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Une nouvelle qui fait pratiquement figure de bombe. Plusieurs politiciens de l'Union européenne insistent sur la « nécessité » d'interdire l'accès de l'Europe bruxelloise aux journalistes russes. Aveu de faiblesse, propagande du mainstream en panne ou simplement énième tentative de lutter contre la vérité et la liberté d'expression ?

C'est bien connu, le mainstream occidental a dominé l'espace médiatique international durant de longues années. A un certain moment, on en est même arrivé à la situation dans laquelle des faits étaient totalement déformés du début à la fin, dans le simple but de justifier des interventions criminelles et néocoloniales, et de contrôler ainsi l'opinion publique aussi bien occidentale que mondiale, permettant de commettre sans impunité les crimes en question. Mais les temps changent. Le développement des nouvelles technologies, et notamment d'Internet, a permis l'apparition d'un nombre conséquent de médias alternatifs, y compris au sein même des Etats occidentaux. Cette révolution a notamment ouvert la voie à une diversification massive des sources d'information, ce qui au final permet à ceux qui le souhaitent de prendre note des informations issues de ces différentes sources, d'analyser les informations reçues et de se créer sa propre opinion, quel que soit le thème traité. Chose vraisemblablement à laquelle le mainstream n'était aucunement prêt.

Peu étonnant donc que certaines voix s'élèvent au sein de l'Occident politique et médiatique pour tenter de contrer ces nouvelles sources informationnelles à l'heure où leurs médias vivent une véritable crise de confiance de la part de leurs propres concitoyens, sans parler même de leur influence en chute libre au niveau global. Le premier journaliste russe ayant été visé par les sanctions occidentales est le célèbre présentateur TV et directeur général de l'Agence d'information internationale Rossiya Segodnya, Dmitri Kisselev, devenant par la même occasion le premier journaliste au monde à faire officiellement objet de sanctions politiques de la part de ceux qui crient chaque jour qui passe que la liberté d'expression est un droit inébranlable.

La junte kiévienne, le nouvel allié occidental, responsable par ailleurs de la mort de plusieurs journalistes russes comme étrangers, a de son côté déjà établi sa propre liste de journalistes russes et étrangers travaillant pour les médias de Russie et n'entrant pas dans le cadre du mainstream, qui sont désormais interdits d'accès sur le territoire ukrainien. Des choses à cacher ? Peur de la vérité ? Quoiqu'il en soit, le représentant de l'agence d'information ukrainienne UNIAN appartenant au sinistre oligarque israélo-ukrainien Igor Kolomoïsky, ce dernier étant parallèlement le principal sponsor local de l'expédition punitive des troupes néofascistes contre les habitants de Novorossia, lui se balade tranquillement à Moscou et se permet même de temps à autre, de raconter ses inepties lors de débats radio-télévisés russes, auxquels il est parfois invité. Pareil pour ses collègues travaillant en Russie pour les médias du mainstream et les agences de presse occidentales.

Et aujourd'hui, cette « nouvelle » Ukraine demande officiellement à ses alliés bruxellois de fermer l'accès aux pays de l'UE à plus de 300 journalistes russes. Et d'après plusieurs sources, certains eurodéputés sont déjà prêts à soutenir cette « initiative ». Que l'Ukraine fascisante adopte une telle attitude n'est aucunement surprenant. Tout gouvernement qui adopte l'idéologie néofasciste comme modèle de développement utilise des méthodes qui sont propres à un tel régime. Mais si l'Europe bruxelloise, qui aime tellement donner des leçons en termes de démocratie, de droits de l'homme et de liberté d'expression, et ce aux quatre coins du monde, irait à faire de même, ce serait tout simplement un signal plus que clair à toute l'humanité que ceux qui se présentent en maîtres absolus de la liberté d'expression, seraient trop loin des idéaux qu'ils désirent « inspirer » au monde. Autre fait surprenant, même en pleine guerre froide, il n'était pas question de sanctionner des journalistes de part et d'autre. D'ailleurs, plusieurs journalistes et correspondants soviétiques ayant travaillé dans les pays occidentaux à cette période, affirment n'avoir jamais eu à faire face à de telles mesures, mêmes éventuelles.

Visiblement au XXIème siècle, cela est devenu d'actualité. Reste à penser que les leaders bruxellois n'iront pas encore plus dans le ridicule en copiant leurs « nouveaux amis » néofascistes. Le faire reviendrait à définitivement ouvrir les yeux à leurs propres citoyens, pour certains encore hésitants, que la vérité est bien ailleurs qu'au sein de l'Occident médiatique. Quant aux autres médias, russes et pas seulement, n'entrant pas dans cette logique du mainstream et connaissant une popularité montante sans précédent, leur influence ne ferait alors que s'accroitre encore plus rapidement pour devenir de véritables références en matière de réinformation. Et c'est peut-être pour la première depuis bien longtemps que l'Occident politique et médiatique serait en train de perdre la guerre d'information qu'il mène sans relâche contre ceux qui ne se soumettent pas à son diktat. Réalité du monde multipolaire oblige.