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Situées sous des zones urbaines de San Andreas, elles pourraient provoquer des tremblements de terre d'une magnitude de 6,8 ou plus. 15 millions de personnes seraient menacées.

Inquiétante nouvelle pour les Californiens. Quatre failles situées sous des zones urbaines du système de faille de San Andreas dans la Californie du Nord ont "cumulé assez d'énergie pour provoquer des tremblements de terre majeurs", d'une magnitude de 6,8 ou plus, rapporte une nouvelle étude. Selon ces recherches, publiées lundi 13 octobre dans le Bulletin of the Seismological Society of America, les failles de Hayward, Rodgers Creek et Green Valley, ont presque -si ce n'est déjà- atteint leur seuil de rupture.

Le cycle sismique, qui se traduit en surface par des vibrations du sol, provient de la fracturation des roches en profondeur. Cette dernière est due à une grande accumulation d'énergie qui se libère, en créant ou en agrandissant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.

La zone nord du système de faille de San Andreas se divise en cinq branches principales dont la longueur totale atteint environ 2011 km.

"La faille de San Andreas et les deux failles Hayward et Calaveras nord (qui traversent la baie de San Francisco nldr) ont été calmes pendant des décennies. L'étude offre un bon moyen de se préparer pour les prochains tremblements de terre majeurs", déclare James Lienkaemper, co-auteur de l'étude. Cette dernière analyse le nombre de glissements survenus dans chaque zone de la faille de San Andreas.

"Calculer l'étendue d'un glissement permet d'évaluer l'importance et le timing d'un tremblement de terre important dans la zone nord de la faille de San Andreas", explique James Lienkaemper. "L'étendue des glissements dans certaines zones de la faille n'est pas encore bien déterminée. Notre priorité principale est donc d'étudier les zones urbaines de San Andreas, au-dessus desquelles vivent des milliers d'habitants de la Baie".

Les contrôles des glissements de la faille de la Baie sont devenus de plus en plus réguliers au cours de ces dernières années. Les mesures d'alignements de matrice réalisée par la San Francisco State University Creep Project ont permis aux auteurs de l'étude d'estimer la profondeur moyenne des glissements de chaque segment de la faille.