
Pour savoir qui te gouverne, il suffit de trouver qui tu n'es pas autorisé à critiquer
Chez nous, les conversations les plus intéressantes ont lieu autour de la table du petit-déjeuner avant d'entamer notre journée de travail. Les sujets vont des comportements étranges des animaux à la politique, en passant par tout ce qui peut exister entre les deux (hum... en fait, les « comportements étranges des animaux » et la « politique » peuvent avoir plus en commun que ce que l'on ne soupçonnerait au départ). Quoi qu'il en soit, ce matin, un membre de la famille a fait l'observation que tout est tel que je le décrivais dans l'un des chapitres de
L'Onde il y a environ 16 ans, que l'on peut regarder par la fenêtre et voir les voitures passer, les oiseaux sautiller de ci de là, les gens vaquer à leurs occupations comme si tout était toujours pareil alors que ce n'est pas le cas ; et savoir que ce n'est plus pareil peut avoir un effet profond et viscéral sur une personne.
Dans
L'Onde, j'abordais la question de devenir conscient, en collectant des preuves et en reliant les points, que notre réalité peut/doit être ancrée dans une sorte de « réalité hyperdimensionnelle » bizarre et que nous menons nos vies comme l'illustre Platon avec son allégorie de la caverne. Lire des choses du domaine des idées platoniciennes est un exercice intellectuel intéressant, mais pour moi, et beaucoup d'autres, il s'agit d'une expérience viscérale. Quoi qu'il en soit, le passage en question énonce ce qui suit :