Alors que les échecs des vaccins existants sont très largement passés sous silence, on assiste assez paradoxalement à une véritable fuite en avant par rapport à une foule de nouveaux vaccins, déjà annoncés en fanfares et trompettes.

Ainsi, alors que des épidémies d'oreillons ou de coqueluche éclatent chez des sujets qui avaient reçu toutes les doses de vaccins recommandées, on prétexte qu'il faudra toujours plus de rappels ou le développement de vaccins "toujours plus efficaces" (là où les anciens étaient déjà présentés comme parfaits, notez-bien).

Pendant ce temps-là, on assiste à une véritable fuite en avant avec des tas de nouveaux vaccins, d'ores et déjà annoncés de façon élogieuse par une presse complaisante et docile à souhait.

C'est ainsi qu'on a eu droit à diverses annonces concernant plusieurs vaccins à venir :
- celui contre l'acné (diabolisée bien sûr pour l'occasion, ça va sans dire !)

- un futur vaccin contre la tuberculose qu'on jure plus efficace que l'ancien

- le si convoité "vaccin universel contre la grippe", véritable coqueluche des médias

- un futur vaccin contre la méningite B, après ceux déjà existants contre le type C
Il est très important de noter à ce propos à quel point la presse ne fait plus son travail et donc aussi à quel point elle porte une énorme responsabilité dans la chaine de complicités qui mèneront inéluctablement à de nouvelles victimes de ces nouveaux vaccins prétendument tellement meilleurs que ce qui existait déjà.

Car enfin, si on prend le cas de la tuberculose par exemple, on peut tout de même trouver très curieux qu'on utilise encore largement l'ancien vaccin (inefficace) BCG dans le Tiers-Monde ou que son obligation n'ait été levée que si tardivement (en 2007 en France) alors que dès la fin des années 70, l'OMS, qui avait menée de larges essais en Inde, était au courant de son inefficacité et même pire de son efficacité négative, comme rapporté dans son rapport technique N°651 de 1980 !

Il fallait toutefois éviter à tout prix de dire la vérité aux gens car il est certain que le public préfère savoir qu'il a reçu un vaccin inutile ou inefficace qu'un vaccin dangereux, raison pour laquelle les questions d'utilité ou d'efficacité des vaccins sont nettement moins taboues que celles liés à leur sécurité.

La question du fameux "vaccins universel" contre la grippe, qui fait visiblement "saliver" tant d'équipes de recherche dans le monde, mérite elle aussi qu'on s'y arrête. Pourquoi : d'abord parce que, comme pour la mort de Ben Laden, on nous l'a déjà tant annoncé. Ensuite, parce ça mettrait à mal les marchands du Tamiflu, apparemment si utile au point qu'il fallait absolument en faire des stocks pantagruéliques, ce qui a amené à devoir les détruire en raison de leur date de péremption.

Mais surtout aussi parce que sous couvert d'une "découverte majeure", on nous ressort en fait le même baratin qui était déjà utilisé en Belgique pour écouler les vaccins pandémiques adjuvantés (par rapport à ceux non adjuvantés). Souvenez-vous : Au moment de notre courrier à la Ministre de la Santé Laurette Onkelinx, à l'automne 2009, nous nous interrogions notamment sur les critères ayant présidé au choix du vaccin (adjuvanté au squalène, dont le contrat révélera plus tard que l'Etat s'en interdisait l'analyse !). Dans sa réponse 10 jours plus tard, la Ministre répétait les réponses toutes faites et prévues d'avance par ses "experts", selon lesquels le vaccin adjuvanté permettrait de moins gaspiller en pouvant par la suite encore réutiliser l'adjuvant avec d'autres antigènes mais également, nous disait-elle, parce que l'adjuvant permettait de lutter contre un plus grand spectre de variantes grippales, "au cas où le virus se diversifie" (c'était alors LE grand mantra, répété quasiment à tous les JT). En mai 2010, la publication du contrat secret révéla sa teneur, formidablement favorable au fabricant GSK, dont le siège mondial de fabrication de vaccins se trouve sur le sol belge. En janvier 2012, le journaliste David Leloup, par lequel le contrat avait été dévoilé, présentait dans le cadre du colloque initié par Ecolo sur l'indépendance de l'Expertise, une communication intitulée "Grippe AH1N1 Candide au pays des Conflits d'intérêts", dans laquelle il rappelait notamment à quel point ce contrat avait étrangement été fait "sur mesure" pour la seule firme GSK.

Entre-temps, de l'eau ayant encore coulé sous les ponts, de nombreux articles sont venus révéler l'inefficacité et l'inutilité totale de la vaccination contre la grippe saisonnière : plusieurs hôpitaux comme le CHU du Sart Tilman ne l'organisent même plus pour leur personnel et le Centre Belge d'Information Pharmacothérapeutique (CBIP) a même reconnu l'absence de toute preuve scientifique valable d'efficacité chez les sujets âgés ou même ceux à risque. Qu'à cela ne tienne, le dogme doit persister et il serait commercialement inacceptable d'avouer aux dociles patients qu'on va enfin mettre un terme au cercle vicieux vaccinal dans lequel on les a plongés. Ce serait irrattrapable et on perdrait définitivement leur confiance.

Mais voilà qu'aujourd'hui, on voudrait nous refaire croire à cette pseudo utilité, tout en dramatisant bien sûr la grippe car il s'agit aussi de créer de toute pièce un faux besoin, condition absolument sine qua non pour préparer comme il se doit l'opinion publique à ce nouveau venu. On agite alors la fausse "carotte", la "piqûre unique" qui nous garantira tant d'hivers paradisiaques. Sauf qu'en passant, on a juste "refait du neuf avec du vieux" et le public n'y aura sans doute vu que du feu ou presque. Voyez donc cet extrait de France Soir du 8 mai dernier :
« C'est une découverte majeure qu'aurait faite une équipe de chercheurs de l'Université de la Colombie-Britannique, au Canada. En effet, le groupe de recherche, dirigé par le professeur John Schrader, « a découvert que le vaccin de 2009 contre le virus H1N1, induit des anticorps qui protègent contre de nombreuses variantes de virus grippaux, y compris contre la souche du virus mortel de la grippe aviaire » (H5N1), précise un communiqué de l'université. [...] Le professeur Schrader explique que le virus de la grippe contient une protéine, l'hémagglutinine, dotée d'une queue et d'une tête, qui s'accroche aux cellules humaines par l'intermédiaire de la tête. Comme le dévoile l'AFP, John Schrader indique que « le vaccin de 2009 contre la pandémie H1N1 provoquait la création d'anticorps protecteurs plus largement capables de combattre les différentes variantes du virus de la grippe », en s'attaquant à la queue de la protéine plutôt qu'à sa « tête mutante ».
Et cette même presse très partiale oublie bien sûr, pour l'occasion, de rappeler au public le rôle très accessoire des anticorps pour lutter contre nombre d'infections virales, comme ce fut encore tout récemment démontré.

Mais venons-en cette fois à la Méningite B, au sujet de laquelle il y aurait aussi beaucoup à dire. Là encore, la presse est d'emblée trop enthousiaste.

Voyons par exemple les affirmations lues dans France Soir, basées d'une part sur la minimisation des risques du vaccin et d'autre part sur la peur de la maladie :
« Comme l'annonce l'AFP, le vaccin a été « généralement bien toléré » et son effet secondaire le plus courant était une douleur modérée même si dans un cas il a conduit à une réaction « sévère » avec maux de tête, vomissements et hospitalisation de 24 heures. « Nos données suggèrent que ce vaccin est un candidat sérieux, offrant une large protection contre les méningocoques de groupe B » assure Peter Richmond, chercheur de l'Université de Western Australia, qui est l'auteur principal de l'article portant sur ces tests. Les essais visaient à tester la sécurité du vaccin et sa capacité à produire une réponse immunitaire. [...] La peur que suscitent les infections à méningocoques est justifiée par leur taux élevé de mortalité, situé entre 8 et 10%, et par leur potentiel épidémique. »
"Généralement bien toléré" disent-ils... sauf qu'ils ne disent rien sur la façon exacte dont cette tolérance a été évaluée. Or il s'avère que pour TOUT essai clinique de vaccin, il n'est JAMAIS question d'un véritable placebo et que par conséquent, le groupe vacciné est constamment comparé avec un groupe ayant reçu soit un autre vaccin, soit une substance intrinsèquement toxique (aluminium ou autre), ce qui biaise bien sûr toute la comparaison en gonflant artificiellement le nombre d'effets secondaires obtenus dans le faux groupe placebo. De là, il sera alors très très facile d'affirmer et de conclure que "le vaccin a un profil de tolérance acceptable par rapport au groupe placebo." Et voilà comment ça marche...

Ironie du sort, l'introduction de la vaccination contre le méningocoque de type C n'a fait qu'augmenter, par une sorte d' "effet compensateur" de l'écosystème microbien, la proportion de méningites du groupe B contre lesquelles il n'existe pas encore de vaccin. De même, la vaccination contre une autre bactérie susceptible de donner lieu à de rares cas de méningites, celle contre l'haemophilius influenzae de type b qui a été introduite dès 1993, a eu elle aussi, pour effet pervers, d'augmenter encore le nombre de cas de méningites à méningocoques.
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Source : Preventie Vaccinatieschade
La fuite en avant des vaccins est donc terriblement désespérante parce qu'elle ne fait au mieux que déplacer et reporter les problèmes épidémiologiques sans jamais vraiment les résoudre. Mais parce que cette fuite en avant est particulièrement lucrative pour les labos qui ont près de 300 nouveaux vaccins dans leur pipeline, il est hélas à craindre pour la santé publique que celle-ci ait encore de très beaux jours devant elle... jusqu'à l'explosion inéluctable de la bulle bien sûr.