés, » écrit l'auteur principal de l' étude, le Dr Rogier Bodewes, du Centre médical Erasmus à Rotterdam.

Ces chercheurs ne suggèrent pas que la vaccination des enfants annuel soit interrompue mais ils demandent que des études soient menées pour mettre au point des vaccins plus efficaces qui éliminent ces effets indésirables.

Pour étudier les effets de la vaccination saisonnière, les chercheurs ont recueilli des échantillons de sang de 27 enfants non vaccinés en bonne santé (âge médian, 6 ans) et de 14 enfants atteints de fibrose cystique qui avaient reçu la vaccination antigrippale annuelle (âge médian, 6,2 ans). Aux Pays-Bas, seules les populations d'enfants, comme ceux atteints de fibrose cystique, sont systématiquement vaccinés contre la grippe.

Heart

Manger moins de glucides pour éviter les fringales

Une étude récente propose un régime un peu moins riche en sucres, ou glucides, pour augmenter la satiété et limiter la prise de poids.

Comment faire « ami ami » avec son appétit ? En trouvant un moyen naturel d'avoir moins faim et d'empêcher les fringales et le grignotage. Pour y arriver, des chercheurs américains suggèrent qu'il faudrait peut-être réduire la proportion des sucres, ou glucides, dans les habitudes alimentaires.

Pour parvenir à cette conclusion les chercheurs ont recruté 30 volontaires dont la moitié a consommé un régime comportant 55 % de glucides et l'autre moitié un régime avec seulement 43 % de glucides mais davantage de lipides. Les quantités de protéines consommées par les volontaires des deux groupes étaient identiques.