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Mardi 12 février, le président Barack Obama prononçait le premier discours sur l'état de l'Union de son second mandat électoral. Convergences intéressantes, alors que les prévisions de croissances pour la zone euro sont quasi nulles pour 2013, le président américain était particulièrement attendu sur la question du projet de grand marché transatlantique unifié, projet dernièrement rapporté dans les travaux de Vital Moreira présentés au Parlement Européen de Strasbourg en Octobre 2012.

« J'aime appeler cela le 'nouvel Otan' », indique Andras Simonyi en référence au traité de l'Atlantique-Nord signé en 1949. Cet ancien ambassadeur hongrois pour les Etats-Unis et actuel directeur exécutif du Centre des Relations Transatlantiques de l'Université John Hopkins de Washington est de ces spin-doctors euroatlantistes particulièrement favorables à l'édification finale de ce grand complexe transatlantique qui unirait de façon totale les marchés américains et européens dans un giga-barnum du grand capital, l'Occident total et ultra-libéral de la Californie à Sofia, en passant bien sûr, par Wall Street et L.A. City, le tout pour un horizon 2020-2025.

De quoi s'agit-t-il déjà ? Vieux projet euromondialiste déjà remarqué entre les lignes du Traité de l'Atlantique Nord de 1949[1], le grand marché transatlantique est devenu depuis un ou deux ans, une réalité toute proche. Une petite bombe qui mine de rien, éclatera demain à la figure des européens, puisqu'il faudra bien qu'un traité soit établi pour consacrer l'affaire et qu'une (très) solide propagande soit appliquée pour soutenir une telle folie.

On se souvient que le partenariat transatlantique avait déjà fait l'objet fin novembre 2011, de discussions tout à fait fructueuses entre Barack Obama, José Manuel Barroso et Herman Von Rompuy, président (non-élu) du Conseil Européen. Et pour cause : dans un contexte de crise interminable, de chômage de masse et de croissance quasi-nulle des deux côtés de l'Occident démoralisé, désindustrialisé et ultra-financiarisé : européistes, atlantistes et autres ultras libéraux de l'hyperclasse mondialiste ne manqueront pas très prochainement de nous vanter tous les bienfaits que pourra nous fournir ce grand espace archi ouvert entre Europe et Amériques, en terme de croissance, d'innovation, de compétitivité vis-à-vis des grands challengers industriels du nouveau monde, Chine en tête.

Et là, pas question que la masse européenne, ignare, nationaliste et réactionnaire n'en pipe mot. Selon l'avis très assuré[2] de Gary Hufbauer (membre de l'Institute for International Economics), « l'Europe » (comprendre l'eurocratie aux ordres de la haute finance mondiale) attendait de Barack Obama qu'il se prononce publiquement pour le lancement officiel de ces négociations transatlantiques, mais qu'il consacre aussi du temps à convaincre le Congrès qu'il s'agit d'un axe majeur pour stimuler la croissance économique et créer des emplois. C'est désormais chose faite, et ce n'est vraiment pas peu de choses que ce soit le président américain en personne, qui en fasse l'annonce au monde entier.

Etrange, pourtant : nous ne trouvons évidemment pas la moindre trace d'une intention de débat public national ou européen sur un sujet qui nous parait majeur, sinon inédit, ou à peu près de la même portée que l'instauration du marché unique, de l'espace Schengen et de la zone Euro.

Car, et cela avait déjà fait l'objet de réflexions de la part de votre serviteur, la mise en place éventuelle d'un tel projet ne se ferait évidemment pas sans objectifs, sans appétits, sans convoitises particulières, plus ou moins cachés au public. Encore moins sans dispositions, tout autant particulières, appliquées à ce même public.

Aussi, faut-il rappeler que le Traité de Lisbonne, ratifié par le Parlement français réuni en congrès extraordinaire par l'opération de la félonie sarkozyste, nous interdit à nous français toute possibilité de véto quant aux futures initiatives européennes en matières commerciales, douanières et tarifaires, comme l'a parfaitement dénoncé, quasiment seul à s'élever, le député-maire Nicolas Dupont-Aignan ? Dès lors, nous nous attendons à devoir réfuter toute éventuelle bonimenterie gouvernementale future à ce propos. Et ni notre cher ami Montebourg, ni le Sarkozy nouveau que l'on nous annonce[3], ne pourrons nous faire avaler qu'ils sont en mesure de s'élever en protectionnistes in extremis quand viendra le débat autour de ce projet de grand marché transatlantique.

Ce qu'a dit Obama lors du discours sur l'Etat de l'Union.

Pas moins arrogants que les grands médias français, les journalistes de CNN affirment sans crainte que « de notoriété publique, les discours sur l'Etat de l'Union sont promptement oubliés. Attendez-vous à oublier ce que le Président dit[4] ».

Bien au contraire, ce discours-là sera probablement historique pour l'histoire de l'Europe. Barack Obama y a parfaitement répondu aux attentes « européennes » exprimées plus haut par Andras Simonyi ou par Gary Hufbauer. Curieusement, les grands médias - hors ceux spécialisés dans l'économie- font bien davantage état des mesures sociales ou sociétales annoncées (augmentation du salaire minimal américain, réglementation des armes à feu...) que du bien plus intéressant lancement des négociations entre les Etats-Unis et l'Union européenne en vue d'instaurer ce qui sera rien de moins que l'une des plus importantes zones de libre-échange dans le monde et dans l'Histoire. Un marché de plus de 800 millions de citoyens-consommateurs, dont les actuels échanges commerciaux USA-UE se chiffrent à 645,9 milliards de dollars pour l'année 2012.

Ainsi, dans une veine très barackienne, le Président américain lance avec force et décontraction : « Nous allons lancer des discussions sur un accord transatlantique global sur le commerce et l'investissement avec l'Union européenne, parce qu'un commerce libre et équitable de part et d'autre de l'Atlantique soutiendra des millions d'emplois américains bien payés[5] ».

Ravi, le président de la Commission Européenne José Manuel Barroso d'immédiatement le féliciter et de lui emboiter le pas depuis Bruxelles : « Le futur accord sera un véritable moteur pour nos économies. Il apportera 0,5% de richesse en plus pour les Européens ». 0,5% de « richesse » en plus...la belle affaire, la belle promesse. Les Américains réalisent-t-ils - sans doute- qu'en Europe, les peuples compressés sont de moins en moins enclins à croire encore aux utopies européistes ? Qu'importe. Comme nous l'établissions dans notre étude précédente[6], ce grand marché transatlantique, par ses vœux répétés de croissance et de soutien de l'emploi, tient place première parmi ces grands impératifs prévus pour l'Europe 2020[7] tels que présentés et voulus par la Commission Européenne, au même titre par exemple que l'Union politique et économique définitive et centralisée au-dessus des traditions nationales détruites.

On se rappelle aussi du très intéressant rapport Moreira[8] que nous avons eu le plaisir de suivre au Parlement Européen de Strasbourg lors de sa présentation à la plénière d'Octobre dernier. Ce rapport nous fournissait un rappel précieux du calendrier affecté à ce projet transatlantique : « considérant que la Commission a exprimé son espoir d'ouvrir déjà d'éventuelles négociations dès le début de l'année 2013 et de mener à bien ces négociations avant la fin de son mandat ».

D'autre part, l'administration Obama fraichement et victorieusement réélue, certes, fortement marquée par la haute finance (un peu à l'instar de la génération Goldman Sachs à la tête de l'Eurocratie à partir de 2011), possède d'excellentes dispositions pour engager et peut-être finaliser ces tractations historiques, en pleine et entière collaboration avec les représentations européennes.

Comme nous l'indiquions, les réglementations et accords commerciaux, douaniers et tarifaires entre USA et UE sont d'ores et déjà assez libérales, hormis pour certains domaines où l'on constate avec malice, que les Etats-Unis sont encore infiniment plus protectionnistes que les pauvres pays européens, où un tel mot est quasiment synonyme de fascisme dans le sophisme politico-médiatique ambiant.

Plus sérieusement, si certains peinent à comprendre ce qui se joue patiemment derrière ce projet qui, étalé ici, parait encore très flou et incertain, il faut rappeler l'importance internationale, mais peu connue d'un think tank tel que le Transatlantic Policy Network, cet organisme crée en 1992 dans la foulée de Maastricht, réunissant hyperclasse politique et d'affaires, visant à « définir la relation transatlantique dans le monde de l'après-guerre froide en promouvant les partenariats les plus rapprochés possibles entre les gouvernements et les peuples de l'Union Européenne et des Etats-Unis d'Amérique. D'une petite structure de support (sic) au Parlement Européen et au Congrès Américain, le TPN a évolué jusqu'à devenir un vaste regroupement de politiciens, chefs d'entreprises, universitaires et groupes de réflexions américains et européens[9] ».

Pour la petite histoire, ce think tank est actuellement dirigée notamment par ce personnage impressionnant qu'est l'irlandais Peter Sutherland, également président de l'European Policy Centre, de Goldman Sachs International et membre du comité de direction du Bilderberger Group. Ajoutons qu'il fut par le passé commissaire européen à la concurrence, directeur général du GATT, de l'OMC, président de la British Petroleum et de la section européenne de la Commission Trilatérale. Voilà qui vous pose un homme !

N'omettons pas non plus, l'existence tout le moins notable du Conseil Economique Transatlantique institué en 2007 à Washington à la suite d'un accord ratifié par Angela Merkel, José Manuel Barroso et George W. Bush, et dont les buts visent à « coordonner l'harmonisation des réglementations et normes, et permettre l'intégration économique transatlantique. »

Voici qui devrait nous convaincre que le rappel du président Obama n'a rien d'une convenance courtoise : les deux états de l'Union[10] se sont répondus en tous points (les questions relatives aux enjeux climatiques sont récurrentes par exemple) en ouvrant les mêmes questions de l'emploi, de la croissance et de la compétitivité.

Dès lors, l'avancée d'un tel projet, est-il véritablement à placer dans le cadre pur de relations internationales et économiques entre deux blocs politiques proches, mais néanmoins séparés par l'immensité atlantique, ou bien est-il un étape vers un progrès magistral, total et fantasmagorique du Grand Capital ?

Europe libre et Occident atlantiste, parfaites antithèses.

Bien naturellement, on pourrait benoitement s'en tenir à la façade si délicieusement naïve de nos eurocrates et croire en leurs bonnes intentions de croissance, d'emploi et de compétitivité. Sauf qu'il parait bien évident qu'une telle ouverture de l'Europe exsangue et asservie sur l'Occident décadent et impérialiste, serait un signe remarquable de la folie contemporaine. D'autant que ce projet colossal se fomente bien entendu, à des lieues du débat public et « démocratique ».

Les objectifs de ce projet sont souvent réduits à leurs considérations les plus techniques, à savoir l'abattement définitif des ultimes restrictions douanières et règlementaires dans les échanges économiques transatlantiques, restrictions par ailleurs déjà assez peu étendues si ce n'est, côté américain, dans le domaine de l'habillement ou du transport maritime par exemple, et du côté européen, dans le domaine de la production agricole et du cas des organismes génétiquement modifiés. Mais ce n'est pas tout.

Il nous semble pour notre part dangeureux que l'Union Européenne (c'est-à-dire l'Europe kidnappée et dévoyée) persiste dans ce mode occidentaliste et atlantiste mortifère, alors que c'est au contraire avec l'Est, avec l'Ouest levant (et non par l'Ouest déclinant), avec les puissances émergentes que nous devons réserver nos efforts en terme de coopérations bi- et multilatérales. C'est au contraire, de l'Occident américain que nous devrions nous détacher, nous préserver. C'est au contraire en faveur d'une coordination intelligente de protectionnismes nationaux que nous devons tendre, plutôt qu'à une pareille intégration.

Car enfin, il n'est pas tout de simplement croire à ce projet et à ses portées éventuelles. La classe européiste, fidèle au paradigme boit-sans-soif, capitaliste et ultra-libéral du « toujours plus et jamais assez » nous a habitués depuis longtemps à sa tactique capricieuse. Déjà, on nous affirme que ce projet fou serait un formidable contrefort contre la crise, un fabuleux vecteur de croissance et d'emplois par l'opération d'un miracle dont les eurocrates ultra-libéraux ont le secret et qu'il nous tarde de découvrir.

Au nom de quoi donc, l'ouverture totale des flux, biens et services, travailleurs peut-être, entre deux blocs économiques parfaitement disparate et par ailleurs en pleine crise systémique historique, serait-elle une solution aux très multiples et divergents aspects de cette même crise, ici ou outre-atlantique ? Nous y pressentons, nous y voyons en réalité bien d'autres desseins.

Une « union » de libre-échange transatlantique, ne sera-t-il pas demain le meilleur argument pour l'établissement d'un espace de libre-circulation des travailleurs et des personnes ? Qui lui-même donnerait prétexte à une politique d'harmonisation des législations européennes et américaines en la matière, et au-delà, des réglementations portant sur la sécurité, sur le contrôle, sur les aspects des réformes à appliquer ici ou là ? Quelle tendance de l'Atlantique aura alors de dernier mot ?

Mais avant cela, ce grand marché transatlantique, ne sera-t-il pas aussi de toute évidence le meilleur prétexte à de « nouvelles » réflexions monétaires ? Mais avant cela, il conviendra pour Washington et Bruxelles de consolider l'atlantisme, cette valeur que l'on croyait presque devenue ringarde sous ses aspects néo-cons au vu de l'évolution de la politique étrangère américaine sous Obama II.

A ce titre, nous renvoyons nos lecteurs à une étude[11] très intéressante[12] publiée par le German Marshall Fund en septembre 2012, où l'on prétend que « deux tiers des américains et des européens estiment avoir des valeurs et des intérêts communs ». Ce constat pour le moins douteux et en tout cas largement anachronique est tiré d'un sondage réalisé pour le GMF sur un panel par ailleurs bien peu représentatif, de quelques milliers de personnes réparties sur douze pays européens, en plus des Etats-Unis, de la Russie et de la Turquie.

Constat ou affirmation pour le moins comique, quand l'on convient comme nous que l'Occident américain est l'antithèse parfaite, radicale et absolue de l'Europe réelle, telle que nous la concevons[13] et la conceptualisons. Et plus encore à mesure que le nouveau siècle avance.

Prospectives américaines pour l'Europe.

Mieux encore : nous comprenons soudain en parcourant les résultats de l'étude du German Marshall Fund, quel est le véritable trait d'union qui lie en réalité européens et américains : la Crise, bien entendu. Et quelles crises ! Mieux que l'anticommunisme ou l'anti-islamisme de grande écoute, ce qui solidarise et conditionne l'homme occidental de nos jours, c'est, au-delà du consumérisme et de l'individualisme, sa propre déchéance, sa propre décadence par précisément ces mêmes effets de crises morales, économiques, sociales. Civilisationelles, comme pourrait le dire un néo-cons d'époque.

Et les Américains, que pensent-ils justement de l'Europe 2020 ? Comme pour répondre par avance et concomitance aux travaux éponymes de la Commission Européenne sur la direction de l'Union, le National Intelligence Council, une agence de renseignements américaine, a publié un rapport[14] assez instructif sur la vision que nos partenaires ont de l'Europe de demain.

On en trouve un excellent résumé sur le site de l'Institut Européen d'études sur la Sécurité[15] :

« Avec l'émergence rapide de la globalisation, les menaces contre le système international ont cru au point que les menaces jadis localisées ne le sont désormais plus, et encore moins contenables en l'état, mais sont désormais dangereuses à la stabilité et à la sécurité mondiale. Au début du siècle, des menaces telles que les conflits ethniques, les épidémies et le terrorisme, tout comme une nouvelle « génération » de défis globaux incluant changement climatique, sécurité énergétique, sécurité alimentaire, approvisionnements en eau, flux migratoires internationaux et nouvelles technologies, prennent place au cœur des enjeux globaux. »

A propos des flux humains, justement, le rapport du NIC indique qu'en 2025[16] : « l'Europe est devenue la destination de choix pour plus d'un million de migrants chaque année et le foyer de plus 35 millions d'individus nés à l'étranger - beaucoup provenant de pays à majorité musulmane, en Afrique du nord, au Moyen-Orient et en Asie du sud. [...]Les pays avec un nombre grandissant de musulmans, connaîtront un rapide changement dans leur composition ethnique, particulièrement autour des aires urbaines », ce qui « compliquera potentiellement les efforts » entrepris pour « faciliter l'assimilation et l'intégration ».

A propos de la question de l'emploi : « en l'absence d'un nombre suffisant « d'emplois convenables », cette « concentration grandissante [dans les aires urbaines] pourraient mener à plus de tensions et de situations instables, telles que les émeutes de 2005 dans les banlieues parisiennes ». En outre, toujours selon le rapport : « en dépit d'une couche sociale non négligeable de musulmans intégrés, un nombre grandissant - conduit par un sens de la séparation, de la rancune, et de l'injustice - va probablement attacher d'avantage d'importance à l'isolement de zones qui auront des pratiques religieuses et culturelles spécifiques à l'Islam ».

Plus sérieusement, à propos de l'Union Européenne elle-même : « Une bonne nouvelle tout de même, selon ce rapport, l'Union européenne aura fait en 2025 des « progrès limités dans la réalisation du rêve des leaders et des élites européennes [à savoir] : un acteur global cohérent, intégré et influant ».

Comble du comble, les auteurs du rapport soulignent astucieusement : « L'UE aura alors toujours « besoin de combler un fossé démocratique entre Bruxelles et les citoyens européens » et ses dirigeants auront du mal à « convaincre le public sceptique, des bénéfices d'une plus grande intégration économique, politique, et sociale ».

2014 en Europe : l'année décisive.

C'est le moins que l'on puisse dire, et bien que l'Union Européenne elle-même n'ait sans doute pas à recevoir quelque leçon de la part des Etats-Unis en matière de fossé démocratique, le grand défi qui nous attend à l'occasion des élections européennes de l'année prochaine sera aussi celui de faire pièce à ce projet transatlantique, qui faute d'un parlement européen représentatif d'une Europe des Nations libres aura un parlement européen représentatif encore une fois, des banques les plus cupides.

Pour contrecarrer les plans de nos jeunesses européennes en mouvement, l'Eurocratie a déjà pris ses dispositions : c'est le parlement européen lui-même qui entreprendra de nous faire dépenser plus de 2 millions d'euros en vue de financer une active campagne de « trolling »[17] qui aura pour but de combattre l'euroscepticisme sur internet, forums, sites et autres réseaux sociaux, le tout en vue de conforter l'idéologie européiste face « à la croissante hostilité contre l'Union Européenne ». Evidemment, pas un mot dans la presse française. Peu importe, à Strasbourg, les jeunes patriotes, bien accoutumés à la technique européenne, prendront leurs dispositions !

Quant à nous, chères et chers camarades, c'est au sursaut des jeunesses patriotes de France et d'ailleurs qu'il faut appeler pour les élections européennes de 2014 et le renversement du Parlement soumis aux banques apatrides et aux lobbies internationaux. A nous de reconquérir et de construire « l'Europe 2020-2025 ». Sans quoi elle sera ce grand bloc euroatlantique intégré aux mécanismes de la gouvernance globale, là où toute structure nationale aura été broyée sous l'action fédérale.
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[1] La remarque d'Andras Simonyi prend alors tout son sens. Voir : GUILLAUME DE GAIL, « Origines et actualités du grand marché transatlantique », 7 décembre 2012, Lettres de Strasbourg, consultable sur : http://lettresdestrasbourg.wordpress.com/2012/12/07/origines-et-actualites-du-grand-marche-transatlantique/

[2] REUTERS/CAPITAL.FR, « Obama pourrait évoquer le commerce avec l'UE dans son discours », 12 février 2012, Capital, consultable sur : http://www.capital.fr/bourse/actualites/obama-pourrait-evoquer-le-commerce-avec-l-ue-dans-son-discours-811238#!

[3] LE POINT, « Nicolas Sarkozy veut faire son come-back en 2017 » , 13 février 2013, Le Point, consultable sur : http://www.lepoint.fr/politique/sarkozy-pourrait-se-presenter-a-la-presidentielle-de-2017-13-02-2013-1627053_20.php

[4] JESSICA YELLIN, « Five things to watch in Obama's State of the Union », CNN Chief White House Correspondant report, CNN.COM, consultable sur : http://edition.cnn.com/2013/02/12/politics/state-of-the-union-five-things/index.html

[5] RTBF, « State of the Union: Obama voudrait une zone de libre-échange avec l'Europe »,

[6] GUILLAUME DE GAIL, « Le marché transatlantique fait un retour discret au Parlement Européen », Lettres de Strasbourg, 6 octobre 2012, http://lettresdestrasbourg.wordpress.com/2012/10/06/le-marche-transatlantique-fait-un-retour-discret-au-parlement-europeen/

[7] Représentation officielle de la Commission Européenne en France, « Europe 2020 : une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive », consultable sur : http://ec.europa.eu/france/news/evenements/europe-2020/index_fr.htm

[8] VITAL MOREIRA, « Projet de Rapport sur les relations commerciales et économiques avec les Etats-Unis (2012./2149(INT)), Commission du commerce international », Rapporteur : Vital Moreira, consultable sur le site du Parlement européen : http://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2009_2014/documents/inta/pr/912/912234/912234fr.pdf

[9] TRANSATLANTIC POLICY NETWORK, « Transatlantic Policy Network

Building Tomorrow's Partnership Today », consultable sur : http://www.tpnonline.org/

[10] Se reporter à : JOSE MANUEL DURÃO BARROSO, Président de la Commission européenne, « Discours sur l'état de l'Union 2012 », Session plénière du Parlement européen de Strasbourg, 12 septembre 2012, Communiqués de Presse RAPID, consultable sur : http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-12-596_fr.htm

Lire aussi : BARACK OBAMA, Président des Etats-Unis d'Amérique, « Discours sur l'Etat de l'Union », State of the Union 2013, transcription en anglais consultable sur : http://abcnews.go.com/Politics/OTUS/transcript-president-barack-obamas-2013-state-union-address/story?id=18480069

[11] ALAIN BARLUET, « La crise resserre les liens entre les Etats-Unis et l'Europe », 12 septembre 2012, Le Figaro, http://www.lefigaro.fr/international/2012/09/12/01003-20120912ARTFIG00426-la-crise-resserre-les-liens-entre-les-etats-unis-et-l-europe.php

[12] Voir notamment, la réprobation quasi-unanime des interrogés envers l'Euro !

[13] N'oublions pas, bien sûr, les origines américaines de la construction européenne d'après-guerre et durant la guerre froide : « Une note émanant de la direction Europe du département d'Etat américain du 11 Juin 1965, conseille au vice-président de la CEE Robert Marjolin de poursuivre de façon subreptice l'objectif d'une union monétaire en recommandant d'empêcher tout débat sur le sujet », in AMBROSE EVANS-PRITCHARD, « Euro-federalists financed by US spy chiefs », 19 Septembre 2000, The Daily Telegraph.

[14] National Intelligence Council, « Global trends 2025 : a transformed world », November 2008, consultable sur : http://www.fas.org/irp/nic/2025.pdf

[15] EUROPEAN UNION, INSTITUTE FOR SECURITY STUDIES, « Global Governance 2025 : at a critical juncture », 15 decembre 2010, Book review, ISS, consultable sur : http://www.iss.europa.eu/publications/detail/article/global-governance-2025-at-a-critical-juncture/

[16] Notes suivantes reprises de l'article de NICOLE PINOLI, « L'Europe en 2025 selon les Américains », 24 Novembre 2008, Nationpresse.info, consultable sur : http://www.nationspresse.info/leurope-en-2025-selon-les-americains/

[17] BRUNO WATERFIELD, « EU to set up euro-election « troll patrol » to tackle eurosceptic surge », 3 février 2013, The Telegraph, consultable sur : http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/eu/9845442/EU-to-set-up-euro-election-troll-patrol-to-tackle-Eurosceptic-surge.html