Traduit par Pétrus Lombard pour
Mondialisation.caDans ce qui est décrit comme la toute première et la plus exhaustive étude des effets des aliments génétiquement modifiés sur la santé des mammifères, les chercheurs ont associé des lésions organiques à la consommation du maïs modifié génétiquement de Monsanto.Trois variétés de maïs génétiquement modifié, MON 810, MON 863 et NK 603, ont été homologuées pour la consommation par les autorités sanitaires américaines, européennes et de plusieurs autres pays. Rendues publiques par les autorités européennes en 2005, les données brutes confidentielles des tests alimentaires de Monsanto en 2002 sur des rats, que ces chercheurs ont analysé, sont ironiquement les mêmes que celles qui ont servi à l'homologation dans diverses régions du monde.
Le Comité de recherche et d'information sur le génie génétique (CRIIGEN) et les Universités de Caen et de Rouen ont étudié les données des tests alimentaires sur 90 jours de Monsanto avec ses deux variétés d'OGM de maïs productrices d'insecticide, Mon 810 et MON 863, et une variété d'OGM de maïs tolérante à l'herbicide Roundup ®, NK 603.
Selon Gilles-Eric Séralini, biologiste moléculaire à l'Université de Caen, ces données « font nettement ressortir des effets néfastes sur les reins et le foie, les organes de détoxication alimentaire, ainsi que des lésions à divers niveaux du cœur, des glandes surrénales, de la rate et du système hématopoïétique. »