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Bruce Levine : le syndrome de la maltraitance (ou de l'agression)

Une dynamique qui peut aider à expliquer la réaction « nous ne pouvons rien faire à ce sujet » face aux éléments qui réfutent la version officielle du 9/11 est le « syndrome de la maltraitance », tel que le décrit le psychologue clinique Bruce E. Levine. Pour maintenir le contrôle, les conjoints violents, les patrons et les gouvernements imposent le mensonge, la violence physique et psychologique, et l'injustice au visage de leurs victimes. Lorsque les victimes continuent d'avoir peur de sortir de ces relations ou échouent à se battre, elles s'affaiblissent, elles se sentent humiliées par leur passivité, elles se sentent détruites, et elles ressentent de la honte. [1]

Notre vraie nature n'abrite pas de sentiments de honte. Issue d'un traumatisme, la honte est caractérisée par la haine de soi et le sentiment premier que nous sommes indignes et détestables. Finalement, les victimes d'une relation marquée par un traumatisme peuvent développer une peur profonde de ne pas pouvoir survivre sans l'agresseur dans leur vie. Cette croyance accroit leur sentiment d'impuissance.

Une forme encore plus extrême de cette dynamique implique les victimes de captivité, qui peuvent s'attacher à leurs ravisseurs, et peuvent même les défendre. Connue sous la terminologie de « syndrome de Stockholm », cette relation peut également concerner les enfants qui sont, psychologiquement et physiquement, de facto captifs de leurs parents maltraitants. [2]

Patrick Carnes : les liens de la trahison

Psychologue et conseiller en addictions sexuelles, Patrick J. Carnes nous donne une meilleure compréhension du syndrome de l'agression en introduisant le concept de « lien de la trahison » ou, autrement dit, « lien du traumatisme. » Il a constaté que ces liens dysfonctionnels surviennent quand ceux qui sont trahis (habituellement des enfants) s'attachent à quelqu'un qui est destructeur pour leur bien-être, ayant pour conséquence l'élaboration d'un modèle pour de futures « fidélités malsaines » [3]

Normalement, nous pensons que des relations abusives concernent des individus - généralement des enfants maltraités par leurs parents ou des femmes battues par leurs maris violents - mais d'autres auteurs, dont Levine, reconnaissent que le syndrome de l'agression peut aussi s'appliquer à des groupes ou à des sociétés entières.

James Tracy : le syndrome du citoyen battu

Par exemple, James F. Tracy, un collègue professeur de l'étude des médias à l'Université Atlantique de Floride, a mis en application les quatre étapes que les victimes d'abus familiaux franchissent jusqu'aux abus collectifs, et il a inventé l'expression de « syndrome du citoyen battu » pour définir cette nouvelle catégorie plus vaste. Tracy souligne que les agressions de citoyens par les gouvernements ont atteint un point de « grave maladie de la société ». Tracy dit que les citoyens maltraités traversent ces quatre mêmes étapes (s'ils réussissent, en fait, à se libérer des mesures maltraitantes de leur gouvernement). Plus précisément, les citoyens maltraités vont :
1. nier qu'il y ait des violences politiques envers les citoyens de la part de leurs gouvernements, lorsque cette violence existe bien évidemment ;

2. éprouver de la culpabilité et une faible estime d'eux-mêmes en croyant que de toute façon ils sont responsables de la violence politique ; ou éprouver de la peur d'avoir été désignés comme des terroristes potentiels par le gouvernement, qui les incite à trouver une justification ou à tolérer la destruction des libertés civiles par les autorités ;

3. atteindre « l'éclaircissement » qui s'ensuit, en se rendant compte qu'ils ne sont pas responsables de ces mauvais traitements, bien qu'ils peuvent toujours essayer de travailler avec le gouvernement maltraitant ; et enfin

4. faire preuve de responsabilité en quittant la relation maltraitante et en travaillant à mettre en place de nouveaux modes de gouvernance. [4]
En d'autres termes, que nous soyons enfants, conjoints, ou des citoyens, nous avons un profond besoin de faire confiance à nos parents, à nos conjoints, et à notre gouvernement. Lorsque nous sommes maltraités physiquement ou émotionnellement dans ces relations, nous essayons de garder cette confiance intacte en trouvant une explication logique aux actions de l'agresseur et en nous culpabilisant. Lorsque nous acquiesçons de cette façon, cependant, nous nous sentons impuissants, ce qui engendre à son tour notre colère et notre frustration à avancer. Si nous avons le courage de penser par nous-mêmes, nous nous rendons compte que nous ne méritons pas cette maltraitance - même si nous pouvons toujours essayer de travailler avec les agresseurs. Comme nous accumulons du courage, nous nous battons si nous en sommes physiquement capables, ou nous quittons la relation maltraitante. Au travers de ce processus, nous regagnons notre intégrité, le respect de nous-mêmes et nous acquérons de l'autonomie.

Edward Bernays : l'ingénierie (ou fabrique) du consentement

Un autre exemple de citoyens maltraités - par la manipulation délibérée de l'opinion publique par les gouvernements, ainsi que par des sociétés - a été initié par l'Autrichien d'origine américaine neveu de Sigmund Freud, Edward L. Bernays.

Fortement influencé par Freud, Bernays était convaincu que les êtres humains sont naturellement entraînés par des désirs monstrueux et des craintes intérieures irrationnelles, que la civilisation est censée contenir. Comme c'est le cas pour beaucoup d'entre nous, Bernays était un homme complexe qui, tout en souhaitant sincèrement que la démocratie s'épanouisse, croyait aussi que le citoyen moyen était franchement trop stupide pour qu'on lui fasse confiance au sein d'une démocratie.

Sa vision utopique était une société démocratique dans laquelle les énergies libidinales dangereuses contenues en chacun des êtres humains pourraient être exploitées et bien canalisées par l'élite des sociétés dans un but de bénéfice économique. La production en masse de biens répondrait à la préoccupation permanente des conduites intrinsèquement irrationnelles des masses. Cette dynamique culturelle devait permettre d'assurer la continuité de la production de masse tout en satisfaisant les dangereux instincts animaux qui menaçaient de diviser la société.

En d'autres termes, Bernays a estimé que pour former une société encadrée et prospère - le « mode de vie américain » qu'il a tant valorisé - les masses avaient besoin d'être scientifiquement manipulées par une classe de citoyens d'élite - par un « gouvernement invisible » qui comprenait ces forces dangereuses.

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Selon Bernays, cette manipulation serait fondée sur des constatations faites dans des domaines tels que la sociologie, la psychologie sociale et l'anthropologie, et serait accomplie grâce à des techniques secrètes de modelage d'opinion, qu'il a appelées « l'ingéniérie du consentement. » Dans cette stratégie, la publicité est utilisée pour montrer aux masses les images d'eux-mêmes auxquelles ils devraient aspirer et les produits qu'ils auraient besoin d'acheter pour satisfaire ces images. Ainsi, la science des relations publiques, plus communément appelée « propagande », était née, en grande partie du fait de Bernays, puis alimentée et développée par des sociétés afin de vendre leurs produits, et par des sociétés spécialisées en relations publiques afin de vendre des candidats à la présidentielle et de la politique étrangère. [5]

Bernays a écrit :
[Les chercheurs en psychologie de groupe] ont établi que le groupe a des caractéristiques mentales distinctes de celles de l'individu, et qu'il est motivé par des pulsions et des émotions qui ne peuvent être expliquées sur la base de ce que nous savons sur la psychologie individuelle. Ainsi, la question s'est naturellement posée : si nous comprenons le mécanisme et les motivations de l'esprit de groupe, n'est-il pas possible de contrôler et d'embrigader les masses selon notre volonté et à leur insu ? ... Si vous pouvez influencer les dirigeants, avec ou sans leur consciente coopération, vous influencez automatiquement le groupe vers lequel ils penchent. [6]
Cette stratégie pour influencer en premier les leaders d'opinion de la société a également été découverte par les anthropologues comme un moyen de présenter et diffuser de nouvelles idées dans une société (voir Partie 2 : Diffusion des Innovations). Bernays a fait un usage libéral de ces « autorités tierces » afin de promouvoir les cas de ses patients. Parmi ses campagnes de propagande réussies : les médecins déclarent que le meilleur petit déjeuner est composé de bacon et d'œufs, les dentistes recommandent la fluoration de l'eau parce que cela est sûr et bénéfique, et dégoter de jeunes mannequins allumant des « torches de la liberté » a brisé le tabou visant les femmes fumeuses. [7]

Les Américains, qui ont considéré un temps qu'ils étaient des citoyens avec des droits civiques, ont été manipulés par les techniques de propagande de Bernays, en se voyant en tant que consommateurs dont l'estime d'eux-mêmes était fonction des produits qu'ils achetaient. Les politiciens qui ont employé des experts en relations publiques qualifiés en « spin » [8], ont constaté que lorsqu'ils étaient candidats à une élection, ils n'avaient qu'à faire n'importe quelle promesse que ce soit que demandait leur électorat - qu'ils aient l'intention de donner suite ou non à ces promesses. Il s'agit évidemment de la culture dont nous héritons aujourd'hui.

En plus de travailler avec des sociétés et des personnalités connues, Bernays a travaillé avec le gouvernement américain et la CIA pour mettre en application des décisions de politique étrangère. Par exemple, il s'est joint à d'autres scientifiques des sciences sociales afin d'influencer l'opinion publique en faveur du soutien à la participation américaine à la première Guerre Mondiale. Il a également travaillé de concert avec le gouvernement américain et la United Fruit Company afin de faciliter le renversement du président démocratiquement élu du Guatemala, Jacobo Arbenz Guzmán, en lui collant l'image de communiste - une allégation qui a été soigneusement reprise sans aucune critique par les grands médias américains. [9]

Dans les années 1960, des manifestants ont déclenché une réaction à travers les Etats-Unis contre cette manipulation du public, qu'ils considéraient comme un moyen de tenir le public rassasié par l'achat de produits, tandis que le gouvernement faisait ce qu'il voulait - ce qui, à l'époque comprenait la mise en œuvre d'une politique étrangère dévastatrice au Vietnam. [10]

Beaucoup de citoyens comprennent maintenant que la stratégie de croissance illimitée des biens produits en masse n'est pas durable pour notre planète. Ils se rendent compte également qu'une démocratie de nom dirigée par une élite dont les membres parviennent à manipuler le public n'est plus une démocratie - ce qui constitue un fait qui ne semble pas avoir éclairé le brillant Edward Bernays.

Ses affaires en tant que conseiller en relations publiques à New York ont prospéré à partir de 1919 et jusqu'en 1963, et il a même été nommé l'un des 100 Américains les plus influents du 20è siècle par Life magazine. Au cours de sa brillante carrière, les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, notamment les camps de concentration, ont renforcé sa croyance dans les conduites naturelles monstrueuses tapies en l'être humain, de même que sa croyance en la nécessité d'avoir une classe dirigeante qui permettrait de contrôler les pulsions des masses.

Néanmoins, par un exemple amère mais classique d'ironie - et qui aurait dû constituer une alerte pour repenser son arrogante certitude concernant la manipulation des autres - ses idées brillantes concernant la manipulation de l'opinion publique se sont retournées contre ses frères juifs dans l'Allemagne nazie. Bernays racontait dans son autobiographie, l'Histoire d'une idée, une conversation lors d'un dîner à son domicile en 1933 :

Karl von Weigand, correspondant à l'étranger pour le journal Hearst, un vieux routard de l'Europe qui venait juste de rentrer d'Allemagne, nous a parlé de Goebbels et de ce que sa propagande prévoit afin de consolider le pouvoir nazi. Goebbels avait montré à Weigand sa bibliothèque de propagande, la meilleure que Weigand n'avait jamais vue. Weigand a dit que Goebbels utilisait mon livre [le livre de Bernays] La cristallisation de l'opinion publique comme un fondement pour sa campagne destructrice contre les Juifs d'Allemagne. Cela m'a choqué...

Évidemment l'agression des Juifs d'Allemagne n'était pas une réaction émotionnelle soudaine des nazis, mais une campagne délibérée et planifiée. [11]

Dans quelle mesure les spinmeisters [12] d'aujourd'hui vont-ils nous maintenir à l'intérieur de « la fabrique du consentement » de Bernays - dans une matrice de mensonges - en s'en prenant à nos peurs naturelles humaines ? Si l'événement sous fausse bannière du 11 Septembre 2001 est une indication, et si la propagande officielle sur ce qu'il s'est passé en ce jour fatidique en est une autre, les propagandistes officiels vont nous emmener aussi loin que nous les laisserons faire. Selon la lanceuse d'alerte Barbara Honegger, l'ancien directeur de la CIA William Casey avait carrrément fait remarquer début février 1981 : « Nous saurons que notre programme de désinformation est un succès quand tout ce que croira le public américain est faux. » [13]

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En fin de compte, les « spins », les mensonges et la maltraitance nous conduisent vers la destruction commune, pas vers la prospérité et la liberté qu'Edward Bernays avait envisagées. Les professionnels de la psychologie morale, y compris le rédacteur, croient fermement que notre profession ne devrait pas être utilisée pour contrôler, manipuler, exploiter, maltraiter ou torturer les êtres humains. Malheureusement, d'autres au sein de ma profession ne sont pas d'accord, comme en témoignent certains membres de l'American Psychological Association qui ont facilité ou contribué à la torture de détenus après le 9/11. [14]

Les psychologues scrupuleux soutiennent que les objectifs ultimes de notre profession sont d'aider les gens à mieux se comprendre, à guérir et mettre en valeur la bonté naturelle avec laquelle nous sommes nés, et à devenir des individus libres, sages et pleins de compassion.

Douglas Rushkoff : Pourquoi nous écoutons ce qu' "ils" disent

Douglas Rushkoff, professeur de culture numérique à l'Université de New York, nous donne un autre exemple de l'injustice sociale au sein du marché. Rushkoff révèle que les techniques d'influence encouragées par Dale Carnegie (Comment se faire des amis) et affinées par la CIA pour ses interrogatoires non coercitifs, ont été adaptées et mises à jour par une variété d'industries pour leur marketing et leurs pratiques de vente. Dans son exposé détaillé et fascinant, "Coercition : Pourquoi nous écoutons ce qu' "Ils" disent", Rushkoff démontre que le procédé est sensiblement le même, d'une part dans le cas d'un interrogatoire dans une pièce sans fenêtre par un agent de la CIA, et d'autre part lors de manipulations apparemment bénignes faites par un vendeur de lit.

Tout d'abord, établir une bonne relation et la confiance (par exemple, utiliser la stratégie du « bon policier / méchant policier »). Puis, en utilisant les ficelles du métier, désorienter le sujet en perturbant son organisation émotionnelle. La confusion arrive naturellement. Le manuel de la CIA explique :
Lorsque ce but est atteint, la résistance est sérieusement diminuée. Il y a un moment - qui peut être très bref - où la vivacité est suspendue, une sorte de choc psychologique ou de paralysie... qui fait s'écrouler le monde qui est familier au sujet ainsi que l'image qu'il a de lui-même dans ce monde. Les interrogateurs expérimentés savent reconnaitre cet effet quand il apparaît et savent qu'à ce moment là, la source est beaucoup plus ouverte à la proposition. [15]
Rushkoff note que lorsque ce moment de désorientation arrive, le sujet est prêt pour la manipulation. Il entre dans un état régressé, ce qui confère immédiatement une certaine autorité à l'interrogateur ou au vendeur, que le sujet considère désormais comme une figure parentale. L'accord avec cette autorité « parentale » suit naturellement, qu'il s'agisse de la divulgation d'un renseignement ou de l'achat inutile d'un lit à 3.000 $.

Notes :

[1] Bruce E. Levine, Get Up, Stand Up : Uniting Populists, Energizing the Defeated, and Battling the Corporate Elite (Chelsea Green Publishing Company, White River Junction, VT, 2011).

[2] Ibid. Le terme « syndrome de Stockholm » dérive d'un braquage survenu en 1973 dans une banque suédoise au cours de laquelle les otages se sont émotionnellement attachés à leurs ravisseurs. Voir http://en.wikipedia.org/wiki/Stockholm_syndrome

Bruce E. Levine « Are Americans a Broken People ? Why We've Stopped Fighting Back Against the Forces of Oppression » AlterNet, December 11, 2009. See http://www.alternet.org/story/144529/are_americans_a_broken_people_why_we%27ve_stopped_fighting_back_against_the_forces_of_oppression.

[3] Patrick J. Carnes, Les liens de la trahison : se libérer des relations exploitantes (Deerfield Beach, FL : Health Communications, Inc., 1997).

[4] James F. Tracy, « la conscience humaine et le « syndrome cu citoyen maltraité » : Les impacts psychologiques de la propagande de guerre et du terrorisme parrainé par l'État. » , voir : http://www.globalresearch.ca/human-consciousness-and-the-battered-citizen-syndrome-the-psychological-impacts-of-war-propaganda-and-state-sponsored-terrorism/5407954

Pour les quatre étapes psychologiques du syndrome de la femme battue, voir http://www.domesticviolenceinfo.ca/article/psychology-of-the-battered-woman-syndrome---264.asp

[5] See http://www.sourcewatch.org/index.php/Edward_Bernays. McGinniss, la vente du président : l'importance classique de l'emballage du président . (Penguin Books, 1969)

[6] Edward Bernays, propagande . (Ig Publishing, 1928) 71-73

[7] Voir http://www.sourcewatch.org /index.php/Edward_Bernays

[8] Spin [littéralement : « tournoiement »] : dans les relations publiques, le spin est une technique de propagande, réalisée en fournissant une interprétation particulière d'un événement afin de faire adhérer l'opinion publique en faveur ou contre une organisation ou une personnalité publique.

Voir (en) : https://en.wikipedia.org/wiki/Spin_%28public_relations%29

[9] Ibid.

[10] Pour en savoir plus sur cette histoire fascinante, voir le DVD en quatre parties Le siècle de l'auto par le cinéaste Adam Curtis, première diffusion sur BBC TV en 2002.

[11] Citation trouvée sur http://www.sourcewatch.org/index.php/ Edward_Bernays

[12] spinmeisters : autrement appelés « spin doctors » ou « doreurs d'image » en français canadien, il s'agit d'un conseiller en communication et marketing politique agissant pour le compte d'une personnalité politique, le plus souvent lors de campagnes électorales. Le terme est généralement porteur d'une connotation négative : la pratique a en effet montré que le spin doctor n'agit pas toujours de façon morale notamment du fait de l'emploi de la technique dite du storytelling.

Voir (fr) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Spin_doctor

[13] Dans un e-mail qu'elle m'avait adressé personnellement, Barbara Honegger a confirmé qu'elle était la source de cette citation, ayant été présente comme analyste politique de la Maison Blanche lors de la réunion de février 1981 dans le salon Roosevelt avec le Président Reagan et ses nouveaux secrétaires de cabinets et chefs d'agences. Le nouveau directeur de la CIA, William Casey, a prononcé ces paroles en réponse à une question du président à l'ensemble des secrétaires de cabinets et chefs d'agences : « Quels sont vos principaux objectifs pour vos ministères ou organismes ? » Ayant travaillé avec l'animateur de radio Mae Brussell à son retour en Californie depuis la Maison Blanche, Honegger était également la source de l'information indirecte de Brussell concernant les mots de Casey. Honegger a également dit qu'elle se rappellait que Casey avait dit « ... le programme sera un succès...plutôt que « ...le programme est terminé... »

Pour plus de détails sur Honegger au sujet de cette citation, voir : http://www.infiniteunknown.net/2015/01/15/did-cia-director-william-casey-really-say-well-know-our-disinformation-program-is-complete-when-everything-the-american-public-believes-is-false

[14] Roy Eidelson, « Jetés dans les profondeurs : l'Association Américaine de Psychologie en eaux périlleuses » ( Truthout , le 12 Janvier, 2015). Voir : http://www.truth-out.org/opinion/item/28497-cast-into-the-depths-perilous-waters-for-the-apa

[15] Douglas Rushkoff, « Coercition : pourquoi nous écoutons ce qu' « ils » disent » (Riverhead Books, New York, NY 1999) p. 41

Source originale citée dans la note de Rushkoff, « Coercition : CIA, manuel « Kubark » de contre interrogatoire », classé CIA publication, Juillet 1963, obtenu par l'intermédiaire d'un Freedom of Information Act en 1997, et publié sur Internet. Voir : http://www.uscrow.org/downloads/Survival%20Public%20Domain/Kubark_Counterintelligence_Interrogation_torture_manual1963.pdf