Traduction : SLT© Inconnu
Le président Barack Obama a averti la Russie vendredi concernant son soutien au président syrien Bashar Assad, en pointant l'accumulation récente d'équipement et de personnel militaire russe en Syrie comme un effort pour soutenir le leader assiégé."La stratégie qu'ils poursuivent dès maintenant de soutenir Assad est une erreur", a déclaré M. Obama lors d'une réunion avec du personnel militaire étatsunien.
Selon l'AP, Obama condamne le renfort russe en Syrie comme entravant l'action de la coalition atlantiste contre l'État islamique (EI) alors que la Russie par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Lavrov, déclare que l'on ne peut battre l'EI sans des troupes au sol en soutien des forces militaires d'Assad :
"Vous ne pouvez pas vaincre l'État islamique par des frappes aériennes uniquement...Il est nécessaire de coopérer avec les troupes au sol et l'armée syrienne est la force terrestre la plus puissante et efficace pour lutter contre l'EI."...
Commentaire : On pourra aussi réfléchir sur les commentaires de
De Defensa :
« (...) Pat Lang fait un commentaire rapide de cette dépêche où il apporte certaines indications venues de ses propres sources, indiquant qu'il y a à un effort puissant au sein de l'administration Obama pour établir une position de confrontation directe éventuelle avec la Russie, de faire dans tous les cas tout ce qui est possible pour contrecarrer l'effort russe qui est considéré comme effectif et désormais en cours. Lang termine son commentaire rapide par cette exclamation «What on earth do we think we are doing?», ce qui pourrait se traduire en adaptant par quelque chose comme ceci: "Mais est-ce que nous nous rendons compte vraiment de ce que nous sommes en train de faire?" (Dans le texte de Lang, WH signifie White House, et IMO "In My Opinion".)
(...) Dans un commentaire récent, (
le 3 septembre 2015) sur le même site Sic Semper Tyrannis, Lang avait rapporté des précisions significatives sur la situation au sein de l'administration Obama. Selon ses sources, l'administration est en mode d'"autopilote" sur les problèmes cruciaux de politique étrangère, ce qui implique les portes grandes ouvertes aux pressions de l'affectivisme et des influences hystériques et bellicistes qui sont à la fois renforcées sinon produites par cet affectivisme, à la fois utilisatrices de cet affectivisme pour faire avancer le programme d'un affrontement général. Plus que jamais, la Russie est l'objet suprême autant de l'hystérie que du bellicisme qu'on relève, jusque dans les réunions les plus décisives à l'intérieur de l'administration Obama.
Cet emballement du jugement et de l'orientation de la politique US est effectivement circonscrit à cette période du début septembre, puisque le 1
er septembre 2015 le porte-parole de la Maison-Blanche observait encore lors de son briefing quotidien, à propos de l'hypothèse d'un engagement accentué des Russes contre
Daesh, engagement qui doit se faire prioritairement en Syrie: «...
There's a 37-some-odd-country coalition that's taking the fight to ISIL. We would welcome Russia to be more involved in that effort.» Puis la
narrative a complètement basculé et l'engagement russe est devenu une réalité incontestable en même temps qu'un effort déterminé pour renforcer Assad contre tous les principes qui ont animé les agitations affectivistes des années 2011-2012, et contre l'opposition mythique, démocratique et vertueuse que l'on agite depuis cette période avec d'autant plus d'énergie qu'elle est opérationnellement inexistante. Ce renversement est complètement fascinant, à la fois dans sa puissance et dans son complet illogisme. Il n'existe plus aucune appréciation rationnelle dans ce qui sert de direction aux USA, et qui n'est en fait que le résultat d'un aggloméré de forces diverses où dominent évidemment, à cause de la puissance que donne l'absence de mesure, les plus irrationnelles, les plus hystériques, etc., - plus que jamais sous l'empire de l'affectivisme.
(...) La situation peut donc effectivement évoluer vers la gravité de ce qu'on a connu lors de la crise du 25 octobre 1973, dont nous rappelions l'intensité le
3 septembre 2015, - c'est-à-dire la plus grave crise entre les USA et la Russie durant la Guerre froide, avec la crise des missiles de Cuba d'octobre 1962.
DEBKA le signale le
9 septembre 2015, mais en omettant beaucoup de chose, bien dans sa manière («
Explicit American threats of a military showdown with Russia over the Middle East is the sort of language not heard for four decades since the 1973 Yom Kippur War which Israel fought against Egypt and Syria.»); c'est-à-dire, en omettant de signaler bien entendu la responsabilité israélienne dans cette crise de 1973, - mais on en a vu d'autres, - mais surtout en omettant de signaler la différence extraordinaire des conditions, l'absence extraordinaire d'enjeu aujourd'hui par comparaison à l'enjeu de 1973 qui représentait un véritable et gravissime "dérapage" de l'équilibre des forces établissant la règle de conduite de la Guerre froide, etc. La crise actuelle, ou la crise telle qu'elle se dessine entre les USA et la Russie n'est bâtie sur rien, ne signifie rien, parfait exemple de l'"histoire pleine de bruits et de fureurs, écrite par un idiot et qui ne signifie rien" que nous rappelions encore le
9 septembre 2015, - sauf, évidemment, car il faut bien qu'il y ait quelque chose de sérieux dans cette confusion colossale, - le risque réel d'un affrontement entre les deux puissances nucléaires.
Deux commentaires généraux peuvent être proposés. Il faut d'abord signaler une étrange contradiction, - ou bien, plutôt qu'"étrange", une contradiction finalement logique tant elle s'ajuste à la contradiction générale qui caractérise cette époque (et alors, c'est bien l'époque qui est "étrange". Au moment où les USA, dans cette phase d'autopilotage complètement influencée par l'affectivisme porté au stade de l'hystérisme belliciste, évolue comme on les voit, les Européens évoluent à grande vitesse pour une acceptation de faire entrer Assad dans le jeu politique syrien, et de donner à la Russie une place très importante. Cette évolution européenne correspond évidemment à la phase précédente, la version de la semaine dernière de la politique extérieure des Etats-Unis, - puisqu'effectivement, les USA change de politique extérieure à peu près toutes les semaines, au gré des vents divers et de l'indifférence d'Obama.
Le second commentaire concerne l'attitude russe. Il est évident que, depuis quatre-cinq jours, les Russes ne cherchent plus du tout à contrecarrer l'offensive narrativiste lancée contre eux (la
narrative "l'invasion russe de la Syrie"). Ils donnent les précisions qu'il faut (exécutions de contrats anciens avec la Syrie, alimentation de la Syrie en matériels, présence de personnel russe essentiellement technique et logistique, etc.). Ils ne se donnent plus guère la peine de démentir furieusement les tonnes d'affirmation de "présence importante", d'ores et déjà réalisée ou à venir très rapidement, voire même d'affirmer qu'iols répondront à toute demande d'aide supplémentaire de Damas (voir Lavrov, le
10 septembre 2015). La différence est considérable quand on compare leur attitude de communication pour démentir furieusement toute présence russe en Ukraine. Tout se passe comme si les Russes commençaient à penser qu'en face d'une telle inconséquence, d'une telle irresponsabilité dans le chef de la direction US, peut-être est-il devenu nécessaire de dire quelque chose comme: "Eh bien soit, puisque vous le dites, on y va, toujours selon nos buts affichés (défense de la structure gouvernementale du régime Assad, lutte prioritaire contre
Daesh), et l'on verra bien ce qui arrive, - si l'on essaie d'intercepter un avion de transport russe ou d'interférer dans le passage des Dardanelles par un navire russe". A un certain moment, devant le Système déchaîne et l'affectivisme qui pulvérise toute attitude logique et responsable, il est évident que la sagesse même est de confronter les sources de ce désordre aux conséquences de leurs actes... »
"Dirigé par Nicholas Meyer et écrit par Edouard Hume, Le jour d’après est un téléfilm d’une durée de 2 heures, diffusé sur le réseau d'ABC le 20 novembre 1983. Il a été diffusé alors que la tension était très vive entre les gouvernements de Ronald Reagan et de Youri Andropov. Aussi rudimentaire fut-il sur le plan de son scénario, le film a néanmoins été efficace dans sa démonstration.
Après la diffusion du film, un débat télévisé a été organisé entre William F. Buckley (un écrivain conservateur) et Carl Sagan, dans lequel ce dernier a comparé la course aux armements à « deux hommes se faisant face avec de l’essence jusqu’à la taille, l’un avec 3 allumettes et l’autre avec 5 » Il a également évoqué pour la première fois le concept d'hiver nucléaire, affirmant que le cauchemar d’une guerre nucléaire commencerait une fois que celle-ci serait terminée.
Meyer est parvenu à faire ressortir l’essentiel de ces éléments. Il montre que rien ni personne n’est épargné : femmes, enfants et animaux familiers sont vaporisés. Le gouvernement fournit peu d'aide et les personnes qui s’aventurent à l’extérieur après les attaques succombent toutes à l'empoisonnement dû aux radiations. Meyer a passé une année entière à étudier les effets des retombées radioactives et parvient à en faire une bonne description à travers son film.
La première diffusion de ce film a eu un impact médiatique important. Aucun des sponsors habituels de la chaîne n’a souhaité diffuser de publicité dans la partie du film qui suit l’attaque nucléaire.
On estime à plus de 100 millions le nombre d'Américains à avoir regardé ce téléfilm depuis sa première diffusion." https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jour_d%27après_(téléfilm)
on peut enchainer avec le jour d'après de 2004..
et méditer.