Parce que, de fait, il y a bel et bien eu un complot dans lequel des dizaines de travailleurs ont perdu la vie ou ont été blessés. On peut repérer quelques détails importants au sujet des évènements qui se sont déroulés sur le site gazier d'In Amenas dans le Sahara algérien, aux confins de la Libye. Par exemple que certains des militants qui ont séquestré des employés sur le site avaient auparavant travaillé pour la société pétrolière BP qui est le principal partenaire sur place de la compagnie algérienne Sonatrach.
On soupçonne que certains des militants avaient été placés dans l'usine comme chauffeurs, cuisiniers et même gardiens. 'Ce qui leur donnait une connaissance détaillée des installations et, en fait, de leur dispositif de sécurité de haut niveau. 'Il y avait des centaines de travailleurs de toutes nationalités sur ce site, et les demandes d'emploi devaient être adressées à BP. Il y avait certainement quelques dessous de table, bien sûr.'
On a là deux informations qui, si elles sont exactes, sont d'une importance capitale: certains des terroristes avaient travaillé ou travaillaient encore sur le site et, plus important encore, les embauches étaient du ressort de BP. Or, qui dit BP, dit l'Etat britannique...

Ce n'est donc peut-être pas par pure forfanterie que le chef du groupe de preneurs d'otages, Abdul Rahman al-Nigeri a affirmé pendant ce que la presse appelle le "siège" avoir été en contact avec des officiels britanniques. Ce que le gouvernement britannique a bien entendu réfuté car "Nous ne négocions pas avec les terroristes." Par ailleurs, il semble que les assaillants soient arrivés sur le site avec des véhicules aux couleurs de la Sonatrach mais immatriculés en... Libye.

En effet, avant l'intervention atlanto-wahabbite contre la Libye, la société pétrolière algérienne avait des intérêts non négligeables dans ce pays voisin. Ses véhicules n'ont donc pas été perdus pour tout le monde! Autre fait significatif: la présence de deux Canadiens parmi les terroristes avec la découverte d'un passeport sur la dépouille de l'un d'entre eux, découverte qui conforte nous dit-on les informations du journal norvégien Aftenposten sur la présence parmi les assaillants d'un homme de haute stature aux yeux clairs qui parlait anglais et "lisait le Coran".

Ces Canadiens étaient, nous dit-on, partis faire le "djihad" contre Kadhafi en Libye. C'est-à-dire que d'une manière ou d'une autre, ils étaient là-bas sous les ordres de l'OTAN (dont les opérations étaient coordonnées par un officier supérieur Canadien).

Tous ces éléments proviennent du Daily Maill qui se réfère lui-même en partie à la presse algérienne ou française.