A l'évidence, l'affaire du gaz sarin que le gouvernement de Damas s'apprêterait à utiliser « contre son peuple » sent l'enfumage propagandesque à plein nez.

Les rumeurs lancées par les « sources anonymes fiables » tombent toujours à pic pour désengourdir nos chasseurs bombardiers et notre artillerie en mal d'action.

En attendant que ces rumeurs (ne) se précisent (pas), voici une vidéo non authentifiée mais non moins inquiétante où un rebelle teste des gaz mortels sur deux lapins avant de promettre d'utiliser ces gaz pour exterminer les alaouites (noussayrites) :


Les produits chimiques qui apparaissent dans la vidéo portent des inscriptions turques ce qui laisse penser que ce laboratoire pourrait se trouver en territoire turc comme la plupart des camps djihadistes anti-syriens.

A l'instar des précédents massacres de civils syriens, les nombreux groupes djihadistes mercenaires à l'œuvre en Syrie pourraient recourir à une opération sous faux pavillon (false flag operation), c'est-à-dire commettre un massacre à grande échelle et accuser l'armée syrienne d'en être responsable.

Il y a deux jours, la télévision syrienne évoquait l'arrivée à la frontière syro-jordanienne de 1400 ambulances équipées de systèmes de protection contre toute intoxication au gaz chimique pour protéger l'Armée syrienne libre de sa propre attaque contre les forces militaires et la population loyaliste.


Info ou intox ? La ruse et la manipulation étant le nerf de toutes les guerres de conquête, mieux vaut être avertis de cette terrifiante éventualité.

Bahar Kimyongür est l'auteur de Syriana, la conquête continue, Ed. Investig'Action et Couleur Livres, Bruxelles/Charleroi, 2011, et porte-parole du Comité contre l'ingérence en Syrie - CIS