Après un récent changement de ses conditions d'utilisation, la banque Barclays se réserve le droit de vendre un agrégat d'informations à propos de ses utilisateurs à des entreprises tierces à partir d'octobre 2013. "Ces informations seront quantitatives et non personnelles, et vous ne pourrez pas être identifiés sur la seule base de celles-ci", ajoute la banque. Selon The Telegraph, les utilisateurs ne pourront pas refuser que leurs données soient partagées.

En France, SFR a remporté en avril le troisième prix de l'innovation "Big data" en annonçant la commercialisation prochaine de ses données géolocalisées. Les données collectées par l'opérateur puis anonymisées, pourront ainsi renseigner les entreprises sur la fréquentation d'un lieu.

De la même manière, des opérateurs britanniques ont lancé Weve, un groupement d'entreprise, pour vendre les données de leurs utilisateurs. Dans une contribution sur le site d'Etalab, Orange se place également comme un fournisseur de "volumes très importants de données, rendues anonymes, agrégées et sécurisées".

Les suppléments "Big data" fleurissent dans les journaux et les entreprises commencent à comprendre quels bénéfices elles peuvent tirer de l'analyse de ces données, ou de leur vente. En parcourant notre portefeuille, nous avons identifié une dizaine de sources de données personnelles potentiellement distribuables commercialement : carte d'abonnement cinéma, carte de fidélité dans une grande surface, carte de transports...

L'anonymat de ces données est cependant impossible à garantir complètement. Nous vous rapportions en mai les conclusions d'un article publiés dans Nature Scientific Reports : il suffit de quatre enregistrements différents appartenant à la même personne pour l'identifier. Et le New York Times avait retrouvé assez facilement le nom de l'utilisateur 4417749 lorsque les données d'AOL détaillant les recherches avaient fuité sur Internet.