Alors que la polémique subsiste toujours autour du trafic illicite de brut de Daech, la Suisse semble elle-aussi figurer parmi les pays participant à ce trafic de pétrole et favorisant ainsi l'enrichissement de Daech.

Alors que les djihadistes exportent une partie de leur brut à travers les canaux kurdes et le port turc de Ceyhan, des traders suisses s'avèrent également importer régulièrement du carburant depuis cette destination.

En Suisse, on trouve les plus grandes entreprises dans le domaine du commerce pétrolier. En cela, de multiples groupes helvétiques exportent du carburant depuis le sol syrien, achetant notamment du pétrole via le port de Ceyhan.


Commentaire : Que la Suisse soit un pays neutre est un mythe à tous les niveaux, sans aucun doute. Pays banquier, les affaires sont les affaires. La Suisse n'est donc pas au-dessus de tout soupçon.


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Genève, capitale des banquiers

L'expert français en financement du terrorisme Jean-Charles Brisard, cité par le journal suisse Le Matin Dimanche, a affirmé qu'il était fort probable de découvrir de l'or noir de Daech dans des barils achetés par ces sociétés.
"Le risque est grand car, par définition, l'or noir est une matière fongible, donc intraçable", a estimé M. Brisard.
Concrètement, ce pétrole transiterait par des canaux kurdes, estiment les experts. Le brut kurde est plutôt bon marché, ce qui incite les clients à en profiter, malgré l'interdiction de la partie irakienne. Une fois en Turquie, le pétrole serait acheminé vers les ports du pays, en particulier celui de Ceyhan qui est justement au cœur de ces opérations de contrebande, hébergeant des terminaux d'où le pétrole kurde poursuit son chemin vers d'autres pays.