À l'approche des deux comètes annoncées pour l'année 2013,
PANSTARRS et
ISON, sans oublier l'astéroïde
Apophis, il est utile de nous tourner vers l'histoire et de nous demander ce que nos ancêtres pensaient de ces phénomènes célestes. Bien loin de la science contemporaine qui ne voit dans les météorites/fragments cométaires que des objets inoffensifs, scientifiques et astronomes des siècles précédents ont toujours attaché une grande importance à l'approche de ces objets électriques qui étaient vus comme des messagers de la mort, des annonciateurs de bouleversements sociaux et terrestres. Je vous propose un voyage dans la science victorienne avec, comme accompagnateur, Thomas Forster (1789-1860), astronome et naturaliste britannique, membre de la Société royale d'astronomie, et ami de William Herschel, le découvreur de l'infrarouge.
© Inconnu
Les extraits qui constituent en grande partie l'article sont issus de l'essai
Observations sur l'influence des comètes sur les phénomènes de l'atmosphère, écrit par Thomas Forster en 1836. Des liens ont été insérés, notamment dans les extraits, afin de faciliter la compréhension de certaines notions et parfois apporter une confirmation, compte tenu de l'avancée scientifique depuis 1836. Les notes les plus conséquentes sont en fin d'article pour faciliter la lecture. Les caractères en gras dans le texte et les extraits sont de mon fait.
L'intérêt de visiter les travaux de Thomas Forster réside dans le fait qu'il a lui-même passé
© ULAN Press
une partie de sa vie (depuis la
comète Flaugergues de 1811) à observer et à retranscrire les différents phénomènes célestes et leurs impacts sur l'atmosphère, ce qui fait de lui
un témoin direct qui se concentre essentiellement sur les faits.
En 1845, il écrit un autre livre,
Essai sur l'influence des comètes sur les phénomènes de la terre, dans lequel il reprend les données d'
Observations sur l'influence des comètes sur les phénomènes de l'atmosphère, augmente cette édition d'annexes, de notes, de correspondances, et traite plus précisément des phénomènes terrestres, comme les séismes, les éruptions volcaniques, les brouillards, les inondations et les vents... ainsi que de leurs liens avec certains phénomènes électriques, dus possiblement et selon lui, au phénomène cométaire et météorique.
Un embryon de ce qui préfigurera la théorie de l'univers électrique développée par Wallace Thornhill et David Talbott dans leur livre
The Electric Universe en 2002 pour la première parution, dont certains extraits ont été traduits en français,
[1] Voici ce que disent les deux auteurs, dans le
chapitre quatre où il est spécifiquement question des comètes électriques :