Nouvelle lumière sur la Peste Noire - La connexion cosmique par le dendrochronologue1 Mike Baillie de la Queen's University de Belfast en Irlande.

Je viens de finir de lire ce livre et tout ce que je peux dire est : Wow ! C'est un livre intense ! Pas un livre long, d'ailleurs - juste 208 pages y compris les annexes. Il est concentré et économique sans mots inutiles ou vains radotages. Chaque exemple et diversion temporaire sont cruciaux pour l'argument central qui est - accrochez-vous - Mike Baillie (oui, un vrai scientifique et pas un charlatan), dit que la Peste Noire, une des pandémies les plus mortelles dans l'histoire humaine, qui est supposée avoir tué peut-être deux tiers de toute la population de l'Europe, sans parler des millions de personnes sur toute la planète, n'était probablement pas une peste bubonique mais plutôt une mort due à une(des) comète(s) !

Oh oui ! C'est étonnant, n'est-ce pas ?
Peinture, Le triomphe de la mort, Pieter Bruegel l'Ancien, 1562
Le triomphe de la mort, Pieter Bruegel l'Ancien, 1562
Peut-être pas. Baillie a des preuves scientifiques pour soutenir sa théorie et ses preuves soutiennent réellement - et est supportée par - ce que les gens de l'époque disaient : tremblements de terre, comètes, pluies de mort et de feu, atmosphère polluée, et mort à une échelle qui est presque inimaginable. La plupart des gens aujourd'hui ne sont pas réellement conscients de ce qui est arrivé il y a juste 660 ans. (Hummm... l'esprit curieux se demande immédiatement ce qui pourrait arriver quand nous ajoutons 666 ?! Ce pourrait être 2012...)

La Chine, où la Peste Noire est prétendue avoir pris son origine, a perdu la moitié de sa population (passant d'environ 123 millions à environ 65 millions).

Une recherche récente sur les nombreuses traces de morts européennes suggère également un chiffre de 45 à 50% de la population européenne totale qui est morte au cours d'une période de quatre années, bien que les chiffres fluctuent selon les endroits (ce qui est un problème comme nous le verrons).

Dans l'Europe méditerranéenne et en Italie, le Sud de la France et l'Espagne, où la peste dura environ quatre années consécutives, ce fut probablement plus proche de 70 à 75% de la population totale. (Aux États-Unis aujourd'hui, cela serait équivalent à réduire la population des 300 millions actuels à 75 millions en moins de quatre années. Cela se résumerait aussi à devoir enterrer ou se débarrasser d'environ 225 millions de cadavres !)

En Allemagne et en Angleterre, cela fut probablement plus proche de 20%. On croit que l'Allemagne du Nord-Est, la Bohème, la Pologne et la Hongrie ont dû moins souffrir pour quelque raison (et il y a quelques théories qui ne sont pas entièrement satisfaisantes).

Il n'y a pas d'estimations disponibles pour la Russie ou les Balkans, il semble donc qu'ils ont dû peu souffrir, s'ils ont souffert. L'Afrique a perdu approximativement 1/8e de sa population (d'environ 80 millions à 70 millions). (Ces chiffres soulignent réellement un des problèmes que Baillie soulève : la variabilité des taux de décès selon les endroits.)

Quel que soit le taux de décès à un endroit donné, la conclusion est que la Peste Noire a produit le plus grand nombre de morts que toute autre pandémie connue dans l'histoire enregistrée et, comme Baillie le fait remarquer, personne ne sait réellement ce que c'était ! Oh, bien sûr, pendant très longtemps tout le monde « savait » que c'était la peste bubonique, donc pourquoi Baillie remet en question ce fait bien établi ? Il n'est pas le seul.