Image
La réduction de sel est actuellement un troisième rail [*] de la médecine. Il y a tout simplement trop de fric à gagner avec la chimiastrerie contre la pression artérielle, et il ne faut pas fâcher le gros business pharmaceutique.
[* Ndt : Third rail est une métaphore anglaise servant à qualifier un sujet tellement sensible et intouchable, que celui qui oserait le contester y laisserait des plumes (comme une loi canonique imposée par l'Inquisition ), tout comme le zigoto qui tenterait de racler ses semelles sur le 3ème rail du métro parisien, celui qui amène le jus sous 5.000 volts.]

Le sel ne cause pas de maladie cardiaque. Cette affirmation va à l'encontre d'une loi canonique de la médecine moderne. Même quand des études constatent sa justesse, les conclusions des auteurs essayent d'orienter en direction opposée. La révéler et dire la vérité tarirait vraisemblablement tout financement d'études futures. Toujours est-il, une autre étude a été incapable de trouver un lien entre la réduction de la consommation de sel et les maladies cardiaques.

Publiée dans Cochrane Library, intitulée Reduced dietary salt for the prevention of cardiovascular disease [Le régime pauvre en sel pour prévenir les maladies cardio-vasculaires], l'étude a été infoutue de trouver un lien entre la consommation de sel et les maladies cardiaques. Les auteurs ont déclaré :
Nous n'avons trouvé aucun indice solide prouvant que la réduction de sel réduit les causes de mort chez les normotendus... ou les hypertendus.

Observez à présent le contraste entre ce constat et leur conclusion :

Nos conclusions concordent avec la conviction selon laquelle la réduction de sel est bénéfique chez les gens normotendus et hypertendus.
Non, il n'y a pas de coquille. Bien qu'ils aient utilisé le terme « solide » pour atténuer leurs conclusions, les données montrent qu'ils n'ont trouvé aucune évidence prouvant que le sel est bon [ou mauvais] pour la santé cardiaque. La conclusion des auteurs continue en déclarant :

De nombreux pays ont des recommandations nationales faisant autorité, souvent ratifiées par le gouvernement, qui exigent des régimes pauvres en sodium. Au Royaume-Uni, le National Institute of Health and Clinical Guidance (NICE) a récemment demandé d'accélérer la réduction du sel dans le grand public...
Faisant autorité ? Je suppose que c'est vrai, si ça veut dire que tout ce que pondent les « autorités » doit, par définition, être vrai. Ils n'expliquent bien sûr pas en quoi être « ratifié par le gouvernement » constitue la vérité. Pas plus qu'ils n'expliquent pourquoi l'accélération de la réduction de sel demandée par le NICE est nécessairement appropriée.
Réduire le sel est actuellement une loi canonique de la médecine. Tu ne dois pas douter de l'importance de la réduction du sel pour la santé cardiaque. Il y a tout simplement trop d'argent à gagner avec les médicaments contre la pression artérielle, et le gros business pharmaceutique ne doit pas être fâché.

Logique ? Nous n'avons aucun besoin de logique pourrie !
La logique typique pour continuer à presser le chaland à réduire sa consommation de sel a tendance à décrire ces circonvolutions :

Réduire le sel abaisse la pression artérielle.

La pression artérielle basse raréfie les crises cardiaques.

D'où, réduire le sel doit raréfier les crises cardiaques.
Le hic, c'est que la première affirmation, selon laquelle moins de sel équivaut à une pression sanguine basse, est la seule ayant quelque justesse - et même elle n'est qu'à peine vraie. Seulement, il n'y a pas corrélation entre pression artérielle basse et moins de maladies cardiaques. Et, comme cela devient évident, malgré les efforts pour démontrer le contraire, réduire le sel n'empêche pas les maladies cardiaques.

La logique des auteurs était que, puisqu'ils sont arrivés à expliquer une très petite réduction de pression sanguine, il doit donc être vrai que la réduction de sel raréfie les crises cardiaques, puisque chacun sait que la pression artérielle basse prévient les crises cardiaques.

Plaintes officielles à propos de l'étude

Katharine Jenner, directrice de campagne chez Consensus Action on Salt and Health (CASH), a exprimé sa déception à propos de l'étude :

Il est très décevant que le message de ce petit examen indique que la réduction du sel peut ne pas être bénéfique. C'est une conclusion qui ne convient absolument pas, étant donné les preuves solides et l'écrasant consensus de santé publique sur l'augmentation de la pression artérielle due au sel, qui entraîne des maladies cardio-vasculaires.
Toujours ce sophisme. Apprendront-ils jamais que l'on ne peut créer quelque chose de cette manière, en la répétant encore et encore ? Et depuis quand un « consensus de santé publique » constitue-t-il la preuve de la véracité de quelque chose ? Si ça l'était, savez-vous que nous pourrions abroger la loi de la pesanteur ? Cela ne serait-il pas chouette ? Juste se réunir, décider qu'il n'y a plus consensus sur l'existence de la gravité - et nous pourrions tous commencer à voler !
Au fait, qui est CASH ? C'est une organisation qui existe uniquement dans le but de promouvoir la réduction de la consommation de sel. Que diable vont-ils trafiquer si jamais le « consensus de santé publique » sur le sel avoue la vérité ?

Francesco Cappuccio, le responsable du centre collaborant avec l'Organisation mondiale de la santé dans le domaine de la nutrition à l'université de Warwick, a qualifié l'étude de « travail remarquablement médiocre, » sans préciser ce qui clochait en elle, bien qu'il ait ensuite déclaré dans un courriel :
Cette étude ne change pas les priorités annoncées dans le monde entier pour réduire la consommation de sel dans la population afin de prévenir les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, les plus grands tueurs du monde.
Dernièrement, l'OMS a paru fortement influencée par la grosse carambouille pharmaceutique, de sorte que sa réponse ne devrait guère surprendre.

Le consensus de santé sur le sel est dénué de sens

S'il y avait vraiment un consensus scientifique sur le sel, on pourrait s'attendre à voir des conseils de réduction du sel similaires donnés par divers pays. Or, c'est loin d'être le cas. En Zunie, la norme gouvernementale est de 2,3 grammes de sel par jour chez les gens exempts de risques connus de maladie cardiaque, et la restriction est encore plus grande pour ceux qui souffrent d'hypertension artérielle. Au Royaume-Uni, l'objectif est de réduire la consommation de sel à 6 grammes par jour, presque 3 fois plus ! Manifestement ces chiffres ne sont étayés par aucune étude. Ils sortent de nulle part.

Les rapports sur cette étude semblent indiquer qu'il s'agit de la première démontrant que le sel ne nuit pas à la santé du cœur. Or, il y a juste deux mois, le Journal of the American Medical Association (JAMA) a présenté une étude, Heart Disease Deaths Four Times Higher With Low Salt Intake: JAMA Study [La mort par maladie cardiaque est quatre fois plus élevée avec une consommation pauvre en sel : étude de JAMA], qui montre une forte corrélation entre la mortalité par maladie cardiaque et l'usage modéré de sel.

Tant l'étude de Cochrane que celle de JAMA démontrent que la médecine moderne ne repose sur rien de concret. Elle s'appuie en grande partie sur des convictions basées sur des croyances, et non sur des faits ou l'expérience - et sûrement pas sur la science.