La nouvelle mission en Grèce de la troïka formée par le Conseil de l'Europe, le FMI et la BCE débute cette semaine. Il s'agit d'y négocier les nouvelles mesures d'ajustement.

Selon une information filtrée par je journal « Imerisia », la troïka a demandé au travers d'un e-mail aux ministres des Finances et du Travail qu'ils assouplissent les règles du marché du travail à l'aide de différentes mesures.

L'authenticité de ce courrier a été confirmée par une source proche du Ministère des Finances qui n'a pas voulu donner de plus amples informations quant à son contenu. Mais parmi les propositions les plus polémiques se trouvent celles de l'augmentation de la durée de la semaine de travail pour la faire passer à 6 jours, de la réduction des intervalles de repos minimum à 11 heures, ainsi que la suppression des restrictions de changements d'équipes du matin et de l'après-midi. La troïka exige également que l'indemnisation de licenciement ainsi que le délai dont dispose l'employeur pour faire part de la résiliation de contrat soient réduits de moitié. Par ailleurs, elle souhaite que le gouvernement grec réduise la contribution des entreprises au Fond de Sécurité Sociale et ce, malgré la dégradation des perceptions de l'Etat.

« Il ne s'agit pour l'instant que de propositions et le gouvernement grec n'est pas obligé de les accepter », a expliqué la source ministérielle. Le taux de chômage en Grèce se situait en mai à 23,1% de la population active et le pouvoir d'achat est retombé à son niveau d'il y a trois décennies, selon les syndicats grecs.

Le rapport de la troïka des créanciers d'Athènes, qui déterminera si les Européens versent à la Grèce une prochaine tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros, devrait être prêt « fin septembre ou début octobre », a expliqué Simon O'Connor, porte-parole du commissaire européen aux affaires économiques et monétaires.

Les Grecs ont pourtant déjà eu leur lot de sacrifices. Le salaire minimum avait notamment été réduit en début d'année de 22% et fixé à environ 580 euros.