Novartis building
© Georgios Kefalas_MaxpppNovartis affirme qu'il n'y a " pas d'impact sur la sécurité et l'efficacité des vaccins. "

La distribution du vaccin a été stoppée en Italie, en Suisse, en Autriche et en Allemagne après la découverte de particules dans les seringues.

Le groupe pharmaceutique suisse Novartis s'est déclaré confiant quant à la sécurité et l'efficacité de ses vaccins anti-grippe, dont la distribution a été arrêtée en Italie, en Suisse, en Autriche et en Allemagne, après la découverte de particules dans les seringues. "Novartis renouvelle sa confiance dans la sécurité et l'efficacité des vaccins contre la grippe saisonnière Agrippal et Fluad", a précisé le laboratoire helvétique dans un communiqué diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi.

L'Allemagne, dernier pays en date à avoir interdit les vaccins, a annoncé jeudi que quatre lots du vaccin antigrippal et un lot de Fluad, tous deux produits par Novartis, ont été retirés du marché. Des particules blanches ont été découvertes dans les seringues, poussant les autorités dans ces quatre pays à interrompre la distribution et l'utilisation de ces vaccins. Novartis a néanmoins souligné que "ces particules peuvent se former durant le processus de fabrication des vaccins" et s'est déclaré "confiant qu'il n'y a pas d'impact sur la sécurité et l'efficacité des vaccins". Le groupe, qui va continuer à mettre à disposition ses vaccins, a précisé travailler avec le ministère italien de la Santé sur ce dossier.

"Mesure de précaution" (Autriche)

Les vaccins Agrippal et Fluad ne sont pas distribués aux États-Unis. Ils sont vendus en Allemagne sous le nom commercial Begrippal et sous l'appellation supplémentaire Influpozzi en Italie. L'agence suisse des médicaments Swissmedic a ordonné mercredi préventivement l'arrêt immédiat des livraisons de certains vaccins antigrippe de Novartis dans la Confédération et a conseillé de renoncer à leur utilisation en raison d'éventuelles impuretés. Une décision similaire a été prise en Italie et en Autriche.

Concernant l'Autriche, un communiqué du ministère de la santé a indiqué jeudi que le retrait du marché avait été ordonné en raison d'un "possible problème de qualité", et qu'il valait mieux utiliser un autre produit. "Il s'agit uniquement d'une mesure de précaution, il n'y actuellement aucune indication d'un éventuel danger pour les patients", a indiqué le communiqué en ajoutant que le ministère a déjà commencé l'évaluation des informations à sa disposition, mais ce processus allait "prendre du temps".

Du côté suisse, l'agence Swissmedic a précisé qu'environ 160 000 doses des vaccins Agrippal et Fluad du groupe pharmaceutique suisse étaient concernées par cette mesure. "Des premières constatations ont permis d'établir que l'interdiction en Italie a eu lieu en raison de la découverte de particules blanches dans les seringues. Il pourrait s'agir d'une agglutination de composants ordinaires du vaccin", a souligné Swissmedic.

Difficultés d'approvisionnement en Suisse

Le directeur général de Novartis, Joseph Jimenez, a souligné que les vaccins produits en Italie, qui sont livrés dans d'autres pays européens et en Asie, ne devraient pas être interdits par d'autres pays, selon l'agence Dow Jones Newswires. "Le lot en question avait un problème, il a été identifié et stoppé et n'a pas été distribué", a souligné le patron de Novartis.

Du fait de la suspension des vaccins Novartis, la Suisse est confrontée à des difficultés d'approvisionnement en vaccin contre la grippe, a indiqué pour sa part l'Office fédéral suisse de la Santé publique (OFSP). "Il y a, jusqu'à nouvel ordre, trop peu de vaccins en Suisse, et l'arrêt de l'emploi de deux vaccins de Novartis imposé par Swissmedic mène à une aggravation de la situation", a ajouté l'Office. Devant cette situation, l'OFSP a recommandé aux médecins de vacciner en premier lieu les groupes à risque et les personnes en contact étroit avec eux. Avec les livraisons supplémentaires et sans les doses de Novartis et Crucell, environ un million de doses seront disponibles pour la saison grippale 2012-2013. C'est moins que ce qui était prévu initialement pour la Suisse.