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© afp.com/PIERRE CONSTANTDes militaires français près de l'établissement La Belle Equipe rue de Charonne à Paris frappé par une attaque terroriste le 14 novembre 2015
Le site de l'armée de terre a connu un record d'affluence depuis les attentats du 13 novembre. 15 000 jeunes devraient être recrutés cette année, notamment pour sa nouvelle mission de défense du territoire national, l'opération Sentinelle.

Un regain de patriotisme. Une semaine après les attentats de Paris, le site de recrutement de l'armée de Terre connaît un afflux inédit de visiteurs. Plus de 1400 internautes se sont connectés chaque jour sur sengager.fr, contre 200 à 300 en moyenne ces derniers mois, a précisé le Bureau du recrutement. Ils s'inscrivent en ligne en laissant leur nom, prénom et adresse e-mail, pour une première prise de contact.

"Les gens se demandent comment être utile. On voit réapparaitre des valeurs comme le drapeau, les symboles nationaux, qui étaient un peu oubliées", relève-t-on au marketing du recrutement de l'armée.

Un intérêt plus grand qu'après les attentats de janvier

L'intérêt pour l'armée avait déjà augmenté après les attentats de janvier contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher mais l'élan avait été moins consensuel et les commentaires parfois "très agressifs" en raison des caricatures controversée du journal. "Sur les réseaux sociaux c'était très partagé. Charlie ne faisait pas l'unanimité. Cette fois on n'a rien sur nos sites et pages Facebook remettant en question cette unité nationale", note-t-on au Bureau.

Sur l'ensemble de l'année, le nombre de contacts enregistrés sur le site devrait atteindre 160 000 personnes, contre 120 000 en 2014. L'armée de Terre a prévu de recruter 15 000 jeunes cette année, notamment pour sa nouvelle mission de défense du territoire national, l'opération Sentinelle. Elle a bon espoir d'atteindre son objectif. L'armée de Terre recrute des personnes de sans qualification à bac+5 et de 17 à 29 ans au plus, indique le site.

Un recrutement moins tourné vers l'extérieur

Sur dix personnes ayant manifesté un intérêt, seul un recrutement sera effectif, en moyenne. A l'issue du premier contact, les candidats passent une série de tests physiques, psychologiques et d'entretiens, soit un parcours de trois à quatre mois jusqu'au recrutement final.

Les jeunes recrues sont formées au métier des armes aussi bien pour les opérations extérieures que pour Sentinelle. Contrairement à leurs aînés, qui s'engageaient surtout pour "voir du pays", ces futurs soldats seront en revanche beaucoup plus mobilisés sur le territoire national.