Incidents, hier, à Paris, en marge d'une manifestation contre le mariage gay. Six personnes ont été placées en garde à vue, à la suite de 98 interpellations. Les forces de l'ordre ont dû évacuer à l'aide de gaz lacrymogènes quelques centaines de manifestants qui s'étaient groupés sur les Champs-Elysées, un espace interdit aux organisateurs, par la préfecture de police.


Des gaz lacrymogènes ont été dispersés à plusieurs reprises pour "maintenir les manifestants" contre le mariage des homosexuels à Paris, qui voulaient accéder aux Champs-Elysées, ont rapporté dimanche des journalistes de l'AFP sur place et la police. "Entre 100 et 200 personnes ont tenté de forcer un barrage pour rejoindre les Champs-Elysées", a expliqué un porte-parole de la préfecture de police à l'AFP.

Des accès interdits ont semé la pagaille

Les gendarmes mobiles ont été "obligés de répondre en utilisant des gaz aérosols pour qu'ils ne puissent pas accéder à ce périmètre interdit" aux organisateurs de la manifestation, a ajouté ce porte-parole. Les gaz étaient envoyés via de petites bombes aérosols, selon l'AFP sur place. La manifestation était initialement prévue sur un axe de près de 5 km entre la Défense et la place de l'Etoile. La foule remuante, massée depuis la mi-journée, débordait largement sur les avenues Foch et Carnot, mais aussi aux abords de l'Arc de Triomphe qui étaient interdits aux manifestants, selon les journalistes de l'AFP.

"Libérez les Champs !"

Entre deux et trois cents personnes faisaient face aux gendarmes mobiles qui empêchent l'accès aux Champs-Elysées avec des barrières, décrivant une ambiance tendue. "Hollande dictateur!", scandaient ces manifestants, en grande majorité des jeunes, avant d'entonner La Marseillaise. De nombreux badauds restaient sur place. "Libérez les Champs !", criaient d'autres. "C'est honteux", a crié une sexagénaire, au sein d'une foule composée de nombreuses familles avec enfants. Les organisateurs lancent des appels réguliers au calme, via haut-parleur. Les écrans géants qui jalonnent le parcours relaient également ce message: "N'essayer pas de déborder, c'est inutile, périlleux et illégal".