(Source : Extrait du livre du Dr. Whitby, Vive le Tabac, 1983 - nous soulignons)

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Les non-fumeurs : de nouveaux croisés

Il existe une nouvelle religion : la religion anti-tabac. Une nouvelle Eglise avec sa hiérarchie puritaine, son puissant bureau de « propagation de la foi » soutenu par les Etats, ses missionnaires passionnés qui parcourent le monde, ses disciples bernés mais inconditionnels, pauvres individus qui ont trouvé un exutoire à la morosité de leur vie quotidienne et qui déploient un zèle et une intolérance rares. Une religion fondée sur un dogme erroné. En vérité, c'est une religion inventée par nos gouvernements dans un but précis : rejeter la responsabilité de la radioactivité sur le tabac.

Avec le déclin des religions traditionnelles, de nombreuses âmes égarées rejoignent des cultes aussi divers que Hare Krishna, Moon, Les Enfants de Dieu et maintenant, la nouvelle religion anti-tabac. Elle ressemble à bien d'autres par son côté bigot, fanatique et sa censure. Elle est devenue aussi puissante que celle de Pierre et Paul. Et, comme les autres, elle ne donne pas de preuves; il faut « avoir la foi ». Affublée d'atours pseudo-scientifiques, elle rivalise avec les mouvements les plus sectaires de l'histoire et, pour arriver à ses fins, ignore la vérité. La crainte est la clé, mais, au lieu du purgatoire et de l'enfer, il s'agit de la phobie de la fumée et du cancer.

Les hommes fument depuis la nuit des temps, sans danger apparent. Mais, voilà que, brusquement, une idée nouvelle surgit. Soutenus par les gouvernements et financés à coup de millions de dollars, certains affirment tout à coup que fumer est la cause certaine du cancer du poumon, sans pour autant donner d'arguments convaincants.

Quand j'ai entendu parler pour la première fois de cette théorie, j'ai failli y souscrire puisque elle était soutenue par l'élite du corps médical. Je restai, quand même, sceptique : comment cette coutume vieille comme le monde et apparemment inoffensive pouvait-elle brusquement devenir dangereuse ?

La première chose qui me troubla fut que, parmi mes proches ou patients atteints du cancer du poumon, aucun n'était fumeur. D'autres médecins m'ont confirmé, d'ailleurs, avoir fait la même constatation parmi leurs malades.

Je fus également frappé par le fait que le cancer du poumon n'avait jamais été aussi répandu que depuis l'invention de la bombe automatique et la prolifération de produits industriels cancérigènes.

Quand d'éminents scientifiques se mirent à dénoncer la supercherie de la campagne anti-tabac, j'ai commencé à déceler derrière tout cela la morale puritaine de l'Amérique de l'Oncle Sam qui, comme je le montrerai plus tard, a un intérêt évident à inculquer cette crainte du tabac. Tout ceci est pour moi le grand mensonge du XXe siècle et je me sens capable de le prouver à n'importe quel lecteur intelligent et impartial.

Le seul argument des anti-fumeurs, si on peut appeler cela un argument, réside dans certaines statistiques, reconnues fausses depuis,
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Le Docteur William T. WHITBY est né en Australie. Il a fait ses études à l’Université de Sydney et est également diplômé de la Faculté du Droit. Toute sa vie, il exercera son métier de généraliste à Sydney. Le Dr. W. T. Whitby est Président de la Sydney Eastern Society et de la British Medical Association en Australie.
prouvant que les malades souffrant d'un cancer du poumon fument beaucoup. Ils semblent oublier que, s'ils fument, c'est qu'ils y trouvent un grand soulagement. Non seulement il n'y a pas de preuves valables, mais certains témoignages tendraient au contraire à prouver que la fumée peut avoir un effet préventif sur les maladies du poumon et du coeur.

La campagne repose sur des « statistiques » et des expériences sur des chiens que l'on aurait fait fumer et qui auraient attrapé le cancer du poumon. Je montrerai comment ces statistiques n'ont aucune valeur; quant à ces histoires de chiens, ce sont les plus mauvaises histoires que j'ai jamais entendues.

Même si les scientifiques ont des arguments tout à fait convaincants pour réfuter les déclarations des anti-tabac, ils n'ont pas les moyens de les divulguer car ils n'ont pas le contrôle des médias que possèdent leurs adversaires.

Ce qu'il y a d'étonnant dans cette affaire, c'est le silence et l'inertie des fumeurs devant les interdits et les pièges des non-fumeurs.

C'est aussi la ténacité des militants, surtout en ce qui concerne la nocivité de la fumée sur l'entourage. Leur refus d'abandonner cette idée, en dépit des conclusions des scientifiques, et bien compréhensible puisque elle leur apporte le support des non-fumeurs.

Je ne m'étais pas exprimé publiquement jusqu'à maintenant, pensant que la bêtise est chose courante; nous sommes tous des imbéciles à certains égards, certains plus que d'autres. Les gens croient n'importe quoi, plus le mensonge est grand, plus vite il est admis. On dit que l'homme est un animal pensant, mais comme sa pensée est illogique ! Si le cerveau des animaux les moins évolués avait les mêmes performances, ils seraient rapidement en voie de disparition.

Après m'être longuement demandé puisque les gens croyaient en de telles inepties, j'en ai conclu que la nature humaine est perverse et aime à être trompée. Néanmoins maintenant que cette croisade empiète sur les droits fondamentaux et la liberté, je pense qu'il est grand temps de prendre position et de dénoncer ce charlatanisme.

Bien sûr, les « experts », ou ceux qui se disent tels, s'offusquent du fait qu'un modeste généraliste ose remettre en question ce qui est devenu parole d'Evangile. Peu m'importe ! Les puritains ont aussi accusé l'industrie du tabac de m'avoir payé pour écrire ce livre. Quelle plaisanterie ! J'ai bien essayé de les impliquer, leur suggérant de mettre dans chaque paquet une notice dévoilant la supercherie; je voulais aussi qu'ils fassent le test de la petite annonce offrant une récompense d'un million de dollars à qui apporterait la preuve de la nocivité du tabac. J'ai vite compris à travers leurs réponses qu'ils ne feraient rien qui aille à l'encontre de leurs gouvernements respectifs, et ceci pour des raisons évidentes.