Image
© KeystoneL'accélérateur de particules du CERN, dont on voit un des bâtiments ici à l'image, a atteint un nouveau record
Le plus grand accélérateur de particules du monde (LHC) a établi vendredi un nouveau record du monde en produisant des faisceaux d'une luminosité inégalée, a indiqué vendredi son exploitant, le Centre européen de recherche nucléaire (Cern).

Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) a établi vers minuit "un nouveau record du monde d'intensité de faisceau" dans un accélérateur de particules, explique le Cern dans un communiqué.

Il bat ainsi le précédent record détenu depuis 2010 par le collisionneur Tevatron du Fermilab de Chicago, aux États-Unis, selon le centre de recherches basé à la frontière franco-suisse.

"L'intensité de faisceau étant la clé du succès du LHC, c'est une avancée très importante", a commenté le directeur général du Cern, Rolf Heuer cité dans le communiqué. De fait, une intensité plus élevée ouvre la voie à un plus grand nombre de collisions et en conséquence, doit permettre d'obtenir plus de données.
"Qui dit plus de données, dit aussi plus grand potentiel de découvertes", a poursuivi M. Heuer.

Reproduire les conditions du Big Bang

L'objectif du LHC, anneau de 27 km de circonférence, situé à 100 mètres sous terre, est de mieux comprendre la formation de l'Univers en recréant les conditions immédiates de l'après Big Bang.En faisant s'entrechoquer des protons, il cherche notamment un des chaînons manquant de la structure fondamentale de la matière qui confère leur masse aux autres particules, le fameux boson de Higgs, surnommé "la particule de Dieu".

Ce boson "pour autant qu'il existe, sera produit très rarement. Il faudra donc une grande quantité de données pour pouvoir confirmer ou réfuter de manière incontestable son existence", souligne encore le Cern pour expliquer l'importance de parvenir à des faisceaux plus intenses.

Le LHC, relancé en 2009 après un an de déboires ayant suivi son inauguration, a déjà battu plusieurs records de puissance pour les collisions de protons, atteignant les 7 téraélectronvolts, soit trois fois et demi plus que le Tevatron de Chicago.