Les opérations de secours ont été suspendues dans l'après-midi du lundi 29 septembre, au Japon, quarante-huit heures après la soudaine éruption du volcan Ontake dont le bilan s'est encore alourdi, avec désormais un total de 36 morts.


Quelque 1 160 sauveteurs des services de police, des pompiers et des forces d'autodéfense avaient gravi lundi matin le mont Ontake, situé dans le centre du pays, entre les provinces de Nagano et Gifu. Comme dimanche, ils ont dû suspendre leurs opérations à cause de la trop forte odeur de soufre.

Cinq personnes supplémentaires ont été retrouvées lundi en arrêt cardio-respiratoire près du sommet du volcan. Cette expression est généralement employée pour qualifier l'absence de signe vital en attendant que le décès soit médicalement certifié.

Ces victimes s'ajoutent aux 27 autres dans la même situation d'absence de signes vitaux et aux quatre hommes dont la mort a déjà été médicalement confirmée. Dimanche, seuls ces quatre corps avaient pu être pris en charge. Huit autres étaient en cours d'acheminement lundi dans la journée. Il y a également 42 blessés, dont plusieurs souffrent de fractures.

Le volcan, situé à la limite des préfectures de Nagano et de Gifu, à 200 kilomètres environ à l'ouest de Tokyo, est un lieu de randonnée privilégié à cette époque de l'année, permettant notamment d'observer les couleurs automnales de la végétation. Sa précédente éruption remontait à 2007.


Les éruptions volcaniques sont fréquentes au Japon, un pays où l'activité sismique est intense, mais elles n'avaient plus fait de morts depuis 1991, lors de l'éruption du mont Unzen, situé dans le sud-ouest du pays, fatale à 43 personnes.

Un scientifique de l'Agence météorologique japonaise a déclaré dimanche que rien ne permettait de prédire une éruption imminente, même si des séismes de faible intensité avaient été détectés depuis le 10 septembre.