météorite
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Fripon, c'est un programme sérieux qui est mené en France et en Belgique. Son objectif ? Repérer les météorites qui tombent sur notre vieille terre. Souriez, vous êtes filmées.

L'opération s'appelle Fripon. Mais c'est très sérieux. Puisque c'est le très scientifique Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides français qui la mène. Et qui l'étend à notre pays. C'est un peu gaulois puisque c'est un vieux démon permanent : la crainte que le ciel ne leur tombe sur la tête. L'objectif poursuivi : détecter et récupérer pendant 10 ans tous les corps célestes qui tombent sur le territoire français et belge.

Les scientifiques estiment qu'il tombe, chaque année, entre 10 et 20 grosses météorites de plus d'un kilo. Toujours sur le territoire français. Le problème c'est qu'on en récupère qu'une seule tous les 10 ans.

100 caméras en France, 3 en Belgique

Fripon consiste donc à installer une centaine de caméras équipées d'un champ de vision à 360o . Histoire de repérer les étoiles filantes qui entrent dans l'atmosphère. Après, pour les récupérer, ce sera une autre histoire. La première caméra a déjà été installée dans les Pyrénées, sur l'observatoire du Pic du Midi, à 2877m d'altitude. Histoire d'avoir la vue dégagée.

Pour augmenter les chances de repérer les étoiles, l'IMCCE ouvre la porte aux particuliers et leur demande de participer à l'opération. Précaution d'usage, le matériel d'observation devra être agréé, et le particulier un peu formé. Sur base de ces observations, les scientifiques tenteront de déterminer la provenance de ces cailloux tombés du ciel.

Et donc, les Belges seront de la partie puisque Fripon s'étend aussi à la Belgique. C'est l'Institut d'Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB) de Uccle qui l'a décidé. Les sites : Uccle (IASB), Liège (Institut d'Astrophysique) et Dourbes (Centre de Physique du Globe) ont été validés, il faudra sans doute ajouter un site vers Bastogne et un autre vers Bruges.

Dernier détail : Fripon n'est pas qu'espièglerie et malice mais aussi le Fireball Recovery and Interplanetary Observation Network.