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Le Dr Moulinier, victime d'une chasse aux sorcières
Le docteur Didier Moulinier, Médecin cancérologue à Bordeaux, est convoqué le 12 juin par le Conseil National de L'Ordre des Médecins qui l'accuse de ne pas avoir suivi les recommandations justifiées des spécialistes et d'avoir proposé à ses malades gravement atteints de cancer des méthodes non conventionnelles, moins toxiques et plus efficaces que les protocoles prônés par la HAS (Haute autorité de santé) dont les malades ont pu apprécier les limites.

La plainte émane du docteur Jean-Jacques R., médecin conseil chef du service à l'échelon local du service médical Gironde et du docteur Michel C., médecin conseil chef du service à l'échelon local du service médical Lot et Garonne. Il est lamentable de constater l'acharnement de ses confrères qui ont adressé au Dr Moulinier des mémoires quasi identiques adressés par lettres recommandées séparées permettant ainsi d'exercer sur lui une véritable pression administrative puisqu'il a reçu un premier dossier le 13 décembre, le second le 16 décembre, le troisième le 19 décembre et le quatrième le 23 décembre 2011, alors qu'ils auraient pu être envoyés en même temps, évitant de ce fait des dépenses inconsidérées

Déjà, le 7 avril 2011, le Conseil Régional de l'Ordre des Médecins avait interdit au Dr Moulinier, qui a fait appel, de donner des soins aux assurés sociaux pendant une durée d'un an à compter du 1er juillet 2011.

Cela est d'autant plus scandaleux que le docteur Moulinier n'est pas conventionné et n'a donc aucun compte à rendre à la sécurité sociale. De ce fait, aucun texte ne peut l'obliger à suivre les règles de prescription en accord avec les économies de santé publique exigées par les caisses de sécurité sociale.

Les experts ont dû appuyer leur travail uniquement sur des pièces fournies par la CPAM qui est la partie plaignante et a donc pu sélectionner les pièces de façon à orienter la conclusion des experts. Qui plus est, ces derniers peuvent d'autant moins être considérés comme impartiaux qu'ils ont été nommés et rémunérés directement par la CPAM. .

En outre, la Caisse s'arroge le droit d'obliger un médecin à appliquer des protocoles thérapeutiques qui, même s'ils sont en partie fixés par la Haute autorité de santé, ne sont pas exempts de critiques étant donné les nombreux scandales qui éclaboussent actuellement le monde médical. Malheureusement, trop nombreux sont les médecins à l'origine de la mise en place de ces protocoles qui n'ont pas respecté la législation en vigueur et n'ont pas fait état de leurs relations professionnelles avec les laboratoires pharmaceutiques permettant la mise en place de ces protocoles. Et il est tout à fait faux de la part de la CPAM de prétendre avoir vu les patients en examen car les expertises réalisées par des médecins experts ont été systématiquement menées sur pièces administratives sans aucun examen clinique ou par téléphone auprès des patients alors que la déontologie médicale ne permet pas pour l'instant de consultation par téléphone.

Il n'existe aucune plainte des confrères spécialisés en oncologie à l'encontre du docteur Moulinier, mais au contraire des attestations de ses compétences.

Les accusations fallacieuses des Dr Jean-Jacques R. et Michel C. reposent sur une volonté délibérée de la CPAM de nuire au docteur Moulinier qui est victime d'une véritable persécution administrative depuis plusieurs années par les services médicaux d'Aquitaine. Ainsi, en septembre 2007, la CPAM a déclaré de manière abusive et illégale que le Dr Didier Moulinier était interdit d'exercer auprès de toutes les pharmacies de la région Aquitaine.

Et depuis son installation qui remonte à 1985, le Dr Moulinier n'a jamais fait l'objet de la moindre plainte de la part de ses patients, bien au contraire. Ces derniers lui ont toujours témoigné leur confiance et n'ont pas hésité à l'exprimer à maintes reprises. Pour preuve, le Conseil Régional de l'Ordre des Médecins, par l'intermédiaire du docteur F., a déjà reçu en courriers recommandés plus de 150 témoignages individuels.

Le docteur Moulinier a vécu de nombreux cas où ses prises de décision à l'opposé du comité pluridisciplinaire se sont avérées fort judicieuses.

Malheureusement, après plus de vingt ans d'exercice professionnel, le docteur Moulinier a en archives plusieurs centaines de cas similaires à ces quelques dossiers qui montrent à quel point il est difficile d'exercer l'art médical qui ne peut en aucune mesure se réduire à l'application stricte de protocoles stéréotypés mandatés par des administratifs nullement au contact quotidien du terrain, et jamais confrontés en direct au problème omniprésent de la mort potentielle en filigrane dans ce type de pathologies. Il prétend à juste titre défendre une médecine libérale, individualisée et assume fièrement sa prise de position de ne pas appliquer exclusivement des protocoles standardisés.


Étant absente de Paris à cette époque, je ne pourrais pas me joindre à ceux qui le soutiennent, mais j'espère qu'ils se rendront nombreux au 180 Boulevard Haussmann à Paris, siège de l'Ordre National, car tout médecin qui sort des sentiers battus a des chances d'encourir les mêmes désagréments.