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Une unité de stockage de farines animales, en 2000, à Chatillon-sur-Thouet, dans les Deux-Sèvres © Maxppp
Les farines animales étaient interdites dans l'Union européenne depuis la crise de la vache folle, en 1997. Les experts sanitaires ont levé l'interdiction à compter du 1er juin prochain. L'idée est, selon eux, d'économiser les farines de poisson, très rares.

"Le risque de transmission d'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine, "maladie de la vache folle", ndlr) entre animaux non-ruminants est négligeable, pour autant qu'il n'y ait pas de recyclage entre les espèces (cannibalisme)", explique Bruxelles.

C'est en se basant sur les avis des experts des Etats membres que la Commission européenne a décidé de lever, à compter du 1er juin prochain, l'interdiction de nourrir les poissons d'élevage avec des farines animales, de porc et de vollailles.

La mesure "améliorera la durabilité à long terme du secteur de l'aquaculture, car ces protéines animales transformées pourraient être un substitut précieux aux farines de poissons, qui sont une ressource rare".

La maladie de la vache folle quasi-éradiquée

Les farines animales étaient interdites pour les ruminants depuis 1997 ; l'interdiction avait été étendue en 2001 pour tous les animaux de consommation. Mais aujourd'hui l'ESB est en voie d'éradication ; en clair, il n'y a plus aucun danger.

La prochaine étape sera donc de réautoriser les farines animales de porc et de volailles pour nourrir ces mêmes animaux. Sauf que, comme le cannibalisme est interdit, de la farine de porc ne pourra pas nourrir de porc, mais des volailles, par exemple... Pas avant 2014, dit-on à Bruxelles.