Le Premier ministre français s'écrie : « Nous sommes en guerre ! »...Oui, mais contre qui ? Les gouvernements d'Occident, français et anglais en particulier, s'entêtent à vouloir renverser les gouvernements d'autres pays, arabes, africains ou d'Amérique du sud, au nom de quelle souveraineté ? Qui les a mandatés ? La rhétorique guerrière n'a jamais cessé, et on n'a pas fini d'appeler au renversement des dirigeants désobéissants en Syrie, à détruire une civilisation en Irak, à traquer un Iran coriace, à s'inventer une guerre en Libye, à assassiner peuples et dirigeants, à semer le chaos... A quoi jouent donc ces va-t'en guerre comme Valls et tant d'autres qui gouvernent des lieux dits des droits de l'homme ?

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Ce que d'aucuns appellent le « management de la terreur » ferait d'excellents Masters et Doctorats dans les universités. Le business de la terreur c'est aussi un créneau porteur. Isis EI, Daesh, c'est quoi au juste ces épouvantails meurtriers brandis au cœur d'une crise économique qui avilit les peuples ? Les politiciens qui sont des menteurs professionnels n'ont d'autre intérêt à défendre que leurs privilèges et ceux des puissances d'argent qui les soudoient, après avoir fait main basse sur les médias.

Qui finance, qui arme et qui forme les terroristes pour détruire des États souverains et combattre des armées régulières ? Qui soutient ces États croupions du Golfe fondés sur l'idéologie du fanatisme ?

Les populations, gavées au tube cathodique, sont focalisées sur la dimension religieuse d'un problème essentiellement politique et qui pue l'argent. On nous cuisine des histoires de fanatisme et de radicalisation religieuse alors que la couveuse de ces fantasmes moyenâgeux a été fabriquée par l'Occident. Tous ces sigles Daech, Isis, Front Ennosra, Fis, Aqmi, en sont les élevages industrialisés.
On en oublie l'OLP, le Polisario et le drame épouvantable de ce siècle : la Palestine dépecée.
Ce que des commentateurs infantilisés, ou en service commandé, appellent « une guerre hybride appelée à durer » oublient de définir ce que seraient les ambitions territoriales d'un État islamique, nous renvoyant aux « théories du complot » et interdisant de dénoncer « ce qui ne serait qu'une immense manipulation américano-sioniste » pour leurs têtes bien-pensantes. Hélas, ils sont eux-mêmes instrument de cette manipulation.

Plus loin, au-delà de l'Atlantique, c'est un autre fou des droits de l'homme qui appelle à fermer les frontières aux immigrants, surtout ceux des pays musulmans. Ils oublient tous malheureusement que ce sont leurs « enfants » qui commettent ces attentats abjects et non pas des étrangers venus d'ailleurs.

En outre, ces pays qui arment les hordes terroristes, faisant mine d'en subir eux-aussi les conséquences funestes, savent que le terreau de cette pseudo-idéologie de la terreur se trouve précisément dans les Lieux saints de leur matrice : l'entité sioniste et sa complice, la monarchie wahhabite.

La logique impériale qui préside au sein de ces puissances ne peut, en vérité, que les pousser à créer le chaos dans des pays fragilisés, mais riches, soutenant ces hordes terroristes bien encadrées pour déstabiliser, occuper les opinions et s'accaparer des richesses qui les font vivre comme des nababs. L'esprit néocolonial, plus que jamais vivant, ne saurait être enterré par un fanatisme factice, agent sanglant d'une nouvelle gestion de la terreur.