Commentaire : Un pas de plus sur le chemin de l'esclavagisme moderne. Voici encore qu'une minorité décide pour une majorité, que l'on impose à une population quelque chose qu'elle n'a pas demandé. Des personnes que nul ne connait décident en petit comité ; ils prennent des mesures, évaluent, quantifient ; nous ne savons rien d'eux, de leur compétences, de leur qualités, de leur défauts, de leur qualification technique, de leurs caractéristiques humaines ; nous ne savons rien de leurs motivations non plus ; nous ne savons pas qui décide exactement de quoi, et pourquoi. Ce que nous savons par contre, c'est qu'un jour quelqu'un, un inconnu lui aussi, frappe à notre porte et qu'il nous dit : "Que vous le vouliez ou non, vous devez accepter ceci et cela". Tant pis si cela n'est pas bon pour nous, tant pis si nous ne sommes pas d'accord, tant pis si nous ne le savions pas. Voilà la situation exposée dans toute son absurdité et dans toute son aberration. Mais ceci n'est-il pas à l'image d'une vie entière passée à vivre dans une société qui nous a habitué à trouver la contrainte normale, naturelle, ou au pire, justifiable ?

Pour rappel, dans La déclaration Universelle des Droits de l'Homme :
Article 12

Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

Linky
© AFPLe compteur électrique intelligent "Linky" présenté à Tours le 18 mars 2009
Un espion nocif ? Dans six ans, la quasi-totalité des foyers français devraient être équipés d'un Linky, le nouveau compteur électrique connecté, dont le déploiement vient de débuter en France. Mais ce boîtier vert anis, décrit comme étant « intelligent » puisqu'il permet de mesurer la consommation en temps réel et de la télétransmettre au fournisseur d'électricité, présenterait bien des risques, selon plusieurs associations. 20 Minutes passe en revue les principales critiques.

Risque n°1 : Linky serait néfaste pour la santé

Avant d'être déployé en France, le compteur Linky a été expérimenté à Tours et à Lyon dans 300.000 foyers. Et certains ont très mal vécu ce test : des particuliers ont pris contact avec l'association Next-Up pour se plaindre de maux de tête, de fatigue ou encore d'acouphènes, comme le rapportait alors 20 Minutes.

Rien de surprenant d'après Next-Up : Linky fonctionne grâce à la technologie du « CPL », comprenez du « courant porteur en ligne », qui permet de transformer notre réseau électrique en un vrai réseau informatique. Problème : ce système génère au passage des perturbations électromagnétiques. Il rendrait même, d'après l'association Robin des Toits, « tous les câbles électriques domestiques rayonnants, donc toxiques ». « Avec un CPL, il est inconcevable de garder des câbles non blindés », ajoute l'association... Ce qui sera pourtant le cas.


Commentaire : Le câblage électrique de l'habitation française moyenne n'est évidemment pas blindé, puisque non prévu, à l'origine, pour de telles utilisations.

Concernant les perturbations engendrées par le compteur, extraits :
Comme l'affirme l'AAEM : « La littérature scientifique révisée par des pairs démontre la corrélation entre l'exposition aux CEM/RF et des maladies neurologiques, cardiaques et pulmonaires ainsi que des troubles de la reproduction, la dysfonction immunitaire, le cancer et d'autres problèmes de santé. La preuve est irréfutable. »

...

Les symptômes rapportés dans cette série de cas sont étroitement corrélés non seulement avec les résultats cliniques des médecins de l'environnement, mais aussi avec la littérature scientifique, ajoute l'organisme. Les symptômes observés (fatigue, maux de tête, palpitations cardiaques, étourdissements, etc.) ont pu être déclenchés en laboratoire par l'exposition au CEM dans des conditions contrôlées (à double insu et avec exposition placebo) : ni les patients, ni les chercheurs ne savaient qui était exposé ou non aux CEM. « Les symptômes observés dans cette série de cas sont aussi en corrélation avec les lignes directrices de l'Association médicale autrichienne pour le diagnostic et le traitement des problèmes de santé liés aux CEM. »

Rappelons que les champs électromagnétiques sont classés comme étant « peut-être cancérigènes pour l'homme » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et que l'OTAN juge la technologie CPL suffisamment émettrice de rayonnements électromagnétiques pour l'avoir interdite dans ses sites militaires. Mais pour ERDF, « Linky n'a aucun impact sur la santé. [Il] respecte l'ensemble des normes sanitaires définies au niveau européen et français, lesquelles sont très restrictives, concernant l'exposition du public aux champs électromagnétiques ».

Risque n°2 : Linky menacerait notre liberté

Linky permet de mesurer la consommation d'électricité au sein d'un foyer en temps réel et de transmettre cette information au fournisseur. « L'abonné n'aura donc plus aucune vie privée car le moindre geste sera enregistré chez l'opérateur. Les heures précises où telle ou telle pièce s'allume ou s'éteint. La fréquence d'utilisation des appareils ménagers. Ou encore le nombre des écrans PC, le nombre d'ordinateurs, de postes TV, les chaines observées », s'insurge Robin des Toits.

Pour l'Observatoire du nucléaire, Linky va donc permettre « aux opérateurs de recueillir d'innombrables informations sur les usagers, utilisables à des fins commerciales ». Les fournisseurs d'électricité espèrent d'ailleurs se servir des données Linky pour proposer à leurs clients des offres plus personnalisées... Ce qui pourrait in fine alourdir la facture. L'Observatoire du nucléaire redoute aussi que les données compilées par Linky puissent être utilisées « à des fins policières » : « Les abus d'ores et déjà commis en ces temps d'état d'urgence ne laissent aucun doute sur le fait que les engagements des opérateurs ne valent strictement rien et seront oubliés à peine les compteurs installés ».

ERDF n'est pas de cet avis : « Conformément aux recommandations de la CNIL, les données de consommation appartiennent au client et ne peuvent être utilisées sans son accord ». Le gestionnaire ajoute que « le code de bonne conduite d'ERDF engage chaque salarié d'ERDF à respecter la protection des données commercialement sensibles et la réglementation liée au traitement des données à caractère personnel ».

Risque n°3 : Linky nuirait à notre sécurité

En transformant un réseau électrique en un réseau informatique, Linky ouvre la voie au hacking : « Un pirate peut intercepter les données recueillies par Linky et faire augmenter la facture d'un tiers puis baisser la sienne », avance Robin des Toits. Le système pourrait également faciliter les cambriolages puisqu'un pirate pourrait assimiler l'absence d'activité électrique prolongée à un départ en vacances...

Mais le gouvernement se veut rassurant : « Le projet Linky s'appuie sur une architecture informatique complexe, qui doit être préservée contre tout acte de malveillance. À cette fin, ERDF travaille en collaboration avec l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) afin que toutes les mesures de protection nécessaire soient prises ».


Commentaire : Quand on sait que la difficulté même d'un système soi-disant inviolable est une motivation suffisante pour que des hackers relèvent le défi, une telle déclaration fait doucement rigoler. Avec, histoire de bien tendre le bâton qui finira par les battre, en façade du compteur, l'intégration d'un port usb, posé là, comme ça...


Et ERDF l'assure : « Les données qui circulent dans le système d'information Linky font l'objet d'un cryptage sur toute la chaîne. Le compteur ne connaît ainsi pas le détail des consommations de chaque appareil électrique et aucune donnée personnelle (nom, adresse, etc.) ne transite dans le système ».