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C'est assez drôle, pour ne pas dire inquiétant, que les commentateurs économiques aient considéré la décision de la Banque Nationale Suisse de ne plus être accrochée à l'euro comme une erreur stratégique. C'est à la suite de la votation refusant la parité entre le franc suisse et l'or que l'urgence de réagir est apparue aux yeux de la BNS, qui s'est délestée au cours des trois dernières années de la moitié de ses stocks d'or pour justement rester collée à l'euro, de finalement ne plus se sentir « solidaire » de l'euro.

Les conséquences vont être incalculables pour l'Europe malgré le fait que la Suisse soit un petit pays. Déjà en Pologne, en Slovénie, en Autriche et même en France, tous les prêts adossés au taux de change euro/franc suisse vont devenir insupportables, estimations (optimistes) des analystes de Wall Street : 850 milliards d'euros ! Ce n'est pas tout, les hedge funds qui spéculaient sur une évolution négative du franc suisse ont perdu en une seule journée 8 milliards de dollars et ce n'est que le début de la vague déferlante qui va atteindre la BCE. L'euro va donc poursuivre sa chute avec une surchauffe de la planche à billets adossée sur des moulins à vent ...

Les politiciens qui finalement souhaitaient une quasi parité euro/dollar pour revigorer l'économie de l'Europe feraient bien de reconsidérer la situation. Les gains de quelques bourses européennes de ce jeudi 15 janvier ne sont que le résultat de transferts d'ordres depuis Zürich mais la situation ne pourra que se dégrader dans les jours à venir. Ce signal est avant-coureur d'une prochaine immense crise monétaire.