Le Président de la République Tchèque s'est exprimé sur la question des migrants, arguant que la crise était une conséquence directe des interventions militaires de l'occident en Irak, Syrie et Libye.

«La vague de migrants [en Europe] prend racine dans l'idée absurde [des États-Unis] de lancer une intervention en Irak, qui était sensé avoir des armes de destruction massive, mais rien n'a été trouvé». Ainsi résonne Milos Zeman, le Président de la République Tchèque, sur la question des migrants. Dans une interview au journal populaire tchèque Blesk, dimanche 2 août, le chef de l'état a fustigé les interventions occidentales au Moyen-Orient, pointant du doigt ces initiatives comme les causes directes de la crise des migrants que connaît l'Europe.

Pour Zeman, les américains ne sont pas les seuls responsables de cette situation. Ils partagent la faute avec leurs alliés occidentaux qui ont participé à «coordonner les opérations en Libye». Selon l'homme politique, la volonté occidentale de «restaurer l'ordre» en Libye et en Syrie aura été à l'origine d'un embrasement des conflits dans ces deux pays et à l'émergence d'organisations terroristes, poussant les populations locales à fuir leur pays.

Le Président tchèque a annoncé dans ce même entretien son intention de s'exprimer lors de la prochaine réunion de l'Assemblée générale des Nations-Unies (ONU) et d'y proposer la création d'unités militaires pour détruire les camps d'entraînement djihadistes.

L'opinion du Président Milos Zeman était sollicitée après un incident dans un centre de détention pour migrants, au Nord-Est de la République Tchèque. Plusieurs dizaines de détenus avaient pris part à une manifestation et tenté de fuir le centre, commettant des actes de vandalisme. La police avait du employer du gaz lacrymogène pour disperser la manifestation. Le chef de l'état a eu des mots sévères à l'égard des immigrants illégaux, leur rappelant que «personne ne vous a invité. Mais maintenant que vous êtes ici, vous devez respecter nos règles, comme nous respectons les vôtres lorsque nous nous rendons dans vos pays». Milos Zeman avait résumé sa pensée en une maxime : «si vous ne vous plaisez pas ici, partez».