Selon un rapport de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes aurait nettement augmenté durant les deux dernières décennies aux USA.

A commencer par celle des tornades, de plus en plus meurtrières. 1 400 ont été recensées depuis le début de l'année, et bien qu'il ne s'agisse que d'un bilan préliminaire ce chiffre fait déjà de 2011 une année stricto sensu exceptionnelle sur le plan météorologique.

L'Oncle Sam a également été confronté à des taux de précipitations anormalement élevés depuis le début de l'année. Mêlées à la fonte des neiges, celles-ci ont eu une part de responsabilité majeure dans le débordement du fleuve Mississipi, dont les eaux ont atteint des niveaux encore plus élevés qu'en 1927 et 1937, années des précédents records.

Le sud du pays a quant à lui souffert d'une sécheresse exceptionnelle et a été le théâtre d'incendies de forêts qui ont anéanti des millions d'hectares.

Les scientifiques de la NOAA ont mis partiellement en cause le réchauffement climatique, lequel provoque il est vrai une évaporation plus importante des océans, favorisant de facto des phénomènes extrêmes comme les tempêtes et les tornades mais aussi les périodes de déficit pluviométrique, de plus en plus longues et intenses.

Directeur du Centre national des données climatiques de la NOAA, Thomas R. Karl estime néanmoins que la fréquence des catastrophes naturelles actuelle est comparable à celle constatée au début du siècle dernier : « à l'époque, il y a également eu une tendance d'évènements climatiques extrêmes suivie de deux décennies plus calmes », a-t-il souligné.

D'autres spécialistes comme Kevin Trenberth, membre du National Center for Atmospheric Research à Boulder (Colorado), sont moins réservés quant au rôle de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ajoutées à la variabilité naturelle du climat, celles-ci ne peuvent selon lui qu'augmenter la fréquence des désastres climatiques. Et de mettre en garde : « des records n'ont pas simplement été atteints, ils ont été écrasés. C'est un avertissement on ne peut plus clair de ce qui nous attend à l'avenir ».

Le coût des catastrophes naturelles qui ont frappé les Etats-Unis au cours du premier semestre a été évalué à 32 milliards de dollars (22,7 milliards d'euros). La saison des ouragans, qui vient tout juste de commencer et promet elle aussi d'être encore plus animée que d'ordinaire, devrait malheureusement faire grimper la facture dans des proportions préoccupantes.

Source : NOAA