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Au parlement d'Athènes, par 153 voix sur 300, les députés conservateurs et ceux du parti socialiste grec ont voté ce week-end la loi de finances qui prévoit notamment une hausse de 2,1 milliards d'impôts et une baisse de 3,1 milliards des dépenses publiques, par des coupes dans les budgets de la santé, de la sécurité sociale et de l'éducation.

La troïka (UE, FMI et Banque Centrale Européenne) ne se satisfait pas de ces coupes et, faute d'avoir obtenu la mise en oeuvre des réformes demandées, elle annonce le report de sa mission à Athènes au mois de janvier et le gel du prêt d'un milliard d'euros en discussion depuis septembre.

"Il faut faire plus sur le plan budgétaire ainsi qu'en ce qui concerne les réformes de la fiscalité et de l'administration publique, les privatisations", a expliqué le 4 décembre M.Barroso, président de la Commission européenne. La troïka exige en particulier la fin d'un moratoire sur les saisies immobilières en vigueur depuis plusieurs années et qui protège les familles. Selon le journal I Kathimerini, la levée du moratoire pourrait entraîner la mise au enchère immédiate de 110.000 habitations. La troïka demande de plus la privatisation de trois entreprises publiques et de plus amples coupes dans le budget de l'Etat dont la diminution des salaires des fonctionnaires.

«Voter pour le budget signifie que le désastre va continuer», a déclaré Alexis Tsipras, le dirigeant de Syriza devant les députés.