Santé et Bien-êtreS


Health

L'arsenal immunitaire insoupçonné des nourrissons

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Bien qu'à l'abri de tout germe infectieux dans le ventre de leurs mères, les foetus développent spontanément, "par avance", un système de défense immunitaire, paré à répondre dès leur naissance à la colonisation bactérienne de leur tube digestif. Cette surprenante observation de chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS montre également que ce dispositif est ensuite capable de réguler son activité antibactérienne pour laisser s'installer la flore commensale de l'intestin, et établir l'équilibre indispensable entre les bactéries et le système immunitaire. Une découverte qui apporte un nouvel éclairage pour la compréhension des mécanismes à l'origine des maladies auto-immunes, comme la maladie de Crohn. Ces travaux sont publiés dans Nature Immunology.

Avant sa naissance, dans les conditions stériles du ventre de sa mère, un foetus n'est normalement exposé à aucun agent infectieux. Les scientifiques pensaient donc que ses défenses immunitaires ne se constituaient qu'à compter du début de sa vie ex utero, au contact des germes - bactéries, virus, champignons... - de l'environnement. Or, des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS (unité Développement des tissus lymphoïdes) viennent de montrer, chez l'animal, que le fœtus possède en réalité un arsenal immunitaire qui s'exprime fortement et spontanément, bien avant la naissance.

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Troubles mentaux : Un lien identifié avec la taille du fœtus et du placenta

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Petit poids de naissance et placenta volumineux en regard, révèlent une activité cérébrale asymétrique, renforcée du côté de l'hémisphère droit, un signe de risque de développement de troubles mentaux, plus tard dans la vie. Il y aurait bien, selon cette étude, une association entre le fonctionnement du cerveau et les tailles respectives et relatives à la naissance du placenta et du fœtus. Cette découverte surprenante d'une étude menée à l'Université de Southampton et au Southampton General Hospital apporte un tout nouvel éclairage sur les causes possibles du développement ultérieur de troubles mentaux comme la dépression. Des résultats publiés dans l'édition du 16 février de la revue PLoS ONE.

Cette étude révèle en particulier que les enfants qui sont nés petits, mais avec des placentas relativement volumineux au regard de leur taille, présentent plus d'activité du côté droit de leur cerveau que du côté gauche. Et c'est justement cette structure de l'activité cérébrale qui est liée aux troubles de l'humeur tels que la dépression. Cette étude contribue ainsi à un nombre déjà important de données prouvant que des environnements négatifs subis par les fœtus pendant la grossesse -traduits par une plus petite taille de naissance et une plus grande taille relative du placenta- peuvent être facteurs de changements à long terme dans le fonctionnement du cerveau.

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Le cerveau plus fort que les antidouleurs

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© Photo: iStock
Des chercheurs britanniques et allemands ont montré que le cerveau est assez puissant pour contrer l'effet de médicaments antidouleur, même très forts.

Dans une expérience, ils ont appliqué de la chaleur aux jambes de 22 personnes, en leur demandant d'évaluer l'intensité du mal sur une échelle de 1 à 100. L'évaluation moyenne était de 66.

Par intraveineuse, chaque participant recevait à son insu un puissant analgésique, le rémifentanil. Dans les minutes qui ont suivi, tous disaient être soulagés par le traitement, l'évaluation passant à 55.

On a ensuite dit aux participants qu'on allait commencer à leur administrer le médicament, sans apporter de changement à la dose qui leur était déjà administrée. Leur évaluation est descendue à 39.

Finalement, on a dit aux participants qu'on avait cessé de leur administrer le médicament et qu'ils pourraient ressentir davantage la douleur. En réalité, le médicament leur était toujours donné selon la même dose. L'évaluation de l'intensité de la douleur est remontée à 64, presque autant qu'au début de l'expérience.

Bizarro Earth

Les pesticides polluent les maisons dans un rayon d'un km

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Les pesticides, dont certains sont soupçonnés d'être cancérigènes, peuvent avoir un impact dans un rayon de plus d'un kilomètre autour du lieu d'épandage et même contaminer les moquettes dans les maisons, révèle vendredi Générations Futures citant une étude américaine.

L'étude des échantillons de poussières dans les moquettes et tapis de 89 maisons en Californie a révélé la présence de résidus de pesticides agricoles utilisés dans un rayon allant jusqu'à 1.250 mètres autour de ces résidences durant les 730 jours précédents, selon une étude publiée jeudi par la revue Environmental Health Perspectives des Instituts nationaux de santé américains.

Jusqu'ici, les chercheurs n'avaient découvert ce genre de résidus que dans un rayon de 750 m autour des habitations. De plus, l'étude a montré que l'utilisation domestique ou professionnelle des pesticides par les habitants des maisons testées n'avait qu'un impact mineur sur la variabilité de la concentration des pesticides retrouvés.

Health

Alzheimer : des oméga-3 pour contrecarrer les gènes de prédisposition ?

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L'huile d'olive, qui contient des oméga-3, ne possède définitivement que des avantages ! © aftouch-cuisine.com
Après la vitamine B12, ce sont les oméga-3 qui permettraient de lutter contre la maladie d'Alzheimer, en contrant l'action des gènes de prédisposition, selon une étude internationale européenne.

La maladie d'Alzheimer n'a pas de cause unique mais serait issue d'un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux, qui sont de mieux en mieux identifiés. Certaines formes précoces de la maladie sont notamment dues à des mutations au niveau du gène APP, le précurseur du peptide amyloïde qui forme les fameuses plaques amyloïdes (plaques séniles) dans le cerveau.

Une autre protéine a également pu être mise en relation avec la maladie d'Alzheimer. Il s'agit de l'apolipoprotéine E (APOE), dont la fonction normale est d'assurer la dégradation des lipoprotéines riches en triglycérides. Situé sur le chromosome 19, le gène APOE peut prendre trois formes alléliques différentes, caractérisées par des mutations ponctuelles qui ne modifient la séquence de la protéine qu'au niveau d'un ou deux acides aminés, sur un total de 317.

Alors qu'APOE3 est considérée comme la forme « normale » portée par la majorité de la population, les formes APOE2 et APOE4 ne peuvent plus jouer correctement leur rôle. Si APOE2 favorise alors principalement l'apparition de maladies cardiovasculaires (athérosclérose), c'est APOE4 qui est fortement impliquée dans la maladie d'Alzheimer. En effet, les individus porteurs des deux allèles APOE4 ont dix à trente fois plus de chances de déclarer la maladie après 75 ans, car l'apolipoprotéine ne parvient pas à éliminer efficacement les plaques amyloïdes qui s'accumulent dans le cerveau.

Cheeseburger

Le Pepsi et le Coca-Cola cancérigènes

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Alors que les deux marques de sodas se disputent généralement le marché des boissons, elles sont toutes les deux aujourd'hui mises au banc des accusés, les colorants qu'elles utilisent ayant été dénoncés comme cancérigènes.

Coca-Cola contre Pepsi, il s'agit là d'un duel qui dure depuis des années et qui évolue au fur et à mesure des campagnes publicitaires. Mais aucun affrontement au sujet de la dernière étude qui concerne le marché du soda puisque cette fois-ci, les deux marques de boissons gazeuses sont mises sur le même plan, accusées d'utiliser des colorants cancérigènes. Cette accusation émane d'un important lobby américain, le CSPI (Center for Science in the Public Interest).

Pills

Trente-deux médicaments à éviter

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© David Selman / Corbis De nombreux médicaments présentent une balance bénéfices/risques défavorable
La revue médicale Prescrire, désormais célèbre pour sa contribution précieuse à la révélation du scandale du Mediator, publie ce mois-ci un document censé permettre aux médecins de faire le tri dans la jungle des médicaments disponibles. Dans chaque spécialité, Prescrire pointe des substances à écarter. Tour d'horizon de ces produits dont la balance bénéfices/risques laisse, selon la revue, sérieusement à désirer.

Family

Infertilité masculine: le rôle des pesticides sous-évalué

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Les pesticides peuvent faire chuter la libido, en diminuant la production de testostérone chez l'homme.
© AFP / Sean Prior
Les pesticides pourraient avoir plus d'incidence sur les problèmes d'infertilité masculine que ne le laissaient croire de précédentes enquêtes sur le sujet, d'après une étude de l'Université de Londres publiée dans la revue Environmental Health Perspectives.

Les scientifiques auteurs de l'étude ont sélectionnés trente-sept des 134 pesticides auxquels la population européenne semble le plus exposée. Les tests in vitro de 23 d'entre eux ont prouvé leurs caractères anti-androgènes, soit inhibiteur de libido par chute de la testostérone.

Health

Les oméga-3 sont aussi bons pour les yeux

Reconnus pour leurs bienfaits sur le cerveau et le cœur, les oméga-3 viennent de se voir attribuer une nouvelle utilité par une équipe de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont à Montréal.

Les oméga-3 ralentiraient significativement la progression de la rétinopathie, une maladie des yeux qui affectent surtout les personnes diabétiques et quelques fois les bébés prématurés. Elle se caractérise par un développement anarchique de nouveaux vaisseaux sanguins et la personne atteinte perd progressivement la vue.

Family

L'alimentation des pères peut influencer la santé des enfants

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Une mauvaise alimentation paternelle pourrait modifier l’expression des gènes au cours du développement du fœtus et prédisposer le futur enfant à certaines maladies.
Deux études récentes suggèrent qu'une mauvaise alimentation paternelle pourrait modifier l'expression des gènes au cours du développement du fœtus et ainsi prédisposer le futur enfant à certaines maladies. Autrement dit, non seulement les mauvaises habitudes de vie sont néfastes pour la santé, mais leur impact négatif peut être transmis à la génération future!

Génétique et épigénétique

Comme on le sait tous, nous sommes le résultat de l'interaction des gènes légués par chacun de nos parents à la suite de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde. Ce que l'on sait moins, par contre, c'est que cet assemblage de gènes n'est pas le seul responsable de notre apparence et de notre personnalité, c'est-à-dire du caractère unique de notre existence. Dans la pratique, l'expression des gènes que nous avons hérités de nos parents est fortement influencée par une foule de facteurs provenant du milieu qui nous entoure, un phénomène appelé épigénétique, qui signifie « sur la génétique ». L'interaction avec le milieu social, les diverses expériences de vie, qu'elles soient bénéfiques ou traumatiques, et ce que nous mangeons exercent une énorme influence sur l'expression de nos gènes et sur notre comportement. Autrement dit, les profondes différences qui distinguent les êtres humains les uns des autres ne sont pas seulement dues à des différences génétiques, mais aussi à l'épigénétique, c'est-à-dire à la modulation de ces gènes par l'environnement de vie.