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Il faut savoir qu'une unité nucléaire à l'arrêt ne l'est jamais vraiment, en effet cela implique, même en cas de rechargement, que le refroidissement du combustible du réacteur se poursuive avec une alimentation externe en énergie électrique pour les pompes et la régulation.

Tout incident ou accident même hors zone nucléaire de confinement, mais mitoyenne peut engendrer des détériorations d'organes périphériques des systèmes électriques qui peuvent être cruciaux pour la sûreté. Exemple les générateurs électriques de secours à Fukushima qui étaient hors zone nucléaire avaient été mis HS.

Concrètement au Tricastin l'anomalie électrique sur la phase du pôle de puissance 1 du Transformateur Principal (TP) de sortie de l'alternateur (échangeur du circuit secondaire) du réacteur n°1 a généré un puissant arc électrique qui a engendré une déflagration entendue nettement par tous les riverains. Il s'en est suivi l'incendie que nous connaissons.

Le déroulement des faits avérés [PDF] soulèvent légitimement un certain nombre de questions et pour beaucoup d'hypothèses qui demandent évidemment confirmations.

Différents transformateurs, Transformateur de Soutire (TS) et Transformateur Auxiliaire (TA) sont présents dans la zone de l'alternateur (turbine, circuit secondaire) juste à côté du Transformateur Principal accidenté (HS), ils font partis de la sûreté nucléaire des installations. (visible nettement sur les photos HD du dossier).

Nous sommes responsables et ne publions pas de rumeurs sans en avoir vérifié la réalité avec certitude, néanmoins actuellement il est légitime de se poser des questions sur l'état exact du réacteur n°1 d'EDF de la centrale nucléaire du Tricastin.

Le silence actuel de l'ASN est assourdissant, ... on ne va pas nous refaire le coup de la SOCATRI ou il a fallu "arracher" toutes les infos avec une présence permanente in situ, (même la nuit avec des rencontres inattendues des contrôleurs jusque dans les fossés !). La suite nous la connaissons puisqu''il y a eu des manquements graves et des dissimulations qui ont obligé les autorités à déposer des plaintes judiciaires (Cour d'Appel de Nîmes ce jour).

L'ASN ayant réagit tardivement sous pressions des révélations [SOCATRI et Sûreté Nucléaire reportage France 2].

Le réacteur n°1 est actuellement placé sous simple surveillance visuelle, avec des appareils photos et caméra HDV, néanmoins la conjonction des élèments oblige à réaction et à une pré-alerte.

Nous demandons à l'ASN et à EDF de communiquer, non pas pour "s'extérioriser en basique", mais dire avec précision l'état exact de la situation du réacteur n°1 (chronologie de tous les événements des derniers jours et ceux en cours).
Rappel : EDF dans son communiqué précise que le réacteur n°1 était à l'arrêt lors de la détonation de l'arc électrique et de l'incendie du pôle 1 du Transformateur Principal (TP), néanmoins cet arrêt non confirmé par l'ASN qui publie les arrêts seulement au redémarrage des réacteurs survient paradoxalement à un arrêt très récent en date du 3 juillet au 12 août 2010 pour maintenance et rechargement du combustible. Le précédent arrêt datant ensuite du 16 juin au 20 juillet 2008.

- ASN : Réacteur n°1 CN du Tricastin, poursuite de l'exploitation, l'ASN impose 32 nouvelles exigences à EDF.

S'il n'y a pas de communication sur le réacteur n°1 (l'ASN n'ayant déjà pas repondu à la précédente demande), dans ce cas, face à cette carence de transparence il est du devoir des citoyens de prendre leurs responsabilités.

Cela sera une première en France pour "y voir clair" et informer de la réalité, en sus des appareils de prises de vues, nous envisageons en fonction des moyens disponibles (aider) de passer à l'action citoyenne avec le déploiement in situ d'une unité mobile autonome de mesures comprenant groupe électrogène, collecteur de particules, compteurs Geiger pro, ... et même pourquoi pas, coté sud de façon pérenne avec webcam et balise!