La communication de Manuel Valls, parti en guerre contre Dieudonné, est influencée par son ami Stéphane Fouks, patron du groupe Havas et nouveau membre de la direction du Crif.

L'annulation provisoire(finalement cassée par le Conseil d'Etat) de l'arrêté préfectoral interdisant le spectacle de Dieudonné -initialement prévu ce soir à Nantes- fut un camouflet éphémère pour le gouvernement. A l'origine de la décision consistant à saborder la tournée de l'humoriste controversé, un homme : Manuel Valls. Depuis son discours tenu à La Rochelle, en août dernier, le ministre mène une campagne publique contre Dieudonné, présenté comme un "antisémite" dénué de tout "talent" humoristique.

Vals, Dieudonné
Ce matin, Europe1 rapportait le propos off d'un membre du gouvernement, visiblement agacé par la stratégie de Manuel Valls sur le sujet.
Le tacle vient d'un ministre : Valls, "c'est la politique pensée par Euro RSCG", célèbre agence de communication qui travaillait notamment pour Jérôme Cahuzac et Dominique Strauss-Kahn. Ce qui est reproché au premier flic de France, c'est, une nouvelle fois, de jouer en solo, de partir bille en tête sur l'interdiction des spectacles en pleine trêve des confiseurs. Et d'obliger ainsi le président et le Premier ministre à raccrocher les wagons en apportant leur soutien à sa circulaire.
Euro RSCG? C'est l'ancienne dénomination de Havas Worldwide, prestigieuse agence française de communication présente au niveau mondial. Son patron? L'influent Stéphane Fouks, également vice-président du groupe Havas.

Voici ce que rapportait, en septembre dernier, Panamza à son propos.
Ils se fréquentent depuis 1980. Manuel Valls et Stéphane Fouks se sont connus à l'Université de Tolbiac à la faveur d'engagements politiques communs au sein des « rocardiens tendance prussiens ». Un long reportage de France 2 aborde superficiellement la nature de cette amitié en compagnie de Fouks lui-même, face caméra. Celui qui est souvent présenté comme un « gourou de la communication politique » cultive également un lien particulier et méconnu avec Israël.
Vals
Dans un récent ouvrage hagiographique consacré à Manuel Valls, on apprend incidemment que le jeune Stéphane Fouks, qui se qualifie aujourd'hui d'ex-« sabra du rocardisme », faisait également partie d'un obscur « comité sioniste » présent à l'intérieur du Mouvement des Jeunes Socialistes. Trente ans plus tard, en juillet 2013, l'homme d'Euro RSCG s'engagera davantage dans le communautarisme politico-religieux en rejoignant le comité directeur du CRIF.
D'après un dossier du Figaro, publié en mai dernier et consacré aux "hommes de l'ombre de François Hollande", Stéphane Fouks conseille toujours Manuel Valls au sujet de ses décisions politiques.
Outre ses conseils aux grands patrons, il reste un ami intime de Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, auquel il prodigue des avis informels.
Ses conseils ne peuvent pas être "formels" en raison d'un tabou explicite: François Hollande a interdit
aux membres du gouvernement de faire appel à l'agence de Stéphane Fouks en représailles de sa proximité antérieure avec DSK. Cette injonction n'a pourtant pas empêché plusieurs ex-salariés de Havas de rejoindre plusieurs cabinets ministériels -comme c'est encore le cas aujourd'hui, avec l'exemple d'Aziz Ridouan, évincé de l'entourage de Fleur Pellerin au profit d'une communicante envoyée par Stéphane Fouks.

Interrogé sur l'affaire Cahuzac (ex-ministre conseillé également par son agence), Stéphane Fouks avait expliqué aux parlementaires sa vision de la communication, qui devait être basée -selon lui- sur la "vérité", et non la "transparence".


Dans un récent article, Le Monde brocardait ceux qui seraient tentés d'évoquer l'influence d'un quelconque lobbying politico-communautaire pour expliquer la tactique judiciaire de Manuel Valls à l'encontre de Dieudonné.
La première prise de parole de M. Valls dans cette affaire est intervenue le lendemain d'un communiqué du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) demandant par la voix de son président Roger Cukierman que " des mesures efficaces soient enfin prises pour faire cesser les appels à la haine des juifs " après les " provocations antisémites répétées de M. Dieudonné ". Une concomitance qui a suffi aux soutiens de Dieudonné pour voir dans l'annonce de M. Valls " la main du CRIF ".
Inutile, en effet, d'y voir une "main" au sens premier d'une manipulation. Manuel Valls agit de concert avec la "sionosphère" hexagonale (de même que l'on parle de réacosphère ou de fachosphère), incarnée ici par son vieil ami désormais co-directeur du Crif : Stéphane Fouks (un homme qui, par ailleurs, se vante d'avoir "réalisé la première campagne" électorale du faucon israélien Ehud Barak, ancien Premier ministre et ex-ministre de la Défense sous les mandatures Olmert-Netanyahou).

N'oublions pas ici de citer l'autre membre du trio : le criminologue Alain Bauer, fin connaisseur (et praticien) des subtiles connexions reliant le monde du renseignement, la mouvance atlanto-sioniste et des organisations de l'ésotérisme occidental. Preuve en est que les trois hommes n'ont pas fini de se croiser : le 16 janvier, Alain Bauer sera invité à débattre avec l'association des "amis du Crif". Dans son dossier spécial consacré à Manuel Valls, Panamza divulgait les liens singuliers des trois hommes avec l'appareil d'Etat israélien et ses agents à l'étranger (en France comme aux Etats-Unis).

Alors que la plupart des médias français enchaînent, depuis plusieurs semaines, les articles et débats à propos des réseaux de Dieudonné, aucun ne s'est penché, par souci d'apporter une information contradictoire et symétrique, sur ce qu'il convient d'appeler également les réseaux de Valls. Bonne nouvelle : Panamza vient combler cette regrettable et mystérieuse lacune.

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