Dans la nuit du 25 au 26 septembre, un incendie a ravagé une usine chimique de la compagnie américaine Lubrizol à Rouen, libérant un panache de fumée long de 22 km. Une semaine après les faits, les autorités prétendent toujours que les conséquences sanitaires seront négligeables, mais la mobilisation monte parmi les habitants pour faire toute la lumière sur l'événement.
5.253 tonnes de produits chimiques, divers acides, des lubrifiants, des solvants, des produits anti-corrosion, dont des dérivés du pétrole, sont parties en fumée dans l'incendie. L'usine était classée «Seveso seuil haut», le plus haut niveau de risque pour ce type d'installations. La toiture du bâtiment détruit lors de l'explosion contenait de l'amiante.
De nombreux habitants ont signalé des gênes diverses allant de simples irritations de la peau et des yeux à des diarrhées et vomissements en passant par des maux de tête. Cinq patients qui souffraient déjà de problèmes respiratoires ont été hospitalisés.
Mais ce sont surtout les effets à long terme qui inquiètent. Les risques de cancers et de perturbations endocriniennes, particulièrement pour les jeunes enfants et les femmes enceintes, ont été relevés: selon plusieurs experts, la combustion aurait pu produire des dioxines.