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Après avoir liquidé la Grèce, les suppôts du plan de Mammon s'apprêtent maintenant à la mise à mort de l'Espagne. On vient de voir les taux d'intérêt s'envoler à plus de 7% et même atteindre un record à 7,5%. Quant à l'intervention de Mario Draghi, elle ne se limite qu'à des mots, rien de plus pour le moment.

Le Marché est en train de descendre les pays européens les uns après les autres, s'attaquant aux plus faibles... AVEC LA COMPLICITÉ DES POLITICIENS. Pour masquer son attaque, le Marché utilise les explications économiques via ses réseaux d'information classiques.

Les nouvelles macro-économiques de l'Espagne ne sont pas bonnes. La quatrième économie de la zone euro plonge encore. Le produit intérieur brut (PIB) espagnol s'est contracté de 0,4% sur la période avril-juin par rapport aux trois premiers mois de l'année après une baisse de 0,3% sur janvier-mars, selon le rapport mensuel de la banque centrale. On attend une première estimation officielle de l'évolution du PIB au deuxième trimestre pour le 30 juillet.

Il y a quelques semaines, J. Sapir nous disait que les régions espagnoles n'étaient plus alimentées par Madrid et que l'été serait difficile en Espagne. Ce qui arrive n'a donc rien de surprenant : ces régions commencent à se trouver sans le sou. Plusieurs médias ont laissé entendre qu'une demi-douzaine de régions espagnoles était prête à emboîter le pas à la Communauté de Valence et à demander une aide financière. Les 17 régions d'Espagne ont quasiment perdu tout accès aux marchés de la dette en raison de coûts de refinancement devenus prohibitifs, forçant les plus touchées à solliciter des prêts de l'Etat central pour honorer leurs échéances.

Les autorités espagnoles assurent qu'il n'y aura pas d'aide internationale supplémentaire. Ces politiciens ont trouvé une solution : le gouverneur adjoint de la banque centrale espagnole plaide pour de nouvelles mesures d'austérité. "Nous devons continuer sur la même ligne. Nous avons besoin de nouvelles coupes, de nouvelles réformes qui restaureront la confiance des marchés et de mécanismes qui renforceront l'union monétaire", a-t-il ajouté.

Pourtant, le chômage frappe près d'un quart de la population et près d'un jeune sur deux en Espagne. Pourtant, les manifestations sont nombreuses et violentes. Qu'à cela ce tienne, pour payer des dettes VIRTUELLES les politiciens espagnols vont réduire les prestations sociales.

Si les autorités espagnoles veulent donner l'impression qu'elles contrôlent parfaitement la situation, pourquoi Luis de Guindos doit-il se rendre à Berlin pour rencontrer son homologue allemand Wolfgang Schäuble ?

Les commentateurs suivent la logique du Marché. Pour Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com : "Le marché s'est concentré ces dernières semaines sur les résultats et sur la possibilité d'une mesure d'assouplissement monétaire mais il est probable que l'Europe écrase les marchés dans les semaines à venir". En effet, "la crise européenne de la dette est loin d'être terminée et les inquiétudes vont s'intensifier", a-t-il résumé. On est d'accord avec lui si on voit ainsi l'économie virtuelle de la dette.

Et quid de la Chine ?

Tandis que des rumeurs évoquent des masses de lingots d'or quitter la Tamise pour aller vers la Chine dans l'hypothèse d'un accident aux JO, les autorités de Pékin ne rient pas jaune.

La deuxième puissance économique mondiale "continue à inquiéter au sujet de son ralentissement économique", a fait valoir Wells Fargo. D'autant plus, ont ajouté les experts de cette banque, qu'"un membre du comité de politique monétaire du pays a dit pendant le week-end que la croissance pourrait ralentir à 7,4%", contre un taux de 7,6% sur un an enregistré au deuxième trimestre".

Bref, tout cela annonce un cocktail peu réjouissant.

Plusieurs sources nous ont signalé que les courriers d'annonce de licenciements dans le milieu de la banque allaient pleuvoir à la rentrée...