Image
© © IS/iStockphoto
Le directeur du FBI a déclaré jeudi, lors d'un congrès annuel de professionnels en cybersécurité, que l'agence américaine avait besoin du soutien du secteur privé dans sa lutte contre ce qui deviendra, selon elle, la menace la plus importante aux États-Unis.

Robert Mueller a répété les propos qu'il avait déjà tenus devant un comité spécial du Sénat sur les services de renseignement, en janvier. Il avait alors expliqué que les menaces informatiques détrôneraient bientôt le terrorisme en termes de priorités au pays.

De passage à San Francisco, le directeur du FBI a soutenu que l'agence perdait « des données, de l'argent, des idées et des innovations ». Il a ajouté qu'il fallait travailler en collaboration pour trouver une solution à la crise.

Les dangers que représente le crime organisé sur Internet, les piratages informatiques et les infiltrations sur les ordinateurs - que les gouvernements étrangers appuieraient -, sont devenus une priorité pour le FBI.

La lutte contre le terrorisme demeure toujours au sommet de cette pyramide de priorités, mais l'agence s'est restructurée pour faire face aux agresseurs du cyberespace, a précisé M. Mueller. Dans chacun des bureaux du FBI, des escouades informatiques surveillent désormais les crimes - qui vont de la fraude hypothécaire ou des soins de santé à l'exploitation des enfants en passant passant par le recrutement de terroristes, a-t-il poursuivi.

M. Mueller fait ces déclarations alors que les agences fédérales et les législateurs s'affrontent, chacun voulant être perçu comme le leader dans la défense contre les ennemis virtuels, qui se sont imposés cette année comme un enjeu crucial pour les représentants de la sécurité nationale.

L'intérêt accru dans la prévention des crimes en ligne pourrait s'avérer une bonne occasion d'affaires pour plusieurs des acteurs ayant assisté au discours de M. Mueller. Le directeur du FBI a souligné que les entreprises privées étaient bien souvent les premières à être au fait de l'émergence d'une menace dans le cyberespace.

Il a également tenté de rassurer les entreprises qui pourraient craindre les contrecoups d'une mauvaise publicité, si elles dévoilaient publiquement avoir été la cible d'une attaque virtuelle.

M. Mueller a ajouté que l'agence se ferait discrète et s'arrangerait pour que leurs activités quotidiennes ne soient pas interrompues.

« Il n'y a que deux types de compagnies : celles qui ont été piratées, et celles qui le seront », a-t-il lancé.