La décision des pays européens d'expulser les ambassadeurs de Syrie serait une mesure peu efficace, a déclaré mardi à Bruxelles le représentant permanent de la Russie auprès de l'UE Vladimir Tchijov à la veille du 29e sommet Russie-UE programmé les 3 et 4 juin à Saint-Pétersbourg.

"Je ne veux établir aucun parallèle, mais le récent départ des ambassadeurs de l'UE de Minsk et leur retour n'ont pas fait forte impression", a indiqué M.Tchijov.

Mardi, l'Allemagne, la France, l'Espagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et la Bulgarie ont annoncé leur décision d'expulser les diplomates syriens. Les autorités néerlandaises ont déclaré l'ambassadeur de la Syrie persona non grata. Amsterdam ne peut pas expulser l'ambassadeur syrien, parce qu'il est basé à Bruxelles et qu'il exerce en outre les fonctions de représentant diplomatique de Damas en Belgique.

Cette décision intervient quelques jours après la mort de plus de 100 civils, dont des femmes et des enfants, lors d'une l'attaque les 25 et 26 mai contre le village syrien de Houla. La plupart des victimes ont été abattues par des balles tirées à courte distance, les autres étant tuées par des obus d'artillerie. L'attaque contre Houla a été lancée à la veille d'une visite en Syrie de l'émissaire spécial de la Ligue arabe et de l'ONU pour la Syrie Kofi Annan. Le 27 mai, le Conseil de sécurité de l'ONU a dénoncé le massacre. Les autorités syriennes nient leur implication dans la tuerie de Houla et en rejettent la responsabilité aux combattants islamistes.

Un cessez-le-feu a été instauré mi-avril entre les troupes gouvernementales et les groupes armés de l'opposition syrienne, conformément au plan de règlement de la crise en Syrie proposé par M.Annan. Une mission de supervision de l'ONU contrôle le respect de la trêve, mais les parties en conflit rapportent souvent des cas de violation du cessez-le-feu.

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