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Ça y est, la loi est passée ! Souvenez-vous, il était question d'un texte visant à autoriser la collecte des données des citoyens par l'Etat, sans aucune autorisation auprès de la CNCIS (Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité) et sans contrôle au niveau de la justice. En bref, une loi qui autorise toutes les dérives.

Le gouvernement sera donc en mesure de surveiller en temps-réel les communications téléphoniques et les échanges sur les réseaux avec la collecte :
des renseignements intéressant la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées et de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous
Par ailleurs, un députe UMP a demandé s'il était question de mettre également en place des sondes de captation des données réseaux, mais celui-ci n'aura obtenu aucune réponse. Mais le proverbe que « ceux qui en disent le moins sont ceux qui en font le plus » est très bien venu ici. De plus, la diminution du délai de 9 à 3 jours pour l'interception des données a été refusé. Enfin, rien ne prévoit dans ce texte la suppression des données. Comptent-ils les garder indéfiniment ?

Bref, une nouvelle que vous prendrez comme bonne ou mauvaise...même si cette dernière a de quoi inquiéter. En tout cas, faîtes-nous confiance pour vous fournir une adresse postale si jamais vous voulez nous écrire des commentaires (qui sait ce qui pourrait arriver).

Si vous vouliez conserver un tant soit peu de vie privée, ce qu'il vous reste risque très vite de partir en fumée. Il est question d'une loi de programmation militaire visant à donner tous les moyens nécessaires au gouvernement pour capter nos conversations téléphoniques et nos échanges sur internet, quels qu'ils soient.

Le gouvernement pourrait sans donc sans passer par la case « appel à la justice », localiser votre téléphone ou votre ordinateur en temps réel, tout ceci pour la protection du pays, et pour lutter contre le terrorisme bien sûr.

L'État va pouvoir tout espionner, et tout le monde

Alors que nous nous serions attendus à des renforcements du respect de la vie privée des citoyens, suite aux révélations d'Edward Snowden sur le projet Prism et la NSA, le gouvernement français semble donc vouloir suivre le mouvement des Américains, en faisant voter une loi pour mobiliser les forces de l'ordre, le Ministère de la Défense, de l'Intérieur et du Budget, rien que ça.

Ironie du sort, certains acteurs du web s'inquiètent de telles mesures d'autant que la CNIL n'est pas encore intervenue face à ce projet. Google, Microsoft, Dailymotion, Facebook, Deezer, AOL et Skype qui forment l'@sic (Association des services Internet communautaires) sont prêts à lutter contre les textes de loi concernant les « accès administratifs aux données de connexion » et réclament un moratoire, c'est-à-dire l'accord d'un délai ou de la suspension d'une action en cours.

En outre, cette loi offrira la possibilité au gouvernement l'accès en temps réel aux données de l'Internet. Ils pourront récupérer les numéros de téléphone chez les différents opérateurs, la liste des numéros appelés ou reçus, les durées et dates des communications, les SMS, les e-mails.

Pour nous embrouiller rassurer, les acteurs de ce texte de loi assurent que des garanties seront données aux citoyens, à savoir la nomination d'une personne qualifiée pour contrôler les demandes auprès des ministères, tandis que la CNCIS devrait encadrer la récolte des données de connexion et de géolocalisation.

Pas d'inquiétude, tout va bien dans le meilleur des mondes...ou pas.