Traduit par Wayan, édité par jj, relu par xxx pour le Saker Francophone

Viktor Orban, le premier ministre hongrois n'est pas vraiment un pro-migrant.

Il a même fait tout son possible pour faire savoir à toute l'Europe que Budapest n'est absolument pas intéressée à accueillir les centaines de milliers de migrants fuyant un Moyen-Orient déchiré pas la guerre. Et voici ce qui arrive lorsque des réfugiés osent tester la résolution d'Orban à défendre la nouvelle barrière anti migrants :
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Comme nous le savons déjà, la Hongrie a fermé ses frontières avec la Croatie et la Serbie, ce qui a entrainé une véritable bataille aux frontières dans laquelle personne ne sait plus trop comment diriger des centaines de milliers de réfugiés vers l'Allemagne sans transformer son propre pays en une autoroute de migrants.

De son coté, le marionnettiste ukrainien, fraudeur fiscal, milliardaire philanthrope et hongrois de naissance Georges Soros a déclaré que la politique d'Orban empêchait l'Union européenne de répondre efficacement au défi. Voici un extrait d'une analyse de Project Syndicate [le groupe de réflexion financé par Soros, NdT] dont nous avions déjà parlé ce mois ci :
«Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, vient de sortir un plan en six points pour résoudre la crise. Mais son plan, qui place les droits humains des demandeurs d'asile et des migrants sous la responsabilité des gardes frontières, menace de diviser et de détruire l'Union européenne en la faisant renoncer aux valeurs sur lesquelles elle a été construite et viole les lois qui sont censées la gouverner.»
Pour rappel, voici les six points proposés par Soros qui devraient constituer une politique européenne envers les migrants :
  1. Accueillir au moins un million de demandeurs d'asile par an.
  2. Mener un effort global pour aider la Turquie, le Liban et la Jordanie à obtenir les fonds nécessaires pour les quatre millions de personnes réfugiées dans ces pays (Soros a estimé les couts à 5 000 €/réfugié).
  3. Mettre en place une agence européenne de la migration et aboutir à la création d'un corps de gardes frontières européen (pour remplacer les 28 systèmes actuels différents qui fonctionnent de manière non coordonnée).
  4. Établir des voies sûres pour que les demandeurs d'asile puissent rejoindre leur pays européen de destination à partir de la Grèce et de l'Italie.
  5. Utiliser ces arrangements nécessaires financiers et opérationnels européens comme base pour établir des standards internationaux de traitements des demandeurs d'asile et des migrants.
  6. Mobiliser le secteur privé, les ONG, les églises et les entreprises comme sponsors pour les réfugiés et les demandeurs d'asile.
Mais Viktor Orban n'est pas vraiment du genre à tenir sa langue et il accuse maintenant Soros d'essayer d'usurper le style de vie européen. Tiré d'un article de presse de Bloomberg :
Le premier ministre hongrois Viktor Orban a accusé l'investisseur milliardaire George Soros d'être un membre influent d'un groupe d'activistes essayant de déstabiliser les nations européennes en aidant les réfugiés du Moyen-Orient et d'ailleurs à rejoindre l'Europe

«Son nom est peut être le meilleur exemple de ceux qui soutiennent tout ce qui peut affaiblir les nations, ils soutiennent tout ce qui peut modifier le style de vie européen traditionnel», a déclaré Orban au cours d'une interview sur la radio publique Kossuth.

«Ces activistes qui soutiennent les immigrants deviennent involontairement partie prenante de ces réseaux de trafic d'humains.»

Des organisations des droits de l'homme ont critiqué Orban pour sa barrière de barbelés aux frontières, pour avoir durci le droit d'asile et avoir tenté de rallier des électeurs avec sa rhétorique anti-immigration. Soros, qui est né en Hongrie et qui est un des plus grands philanthropes d'Europe de l'Est au travers de fondations et d'universités, subventionne les organisations qui fournissent une aide juridique aux demandeurs d'asile.
Qui a raison ? Le milliardaire qui a souvent poussé Washington à fournir une aide létale à Kiev pour l'aider dans son combat contre les séparatistes soutenus par la Russie? Ou le premier ministre qui fait son possible pour empêcher qu'une profonde différence religieuse entre l'Occident et le Moyen-Orient ne favorise une intense (et même dangereuse) poussée de nationalisme, voire une augmentation de la xénophobie en Europe de l'Est?

Nous laissons les lecteurs en décider tout en remarquant que :

1) Plus l'Allemagne et les autres pays auront à s'endetter pour gérer les centaines de milliers de migrants inondant les Balkans, plus la BCE devra continuer à faire tourner la planche à billets.

2) Le Premier ministre d'un pays européen a ouvertement accusé George Soros de soutenir involontairement le trafic d'êtres humains. C'est une grave accusation.