Après avoir enquêté sur la mort d'une adolescente, un coroner demande au ministère de la Santé de se pencher sur les risques potentiels que pourrait représenter le vaccin Gardasil, utilisé dans la prévention du cancer de l'utérus.

Annabelle Morin est morte subitement en 2008. Deux semaines avant sa mort, l'adolescente de 14 ans avait reçu la seconde dose du vaccin Gardasil, qui vise à prévenir contre le virus du papillome humain (VPH).

La jeune femme était dans son bain puis elle a perdu connaissance.

Le coroner précise ne pas être capable d'expliquer avec précision la mort de la jeune fille. Il dit ne pouvoir établir de lien direct entre la vaccination de la jeune fille et sa mort.

Son rapport conclut à une mort par noyade.

Pour sa mère, cependant, il est qu'il y a un lien entre la vaccination de sa fille et sa mort. Linda Morin soutient que dès la première dose du vaccin, sa fille s'est mise à ressentir des effets secondaires importants et a dû être hospitalisée. Selon elle, les médecins et infirmières auraient dû être plus vigilants.

Pour leur part, les médecins soutiennent qu'aucune étude scientifique ne prouve que le vaccin peut causer la mort. Ils disent toutefois qu'il faut demeurer vigilant, car tout vaccin peut entraîner des risques.

« Même si jusqu'à présent on n'a pas démontré d'effets secondaires sérieux sur 20, 30 ou 40 millions de doses [...] Ce n'est pas exclu que ça puisse arriver un jour, mais ça va être un événement très rare », dit le Dr François Coutlé, microbiologiste et infectiologue.

Le ministère de la Santé soutient de son côté que les informations déjà disponibles sur le vaccin sont suffisantes et que la campagne de vaccination des jeunes filles dès la 4e année va se poursuivre normalement.

D'après des informations de Marie-Christine Valois.